L'armée américaine avait abattu le 4 février, au large de la côte de la Caroline du Sud, ce ballon chinois considéré par le Pentagone comme un engin espion, destiné à récolter des informations sensibles. Pékin a soutenu de son côté qu'il s'agissait d'un aérostat civil, principalement destiné à recueillir des données météorologiques, qui avait involontairement dévié de sa trajectoire et s'était ainsi retrouvé à survoler le territoire américain.
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L'affaire du ballon a conduit le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à repousser une rare visite prévue en Chine.
Le Pentagone a également annoncé la fin des recherches concernant deux autres aeéronefs abattus, l'un au large de la côte nord de l'Alaska le 10 février, l'autre au-dessus du lac Huron, à la frontière avec le Canada, deux jours plus tard. Conduites en coopération avec les autorités canadiennes, ces recherches, qui ont mobilisé des technologies sophistiquées, sont restées infructueuses, a-t-il été précisé dans un communiqué.
Lors d'une conférence de presse jeudi, le président américain Joe Biden avait indiqué que rien ne permettait à ce stade de penser que ces deux objets aient été "liés au programme chinois de ballons espions".
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agences/lan
Violente charge chinoise contre Washington
Le chef de la diplomatie chinoise a livré samedi une violente charge contre Washington, dénonçant sa réaction "hystérique" au survol d'un ballon et son "protectionnisme".
"Il y a beaucoup de ballons dans le ciel, de différents pays. Voulez-vous abattre chacun d'entre eux? Cela ne montre pas que l'Amérique est forte", s'est emporté Wang Yi.
Pour ce haut-diplomate chinois, "c'est un abus à 100% de l'utilisation de la force (...)".