Le suivi en Ukraine du 18 février.
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La Chine envisage d'envoyer des armes à la Russie, selon Antony Blinken

- Pékin envisage de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi.

- Le ton monte entre Paris et Moscou ce week-end. Le président français Emmanuel Macron a tout d'abord souhaité que la Russie perde la guerre qui l'oppose à l'Ukraine en souhaitant toutefois qu'elle ne soit pas "écrasée". Moscou a réagi en évoquant la défaite de Napoléon lors de la campagne de Russie et en disant que la parole d'Emmanuel Macron n'avait "guère de valeur".

- Lors d'une intervention à la Conférence sur la sécurité de Munich, la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris a estimé que la Russie avait commis des "crimes contre l'humanité" dans sa guerre en Ukraine. Elle a appelé à ce que "justice" soit faite.

- Toujours à Munich, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé à "redoubler d'effort" dans le soutien militaire à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'invasion russe. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a lui jugé qu'il n'y a "aucune indication montrant" que Vladimir Poutine "a changé ses ambitions".

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

04h00

Une famille ukrainienne témoigne un an après

C'était un 24 février, il y a une année déjà, des colonnes de blindés russes passaient la frontière ukrainienne et les sirènes retentissaient dans Kiev attaquée.

C'est aussi ce jour-là que Mise au point avait fait la connaissance d'une famille ukrainienne installée depuis des années à Lausanne, qui comme beaucoup était sous le choc de cette guerre qui commençait. L'émission de la RTS est retournée les voir, la guerre au quotidien à travers leurs yeux.

>> Le reportage de Mise au point :

Un restaurant lausannois au cœur de la guerre en Ukraine
Un restaurant lausannois au cœur de la guerre en Ukraine / Mise au point / 12 min. / le 19 février 2023

21h40

Macron assure à Zelensky qu'il soutiendra son plan de paix

Le président Emmanuel Macron a assuré à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'une conversation téléphonique, qu'il soutiendrait son plan de paix en dix points "sur la scène internationale au cours des prochains événements diplomatiques".

Les deux dirigeants ont également "évoqué le rappel fait auprès des partenaires européens et de l'OTAN de la nécessité de renforcer et d'accélérer le soutien militaire à l'Ukraine et au peuple ukrainien".

Pour sa part, Volodymyr Zelensky a salué sur Twitter "la poursuite d'un dialogue amical" avec Emmanuel Macron et confirmé qu'ils avaient tous deux parlé de "la mise en place du plan de paix".

"J'ai remercié le président pour sa compréhension de nos besoins, et pour ce sentiment partagé que nous devons nous défendre contre l'agression russe sans perdre la moindre occasion et sans perdre une semaine", a ajouté le président ukrainien dans son message vespéral.

02h00

Grand format: une année de guerre intense en Ukraine

Vendredi prochain, cela fera une année que la Russie a lancé sa guerre en Ukraine, changeant le destin de tout un pays et de ses habitants. La guerre de haute intensité a fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de victimes civiles portent désormais de douloureux souvenirs, dans la crainte de la suite.

Militaires et civils connaissent désormais le prix à payer pour défendre leur pays. Cette expérience, les correspondants de la RTS Alexander Nedbaev, François-Michel Schweizer et Tristan Dessert l'ont recueillie à travers plusieurs témoignages.

>> Voir le grand format du 19h30 :

Il y a un an, le peuple ukrainien basculait du jour au lendemain dans l’horreur de la guerre. Témoignages
Il y a un an, le peuple ukrainien basculait définitivement dans l’horreur de la guerre. Témoignages / 19h30 / 4 min. / le 19 février 2023

00h40

Est-il plausible que la Chine vende des armes à la Russie?

La position ambiguë de la Chine sur l'Ukraine pose question, mais, pour autant, les autorités de Pékin pourraient-elles envoyer des armes vers Moscou? Des systèmes d'armes complets et visibles peut-être pas, estime François Godement, conseiller pour l’Asie à l'institut Montaigne, dans Forum.

>> Ecouter l'interview de François Godement dans Forum :

La position ambiguë de la Chine sur l’Ukraine: interview de François Godement
La position ambiguë de la Chine sur l’Ukraine: interview de François Godement / Forum / 7 min. / le 19 février 2023

Toutefois, "il y a eu un pic de semi-conducteurs envoyés vers la Russie. Bien sûr, ça peut être pour équiper les machines à laver. Mais on sait aussi que c’est utilisé pour l’équipement militaire", explique l'expert. Bien qu’elle ne vende pas de systèmes d’armes complets, la Chine continue d'augmenter ses exportations vers la Russie.

Par ailleurs, même si elle maintient ses relations économiques et politiques avec la Russie, elle n’a pas à craindre de sanctions de l’Europe, indique François Godement. "Non, l’Europe n’a pas de quoi dissuader ou inquiéter la Chine, déjà que nous ne sommes pas unanimes sur les sanctions faites à la Russie."

Quant au potentiel plan de paix avec l’Ukraine annoncé à Munich, François Godement imagine difficilement que la Chine puisse tordre le bras à la Russie. "Poutine reste un partenaire important, car il partage des intérêts en commun sur les plans stratégiques et idéologiques."

>> Voir aussi l'analyse du 19h30:

La Chine pourrait offrir des armes et des munitions à la Russie, selon les États-Unis
La Chine pourrait offrir des armes et des munitions à la Russie, selon les États-Unis / 19h30 / 1 min. / le 19 février 2023

18h40

Josep Borrell favorable à un achat commun de munitions par l'UE

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé son soutien à l'idée d'un achat commun de munitions par l'Union européenne, tout en prévenant que cela ne résoudrait pas le besoin urgent de soutien de Kiev.

Josep Borrell réagissait à une proposition de l'Estonie pour une mutualisation des commandes de munitions d'artillerie, qui permettrait en outre d'inciter les entreprises de défense à accroître leurs capacités de production.

Il avait toutefois souligné auparavant que des achats communs ne seraient bénéfiques qu'à moyen terme. Pour le moment, les alliés de l'Ukraine doivent rapidement envoyer des fournitures à partir des stocks existants, a-t-il ajouté.

"Cette pénurie de munitions doit être résolue rapidement. C'est une question de semaines", a déclaré le chef de la diplomatie européenne. "Il n'est pas possible de résoudre ce problème en recourant à des achats communs (...) parce que tout achat qui arrive sur le marché viendra en fin d'une longue liste de commandes déjà passées par les Etats membres."

00h10

La Suisse doit-elle permettre une réexportation de matériel de guerre vers l’Ukraine?

La Suisse doit-elle permettre une réexportation de matériel de guerre vers l’Ukraine? Les pressions extérieures en ce sens se renforcent un peu plus encore. Plusieurs intervenants l’ont évoqué lors de la Conférence sur la sécurité qui s'est achevée à Munich.

>> Point de situation sur cette question dans Forum :

Viola Amherd a dû s'expliquer à Munich sur la réexportation de matériel de guerre vers l'Ukraine
Viola Amherd a dû s'expliquer à Munich sur la réexportation de matériel de guerre vers l'Ukraine / Forum / 3 min. / le 19 février 2023

18h00

Comment se positionne la Chine concernant l'Ukraine?

Comment se positionne vraiment la Chine concernant la guerre en Ukraine? Fervent soutien de la Russie ou faiseur de paix? La question se pose, alors que Washington évoque une possible livraison d'armes de la part de Pékin à Moscou.

Il semble que la Chine se positionne avant tout contre les Etats-Unis et contre l’Occident en général. Mais Pékin brouille aussi les cartes avec son discours à l’international qui met en avant la paix, les appels aux négociations et au respect de l’intégrité territoriale.

Mais au-delà de la rhétorique, dans les faits, la Chine n’a pas bougé. En un an, elle n’a rien fait concrètement pour apaiser une guerre qu’elle refuse d'ailleurs de nommer comme telle: Pékin parle de conflit et rejette le terme d’invasion. Il n'est pas question non plus de dénoncer l’opération russe.

Au contraire, les médias officiels chinois n’ont jamais dévié de la ligne du Kremlin. La population est surtout abreuvée de propagande anti-occidentale, anti-Otan.

Les Chinois sont donc plutôt incités à soutenir Moscou. Et pour beaucoup, la Russie a été mise dos au mur, contrainte de répondre à l’expansionnisme de l’Otan, qui est lui manipulé par les Etats-Unis. Vladimir Poutine a d'ailleurs relativement bonne presse dans le pays.

>> L'analyse de Forum :

La position ambiguë de la Chine sur la guerre en Ukraine
La position ambiguë de la Chine sur la guerre en Ukraine / Forum / 2 min. / le 19 février 2023

17h15

Trois morts dans des frappes russes près de Kherson

Trois personnes sont mortes et cinq ont été blessées dans des frappes russes sur le village de Bourgounka, près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités régionales.

Bourgounka se situe à 60 kilomètres au nord-est de Kherson, près du fleuve Dniepr, qui fait office de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par l'armée russe.

Les tirs russes visant la région de Kherson restent réguliers depuis le retrait des troupes de Moscou de la ville principale du même nom mi-novembre dernier.

L'armée russe vise particulièrement les infrastructures énergétiques de cette région, déjà largement endommagées par une série de frappes massives entamées à l'automne après une série de revers sur le champ de bataille.

17h05

Un mort dans la région de Belgorod

Le gouverneur de la région de Belgorod a annoncé sur Telegram le décès d'une jeune fille, tuée lors de frappes attribuées à l'armée ukrainienne alors qu'elle se trouvait "dans la rue" à Novaïa Tavoljanka, à la frontière avec l'Ukraine.

Les autorités d'occupation russe à Donetsk ont, elles, indiqué que neuf personnes avaient été blessées dans un bombardement ukrainien sur la ville occupée par les séparatistes prorusses depuis 2014.

16h00

La Chine envisage d'envoyer des "armes" à la Russie, selon Antony Blinken

Pékin envisage de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi.

Antony Blinken lors de la Conférence sur la sécurité à Munich, le 18 février 2023. [Keystone - Anna Szilagyi]
Antony Blinken lors de la Conférence sur la sécurité à Munich, le 18 février 2023. [Keystone - Anna Szilagyi]

"Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie", a-t-il dit sur CBS. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu: "Principalement des armes."

Les deux hommes se sont rencontrés samedi soir à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité, dans un échange que la diplomatie américaine a qualifié de "franc et direct".

Le secrétaire d'Etat a mis en garde contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'Etat.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine.

Les Etats-Unis sont "troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre", a-t-elle souligné.

14h50

Le procureur général ukrainien qualifie de "génocide" les déportations

Les déportations d'Ukrainiens, et notamment d'enfants, vers la Russie s'apparentent à un génocide, a déclaré le procureur général d'Ukraine Andriy Kostin dans une interview télévisée.

Le procureur général souligne que la Russie elle-même parle de "désukrainisation" des habitants. "Ce n'est pas seulement de la propagande de guerre mais une incitation claire à commettre des atrocités", selon Andriy Kostin.

Moscou nie avoir forcé des Ukrainiens à venir en Russie et affirme que les Ukrainiens qui quittent le pays en guerre le font de leur plein gré pour échapper aux violences. De son côté, l'Ukraine affirme que la Russie empêche les Ukrainiens de fuir vers l'ouest du pays.

Le Kremlin nie également l'enlèvement d'enfants ukrainiens pour les faire ensuite adopter en Russie.

Un récent rapport de l'Observatoire des conflits, un groupe de recherche indépendant financé par le département d'État américain, dénonce la relocalisation, par la Russie, de milliers d'enfants ukrainiens - au moins 6000 - dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire. Le rapport identifie 43 établissements où ont été relocalisés des enfants ukrainiens, parfois à des milliers de kilomètres de chez eux.

12h25

Les jeunes défendent davantage la neutralité que les aînés

Les jeunes Suisses âgés de 18 à 35 ans se montrent plus critiques que les plus de 55 ans face à l'engagement de la Suisse en faveur de l'Ukraine, selon une étude publiée par Sotomo. Ceux qui ont vécu la Guerre froide ont une autre approche de la Russie, donne comme explication le directeur de l'institut.

Ainsi, 35% des 18-35 ans estiment que la Suisse viole le principe de neutralité parce qu'elle a repris les sanctions de l'UE contre la Russie. Chez les personnes âgées de 55 ans et plus, ce chiffre n'est que de 22%.

Au total, 29% des 16'000 personnes qui ont répondu au sondage du 13 au 16 février estiment que la Suisse a violé sa neutralité en reprenant les sanctions, alors que 12% pensent "plutôt oui", 10% "plutôt non" et 49% sont d'avis que la neutralité n'a pas été violée.

11h05

Moscou dénonce les propos de Macron sur la Russie

La Russie a dénoncé les propos tenus par Emmanuel Macron dans la presse samedi, quand le président français a dit vouloir la défaite russe dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine, tout en disant vouloir éviter que la Russie soit "écrasée".

Une porte-parole du Kremlin a réagi en évoquant le souvenir de Napoléon, défait lors de la campagne de Russie. "La France n'a pas commencé avec Macron et la dépouille de Napoléon, vénéré au niveau de l'Etat, repose au centre de Paris", a-t-elle dit.

"La parole de Macron n'a guère de valeur", a-t-elle déclaré, ajoutant que ses propos démontraient que l'Occident avait engagé des discussions sur un changement de régime en Russie.

Vendredi, Emmanuel Macron avait exhorté ses alliés à renforcer le soutien militaire à l'Ukraine, mais a également déclaré qu'il ne croyait pas au changement de régime et qu'il faudrait des négociations à un moment donné.

10h10

La France va livrer des chars légers

Des chars de combat légers AMX-10 seront livrés "dès la fin de la semaine prochaine" à l'Ukraine, a annoncé le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, sans en préciser le nombre.

Début janvier, le président Emmanuel Macron avait annoncé la décision d'envoyer ces chars, dans le cadre d'une montée en gamme des équipements livrés par l'Otan à l'Ukraine, après de longs mois de réticences par crainte de pousser Moscou à l'escalade.

Le président français n'avait alors pas précisé le nombre de chars qui pourraient être envoyés. "J'assume de ne pas dire le nombre, pour ne pas donner une information stratégique à la Russie", a souligné le ministre des Armées.

09h30

Viola Amherd doit s'expliquer à Munich

Lors de la conférence sur la sécurité de Munich, la ministre de la Défense Viola Amherd a dû expliquer à différents collègues européens pourquoi, en vertu de sa neutralité, la Suisse ne peut pas autoriser la réexportation de matériel de guerre vers l'Ukraine.

"J'ai eu des entretiens sur ce thème avec des collègues de différents pays européens. J'ai pu expliquer que la Suisse ne peut pas exporter des armes vers un pays en guerre. Ils l'ont

La conseillère fédérale Viola Amherd, en charge de la Défense. [Keystone]
La conseillère fédérale Viola Amherd, en charge de la Défense. [Keystone]

bien compris", a-t-elle déclaré dans une interview accordée au journal Le Temps. En revanche, "pour l'interdiction en matière de réexportation, c'est plus difficile. Là, on ne comprend pas la position de la Suisse".

La ministre a indiqué leur avoir expliqué que le sujet est aussi d'actualité en Suisse, parmi les politiciens et la population. "Le Parlement discute en ce moment d'un changement de la loi sur le matériel de guerre. Il y aura peut-être une modification."

Berne a refusé il y a dix jours une demande de réexportation de matériel de guerre suisse de l'Espagne. L'année passée, elle avait aussi rejeté des demandes de l'Allemagne et du Danemark.

>> Plus de détails : Viola Amherd a dû s'expliquer à Munich sur la réexportation de matériel de guerre vers l'Ukraine

Dimanche 19 février

35 entreprises suisses encore basées en Russie

Sur 53 entreprises suisses basées en Russie, 18 se sont complètement retirées du pays, selon une liste établie par l'université américaine Yale, reprise par la SonntagsZeitung. Quelque 1300 entreprises et ONG ont été recensées dans le monde.

Parmi les 35 entreprises suisses restantes, 14 ont temporairement suspendu leurs activités, 9 les ont considérablement réduites, 8 ont joué la montre tandis que quatre n'ont rien changé depuis le début de la guerre en Ukraine, révèle la SonntagsZeitung.

La directrice d'Ems-Chemie, Magdalena Martullo-Blocher, par exemple, a maintenu deux usines en Russie. "Je ne veux pas laisser les usines à l'Etat russe", déclare-t-elle.

21h30

Lasse mais optimiste, la capitale ukrainienne attend la suite

À Kiev, la population attend la semaine charnière avec autant de peur que d'espoir. "La date du 24 février va bien sûr réveiller des souvenirs douloureux, tant la peur et l'incertitude étaient grandes quand la Russie a lancé son invasion", souligne le correspondant de la RTS Tristan Dessert dans le 19h30.

Mais aujourd'hui, l'état d'esprit a changé. Malgré les souffrances, l'énorme lassitude et l'inquiétude pour les soldats partis au front, les Ukrainiennes et les Ukrainiens sont désormais habitués à cette guerre et sont convaincus que leur pays finira par la gagner, à condition que les Occidentaux maintiennent leur soutien.

"L'objectif, ici, c'est de faire mieux que résister, c'est de contre-attaquer et repousser les Russes le plus loin possible", résume le journaliste de la RTS.

>> Le commentaire de Tristan Dessert à Kiev dans le 19h30 :

Un an de guerre en Ukraine: Tristan Dessert évoque l'état d'esprit de la population à Kiev, habituée par les bombardements
Un an de guerre en Ukraine: Tristan Dessert évoque l'état d'esprit de la population à Kiev, habituée par les bombardements / 19h30 / 1 min. / le 18 février 2023

21h00

Appréhension et conjectures à l'aube d'une semaine symbolique

Après douze mois de guerre, les Ukrainiennes et les Ukrainiens résistent et retiennent leur souffle face aux différents scénarios que pourraient leur réserver une semaine lourde en symboles.

Il est difficile de savoir exactement combien de soldats russes sont terrés dans les tranchées en Ukraine. Mais selon certaines estimations, le Kremlin aurait mobilisé jusqu'à 500'000 hommes, dont la grande majorité serait positionnée dans le Donbass.

Dans ce contexte, Kiev et ses alliés redoutent désormais clairement une offensive majeure des Russes pour tenter de percer les lignes ukrainiennes, en particulier autour de la localité symbolique de Bakhmout. Ces dernières semaines, les Russes annoncent avoir repris du terrain et plusieurs localités dans ce secteur. Le président Volodymyr Zelensky demande aux alliés d'accélérer leur soutien.

Parmi les autres options possibles, l'armée russe pourrait contourner les défenses ukrainiennes en passant par la Biélorussie, au nord, comme ils l'avaient fait pour mener l'assaut sur Kiev il y a un an. Ou encore mener une attaque ou une tentative de déstabilisation contre un autre pays. La présidente moldave Maia Sandu a récemment accusé la Russie de fomenter un coup d'Etat sur la base de documents interceptés par les services secrets ukrainiens.

>> Les explications complètes du 19h30 :

Après quasiment un an de guerre en Ukraine, les alliés occidentaux redoutent une offensive majeure de la Russie
Après quasiment un an de guerre en Ukraine, les alliés occidentaux redoutent une offensive majeure de la Russie / 19h30 / 2 min. / le 18 février 2023

>> Les précisions d'Annabelle Durand à Kramatorsk (Donbass), proche de la ligne de front :

Guerre en Ukraine: Envoyée spéciale à Kramatorsk, Annabelle Durand relate l’intensification des combats dans le Donbass
Guerre en Ukraine: Envoyée spéciale à Kramatorsk, Annabelle Durand relate l’intensification des combats dans le Donbass / 19h30 / 1 min. / le 18 février 2023

20h30

Une démineuse de Tavannes pour sécuriser le sol ukrainien

Le déminage du terrain sera un enjeu militaire central pour Kiev. Selon les spécialistes, un quart du territoire ukrainien est désormais pollué par des explosifs. Une situation terrible pour ce pays grand producteur de céréales. Mais la Suisse pourrait avoir une carte à jouer. Une démineuse construite à Tavannes (BE) et financée en partie par la Chaîne du Bonheur va prochainement être envoyée en Ukraine.

Rien ne résiste à la machine Digger, et seul un terrain accidenté peut ralentir sa progression. Les chiffres sont impressionnants: elle peut déminer l’équivalent d’un terrain de football en trois heures. Pour la même surface, un humain aurait besoin de trois années de travail, avec les risques en plus. "C’est un bijou de technologie", salue Gentien Piaget, le vice-directeur de la Fondation Digger DTR, dans le 19h30 de la RTS.

Si sa technologie doit lui éviter les problèmes sur le terrain, les embûches sont aussi administratives. Le directeur de la fondation Digger était cette semaine à Kiev, chez l’ambassadeur suisse, afin de finaliser le premier envoi historique d'une démineuse suisse dans un pays encore en guerre. Si tout va bien, "Digger" pourrait être opérationnelle en Ukraine dans un délai de deux mois.

>> Le reportage du 19h30 :

Un engin de déminage bernois à la pointe de la technologie doit bientôt partir pour l’Ukraine
Un engin de déminage bernois à la pointe de la technologie doit bientôt partir pour l’Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 18 février 2023

20h00

Macron veut "la défaite" de la Russie, mais sans l'"écraser"

Emmanuel Macron a affirmé vouloir "la défaite" de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie", ce qui ne sera "jamais" la "position de la France".

"Je suis convaincu qu'à la fin, ça ne se conclura pas militairement", a-t-il dit dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, publié samedi soir. "Je ne pense pas, comme certains, qu'il faut défaire la Russie totalement, l'attaquer sur son sol. (...) Cela n'a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais", a-t-il ajouté, dans une critique vraisemblablement adressée à ceux qui avaient vivement critiqué, en mai 2022, ses propos selon lesquels il ne fallait pas "humilier" la Russie.

Le président français a réaffirmé vouloir favoriser une issue négociée, tout en estimant que "toutes les options autres que Vladimir Poutine au sein du système actuel" lui "paraissent pires" que le président russe.

19h25

Viktor Orban veut maintenir les liens de la Hongrie avec la Russie

Dans son discours annuel sur l'état de la Nation, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a promis de maintenir les relations économiques avec Moscou et a exhorté les autres pays européens à faire de même, alors que l'UE tente de conserver un front uni contre la Russie.

"Le gouvernement hongrois ne juge pas réaliste l'idée selon laquelle la Russie serait une menace pour la sécurité de la Hongrie ou de l'Europe", a-t-il ajouté, dénonçant une Europe "déjà en guerre indirecte avec la Russie".

"Nous n'avons plus qu'un choix: rester en dehors de la guerre. Ce ne sera pas facile en tant que membre de l'Otan et de l'UE, car là-bas, tout le monde est pour la guerre", a-t-il estimé.

19h05

Des diplomates russes expulsés des Pays-Bas

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a annoncé la fermeture de la section commerciale de l'ambassade de Russie à Amsterdam ainsi que l'expulsion de diplomates russes, accusant Moscou de continuer de tenter d'envoyer des espions aux Pays-Bas.

"Malgré de nombreuses tentatives des Pays-Bas pour trouver une solution, la Russie continue d'essayer d'installer, sous couverture diplomatique, des officiers du renseignement aux Pays-Bas", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra, cité dans un communiqué.

La Russie refuse également de délivrer des visas qui permettraient à des diplomates néerlandais de travailler à Moscou, a-t-on ajouté de même source, précisant que le consulat général des Pays-Bas à Saint-Pétersbourg allait fermer faute de personnel.

18h10

Tensions entre l'Ukraine et Elon Musk

Des tensions ont vu le jour entre Elon Musk et l'Ukraine après que la société du milliardaire a déclaré qu'elle limitait l'utilisation par Kiev des dispositifs internet Starlink qui lui permettent de contrôler ses drones. SpaceX a dit refuser que ses satellites soient exploités à des fins militaires.

Certains équipements avaient pourtant été livrés gratuitement juste après le début de l’invasion russe. Et cette décision pourrait affecter les connexions de la population ukrainienne.

Interrogé dans Forum, Alain Bensoussan, avocat et président du réseau lexing international, expert en technologies avancées et en droit de l'espace, relève que les coupures d'internet sont tout à fait possibles après cette décision.

Mais cette pratique est-elle légale? L'expert note qu'on rentre aujourd'hui dans une privatisation de l'espace où des opérateurs privés peuvent décider de différentes fonctions. "Dans ce cadre-là, la législation n'est pas encore très claire."

>> L'interview d'Alain Bensoussan dans Forum :

Elon Musk est contre la militarisation de son réseau Starlink. [AP Photo - Benjamin Fanjoy]AP Photo - Benjamin Fanjoy
Elon Musk est contre la militarisation de son réseau Starlink / Forum / 5 min. / le 18 février 2023

17h00

Ignazio Cassis: "Pas de place pour la négociation en Ukraine"

En marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Ignazio Cassis a livré une évaluation pessimiste de la situation en Ukraine à SRF. Il a dit ressentir clairement "l'escalade militaire" et a confié son sentiment qu'il n'y a actuellement "pas de place pour des négociations".

Il a également estimé que la Suisse n'était actuellement pas en mesure de jouer un rôle de médiatrice, car elle n'est pas suffisamment neutre aux yeux de la Russie, notamment du fait de l'adoption des sanctions contre Moscou. Celle-ci n'est pas prête à prendre en compte, dans le cadre de négociations avec l'Ukraine, des offres de médiation des pays ayant adhéré aux sanctions internationales, avait prévenu l'ambassade russe en août.

14h25

La coopération entre l'Iran et la Russie inquiète les Occidentaux

Les chefs de la diplomatie américaine, française, allemande et britannique se sont inquiétés de la coopération de plus en plus étroite entre l'Iran et la Russie, lors d'une réunion en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.

"Ils ont discuté de leurs préoccupations s'agissant de la coopération militaire à deux sens entre l'Iran et la Russie et ses implications pour la sécurité et la stabilité de la région et au-delà", selon un communiqué du porte-parole du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Kiev et ses alliés occidentaux ont notamment accusé par le passé la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques contre l'Ukraine.

La réunion entre Antony Blinken, la Française Catherine Colonna, l'Allemande Annalena Baerbock et le Britannique James Cleverly s'est déroulée en marge de cette conférence consacrée aux questions de sécurité et de défense internationale largement dominée par le soutien des alliés occidentaux à l'Ukraine face à la Russie.

13h30

Kamala Harris dénonce les "crimes contre l'humanité" commis par la Russie en Ukraine

La Russie a commis des "crimes contre l'humanité" dans sa guerre en Ukraine, a déclaré la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris, appelant à ce que "justice" soit faite.

"Les Etats-Unis ont établi formellement que la Russie a commis des crimes contre l'humanité en Ukraine", a affirmé Kamala Harris dans un discours devant la Conférence de Munich sur la sécurité où elle a réaffirmé le soutien le "temps qu'il faudra" des Etats-Unis à ce pays et la solidité du lien transatlantique et de l'Otan face à la Russie.

Kamala Harris lors de la Conférence pour la sécurité à Munich. [Keystone - EPA/Johannes Simon]
Kamala Harris lors de la Conférence pour la sécurité à Munich. [Keystone - EPA/Johannes Simon]

"Nous avons examiné les preuves, nous connaissons les normes légales et il ne fait aucun doute qu'il s'agit de crimes contre l'humanité", a-t-elle déclaré après avoir cité le cas d'exécutions sommaires, de torture et de viols par les forces russes en Ukraine, ainsi que "le transfert de force de centaines de milliers de civils ukrainiens" en Russie.

"Et je dis à tous ceux qui ont perpétré ces crimes et à leurs supérieurs ou complices dans ces crimes: vous en rendrez compte", a ajouté la vice-présidente américaine.

C'est la première fois que les Etats-Unis désignent formellement la Russie comme ayant commis des crimes de guerre et contre l'humanité en Ukraine depuis l'invasion russe de ce pays le 24 février 2022.

Dans un communiqué séparé, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré qu'"il ne s'agit pas d'actes au hasard ou isolés", et parlé d'une "attaque généralisée et systématique menée par le Kremlin contre la population civile en Ukraine".

13h15

Appel du patron de l'Otan Jens Stoltenberg

Au deuxième jour de la Conférence annuelle sur la sécurité de Munich, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a jugé qu'il n'y a "aucune indication montrant" que Vladimir Poutine "a changé ses ambitions".

A ce moment jugé critique du conflit, il est essentiel de "donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner et subsister en tant que nation souveraine indépendante en Europe", a plaidé dans un discours le chef de l'Alliance atlantique.

"Le plus grand risque de tous est que Poutine gagne. Si Poutine gagne en Ukraine, le message pour lui et d'autres dirigeants autoritaires sera qu'ils peuvent utiliser la force pour obtenir ce qu'ils veulent", a-t-il averti.

>> Les précisions du 12h45 sur les appels lancés à la Conférence de Munich :

Conférence de Munich sur la sécurité: Nouvel appel du président Zelensky à fournir des armes à l’Ukraine
Conférence de Munich sur la sécurité: Nouvel appel du président Zelensky à fournir des armes à l’Ukraine / 12h45 / 2 min. / le 18 février 2023

12h50

Moscou revendique la prise d'une localité

L'armée russe a revendiqué la rare prise d'une localité dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, où ses troupes sont passées à l'offensive depuis quelques semaines, en parallèle de ses offensives autour de Bakhmout et Vougledar.

"Dans la direction de Koupiansk, à la suite d'actions offensives des unités du groupe "Ouest", la localité de Grianykivka, dans la région de Kharkiv, a été complètement libérée", a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Cette localité se situe à 20 km au nord-est de Koupiansk, principale ville de cette zone de la région de Kharkiv, qui avait été prise par les Russes dans les premiers jours de l'intervention militaire, il y a un an.

11h00

Ursula von der Leyen plaide pour "redoubler d'efforts"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé à "redoubler d'effort" dans le soutien militaire à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'invasion russe, lors d'une intervention à la Conférence sur la sécurité de Munich.

"Nous devons continuer le soutien très massif nécessaire pour faire échouer les plans impérialistes de Poutine", a-t-elle déclaré. "Il est temps d'accélérer car l'Ukraine a besoin de matériel pour survivre", a-t-elle insisté.

10h40

La confiscation d’avoirs privés russes gelés en Suisse fait toujours débat

Pour la Confédération, l’affaire est entendue: la confiscation d’avoirs privés russes gelés en Suisse est "contraire aux garanties constitutionnelles et aussi aux obligations internationales de la Suisse". La décision, publiée mercredi par l’Office fédéral de la justice, n’étonne pas l’Union européenne. Mais pour l’Ukraine, le dernier mot n’est pas dit.

En jugeant illégale la confiscation des avoirs privés russes gelés, la Suisse est sortie du bois plus tôt que l’UE. Mais le constat est identique: "Les Etats membres de l’UE sont confrontés à la même difficulté juridique que la Suisse", reconnaît un diplomate de haut rang.

Si Bruxelles et Berne sont d’accord sur le constat, ils divergent sur la suite à lui donner. Car pour aplanir la difficulté juridique, l’UE cherche à criminaliser le fait de vouloir contourner les sanctions. Car qui dit crime, dit confiscation. Mais ce n’est pas un chemin que la Confédération veut emprunter: "La Suisse ne travaille pas à la criminalisation du contournement des sanctions", indique le Département fédéral de justice et police.

De passage à Bruxelles, le procureur général de l’Ukraine Andrej Kostin est lui optimiste: "Pour chacune de nos initiatives, on récolte d’abord un non. Mais certaines finissent par être soutenues. Cette fois encore, ça peut changer. J’espère que le gouvernement suisse entendra le peuple ukrainien."

>> Les précisions de La Matinale :

Des billets de 200 francs. [Keystone - Banque nationale suisse]Keystone - Banque nationale suisse
La confiscation d’avoirs privés russes gelés en Suisse fait toujours débat / Le Journal horaire / 1 min. / le 18 février 2023

>> Lire aussi : Utiliser pour l'Ukraine les avoirs privés russes serait contraire au droit suisse

10h15

Le point sur les livraisons de chars

Un an après le début de la guerre en Ukraine, la situation semble figée sur le front, avec des combats acharnés autour de Bakhmout. Après avoir tergiversé, les principaux alliés de l’Ukraine ont accepté de lui livrer des chars, notamment des Leopard 2 allemands.

Une quinzaine de chars de combat Leopard 2 seront livrés par l'Allemagne à l'Ukraine, à la fin du mois de mars. Après de longues hésitations, Berlin a finalement donné son feu vert à l'envoi de ces chars de fabrication allemande, tant attendus sur le front.

Aux livraisons de l'Allemagne, s'ajouteront 14 autres Leopard 2 qui viendront de Pologne. Ces chars modernes, les plus répandus en Europe et les plus faciles à acheminer, étaient réclamés avec insistance par l’Ukraine depuis des mois. Les Britanniques livreront de leur côté 14 Challenger 2 et les Etats-Unis 31 Abrams. La France acheminera des blindés légers AMX10. L’Allemagne enverra également 178 vieux Leopard 1 qu’il faudra restaurer.

>> L'éclairage de Géopolitis :

Géopolitis: Ukraine, un an de guerre [Keystone - AP Photo/Libkos]
Ukraine, un an de guerre / Geopolitis / 26 min. / le 19 février 2023

>> Lire aussi : "C'est une course contre la montre pour l'Ukraine et les Etats européens qui ont beaucoup à perdre"

09h30

"Donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner"

"Nous devons donner à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour gagner et subsister en tant que nation souveraine indépendante en Europe", selon des déclarations que doit prononcer le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à la Conférence sur la sécurité de Munich, transmises à l'AFP.

Il va également appeler samedi les Occidentaux à "ne pas faire la même erreur avec la Chine" qu'avec la Russie, qui a créé des liens de dépendance énergétique avec l'Europe.

"Nous ne devons pas devenir trop dépendants des produits et des matières premières que nous importons", va-t-il ajouter, selon des éléments de son discours transmis par son entourage.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. [Keystone - AP Photo/Olivier Matthys]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. [Keystone - AP Photo/Olivier Matthys]

>> Lire aussi : Des diplomates du monde entier réunis à Munich pour dialoguer sur la sécurité en Europe

09h00

Des explosions signalées après une frappe dans l'ouest de l'Ukraine

Deux explosions ont été entendues samedi à Khmelnytskyï, une ville située dans l'ouest de l'Ukraine, a-t-on appris auprès du gouverneur local.

Des alertes aériennes ont été lancées dans la foulée pour l'ensemble du pays et les autorités ont prévenu que des coupures électriques étaient à redouter.

08h00

Plus de 5 milliards d'euros d'actifs russes sanctionnés en Allemagne

Des actifs russes d'un montant estimé à près de 5,3 milliards d'euros ont été sanctionnés en Allemagne depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, rapporte samedi le Welt am Sonntag qui cite le ministère allemand des Finances.

L'article précise que les actifs appartiennent à des entités telles que la Banque centrale russe, des entreprises et des individus figurant sur les listes européennes de personnalités visées par des sanctions.

05h30

Joe Biden se rendra en Pologne avec un "message" pour Vladimir Poutine

Joe Biden se rend mardi et mercredi en Pologne. Le président américain prendra la parole lors d'un discours solennel au palais de Varsovie.

Depuis ce lieu emblématique de l'histoire polonaise et trois jours avant le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden voudra "envoyer un message à (Vladimir) Poutine autant qu'au peuple russe", a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous pouvons dire avec fierté que notre soutien à l'Ukraine reste sans faille et que (...) la coalition internationale qui soutient l'Ukraine est plus forte que jamais", a-t-il assuré, répétant que les Etats-Unis soutiendraient Kiev "aussi longtemps qu'il le faudrait".

100 milliards de dollars

A son arrivée mardi à Varsovie, Joe Biden rencontrera le président polonais Andrzej Duda, chef d'Etat d'un pays qui joue un rôle-clé dans le dispositif de soutien militaire que pilotent les Etats-Unis. Le président américain verra également, mercredi, le groupe dit "Neuf de Bucarest", un ensemble de pays d'Europe de l'Est et de pays baltes membres de l'Otan (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie).

Il n'est en revanche pas prévu d'incursion en Ukraine, ni de rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a assuré la Maison Blanche. Les Etats-Unis sont de loin les premiers soutiens de l'Ukraine: l'aide militaire, économique et humanitaire qu'ils ont fournie ou votée depuis le début du conflit dépasse les 100 milliards de dollars.

SAMEDI 18 FEVRIER

L'armée américaine débloque près d'un milliard pour des munitions

L'armée américaine a annoncé un contrat de près d'un milliard de dollars pour augmenter la production de munitions d'artillerie de calibre 155 mm. Celles-ci sont utilisées en grande quantité par l'Ukraine.

Les entreprises de défense General Dynamics Ordnance & Tactical Systems et American Ordnance seront en concurrence pour des commandes individuelles de munitions dans le cadre de ce contrat de 9937 millions de dollars, a déclaré l'armée américaine dans un communiqué.

Le but est de produire entre 12'000 et 20'000 munitions d'artillerie supplémentaires par mois, a-t-elle précisé. Cette annonce intervient après l'attribution par l'armée d'un contrat de 522 millions de dollars de commandes pour des munitions du même calibre à deux autres sociétés, dans le cadre du dispositif d'assistance à l'Ukraine du Pentagone.

Entre 4000 et 7000 munitions par jour

L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a confirmé le retour des affrontements entre puissances, avec une utilisation massive de munitions d'artillerie par les belligérants. En novembre, un responsable américain a affirmé que les forces russes avaient tiré environ 20'000 munitions par jour.

L'Ukraine tirait de son côté entre 4000 et 7000 munitions par jour, plus vite que ce que les fabricants d'armes occidentaux peuvent produire pour garder la cadence. Car les munitions sont aussi longues à produire que rapides à s'épuiser. La quantité de munitions utilisées par l'Ukraine et la Russie a toutefois un peu ralenti depuis, à mesure que l'hiver s'est installé et que les deux pays font face à des pénuries.

19h00

Contre-offensive compliquée pour Kiev dans l'est de l'Ukraine

En Ukraine, la situation est "extrêmement difficile" pour les troupes de Kiev dans l'est du pays, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Présente dans la région du Donbass, la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier rapporte des propos similaires venant des soldats sur le terrain. "Dans leur abri creusé sous terre pour tenter de s'abriter en cas de besoin, les artilleurs confient qu'ils doivent économiser les munitions", raconte la journaliste vendredi soir dans l'émission Forum.

Bakhmout intenable

Un militaire lui a aussi avoué que les forces ukrainiennes tentent de retenir les Russes, le temps de sauver des civils coincés à Bakhmout, mais qu'ils devront ensuite battre en retraite, car les soldats ne tiennent plus. Le coût humain dans le Donbass est en outre "édifiant", témoigne la correspondante.

A Kramatorsk et Pokrovsk, deux villes proches de la ligne de front, 60 à 70% de la population a fui. A Pokrovsk, sur la fréquence radio qui devrait être celle d'une chaîne ukrainienne, "c'est la radio de la République populaire de Donetsk que l'on vous sert avec la propagande russe. Elle écrase les ondes ukrainiennes, comme si elle était déjà chez elle", rapporte encore Maurine Mercier.

>> Les précisions de Maurine Mercier

dans Forum

:

Une contre-offensive compliquée pour l’Ukraine dans la guerre avec la Russie
Une contre-offensive compliquée pour l’Ukraine dans la guerre avec la Russie / Forum / 3 min. / le 17 février 2023

15h50

Kiev critique la "réticence" occidentale à lui livrer des avions de combat

Le ministre ukrainien de la Défense critique dimanche la "réticence" des Occidentaux à livrer des avions de combat à son pays, de peur d'une escalade du conflit avec la Russie.

Oleksiï Reznikov a assuré, lors d'une conférence de presse, que Kiev l'emporterait de toute façon mais que "cela (…) coûtera plus de vies".

Le ministre a promis par ailleurs des audits internes au sein de son ministère, à la suite du scandale de corruption lié à l'approvisionnement de l'armée.