La formule, qui sera d'abord déployée en Australie et Nouvelle-Zélande cette semaine, ressemble à celle mise en place par Elon Musk sur Twitter, avec des services de vérification de l'identité et des avantages comme un "accès direct au service client".
"L'idée est d'améliorer l'authenticité (des profils et donc des échanges, ndlr) et la sécurité sur nos services", a précisé Mark Zuckerberg dans un message diffusé sur sa chaîne Instagram et sur son compte Facebook.
Un badge d'authentification
Sur Facebook et Instagram, les abonnés auront un badge qui montre que leur identité a été vérifiée, ainsi que des protections pour leur compte, notamment contre l'usurpation d'identité, l'accès au service client, et plus de visibilité, d'après un porte-parole de Meta.
Les contenus des créateurs abonnés à Meta Verified seront ainsi diffusés plus largement et apparaîtront en haut des résultats de recherche et recommandations. L'abonnement est réservé aux individus et professionnels de plus de 18 ans et il n'est pas ouvert aux comptes d'entreprises.
Avec son slogan "C'est gratuit et (ça le restera toujours)", Facebook a établi le modèle dominant des grandes plateformes en ligne: les utilisateurs profitent de services gratuits qui récoltent des informations personnelles sur eux pour les cibler avec de la publicité personnalisée.
>> Sujet similaire : Twitter suspend son système d'authentification payant après plusieurs usurpations
Recettes en chute
Plébiscités par les annonceurs, des grandes marques aux petits commerces, Google et Meta sont ainsi rapidement devenus les acteurs dominants du secteur, gagnant des dizaines de milliards de dollars chaque année. Mais en 2022, Meta a vu ses recettes publicitaires décliner pour la première fois depuis que le groupe californien est entré en bourse en 2012.
Facebook, à lui seul, a atteint les deux milliards d'utilisateurs actifs sur la plateforme au quotidien. Mais entre l'inflation qui rogne les budgets des annonceurs et la concurrence féroce d'applications comme TikTok, ces utilisateurs ne rapportent plus autant qu'avant à Meta.
L'entreprise de la Silicon Valley a mis en place un plan de licenciement massif à l'automne, supprimant 13% de ses effectifs, et Mark Zuckerberg a indiqué au début du mois vouloir moins de managers aux "niveaux intermédiaires". L'année 2023 sera celle de "l'efficacité, a-t-il promis, des propos salués par les investisseurs.
Raphaël Dubois avec ats
Plus cher sur smartphone
L'entreprise souffre beaucoup des changements réglementaires instaurés par son voisin Apple, qui brident les capacités des réseaux sociaux à récolter les données des utilisateurs pour vendre des espaces publicitaires ultra ciblés.
Ces facteurs ont déjà poussé d'autres réseaux, de Reddit à Snapchat, à lancer des formules payantes. Par exemple, Twitter a mis en place "Blue", un abonnement pour authentifier son compte, faire apparaître ses tweets en priorité et voir moins de publicité, entre autres avantages.
Blue et Meta Verified ne coûtent pas le même prix selon que l'abonnement est souscrit sur le web ou sur l'application mobile, à cause des commissions prélevées par iOS (Apple) sur les iPhone et Google sur les smartphones opérés par système d'exploitation Android.
Les utilisateurs débourseront donc 11,99 dollars par mois pour Meta Verified sur le web, ou 14,99 dollars par mois sur iOS ou Android.