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Le bilan s'alourdit à 40 morts au Brésil, Lula survole la zone

Le président brésilien Lula da Silva a découvert la zone la plus touchée en la survolant à bord d'un hélicoptère. [Ricardo Stuckert]
Le bilan s'alourdit à 40 morts au Brésil, Lula survole la zone / Le Journal horaire / 25 sec. / le 21 février 2023
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a survolé lundi la zone où les inondations et glissements de terrain ont fait au moins 40 morts dans l'Etat de São Paulo, selon un dernier bilan. L'institut météorologique a émis une alerte pour les prochains jours.

Sur une vidéo publiée par ses services, on voit le dirigeant de gauche de 75 ans, qui a pris ses fonctions pour un troisième mandat le mois dernier, survoler une zone où des glissements de terrain ont emporté au moins 50 maisons.

"C'est important de travailler ensemble [...] Il faut prier pour les victimes, mais aussi qu'il ne pleuve plus pour que l'on puisse commencer la reconstruction", a déclaré le chef de l'Etat, peu après son vol en hélicoptère. L'institut météorologique national a émis une alerte pour de nouvelles fortes pluies dans la région pour les prochains jours.

Des centaines de sans-abri

À São Sebastião, ville côtière située à 200 km de São Paulo, une cinquantaine de maisons ont été emportées par un glissement de terrain. C'est dans cette commune d'environ 90'000 habitants qu'ont été enregistrés 39 des 40 décès confirmés, selon le dernier bilan officiel lundi en fin d'après-midi, un nombre qui pourrait s'alourdir prochainement."Environ 40 personnes n'ont toujours pas été retrouvées, a déclaré à CNN Brésil Michelle Cesar, responsable des pompiers de São Paulo.

Quelque 1730 personnes ont été évacuées et 766 se sont retrouvées sans abri, selon les autorités, qui ont déployé 500 secouristes, soldats et policiers pour participer aux recherches et venir en aide aux sinistrés. L'état d'urgence a été décrété dans cinq villes côtières où des glissements de terrain ont englouti les principaux réseaux routiers, rendant l'accès à la région difficile.

En 24 heures, 600 mm de pluie ont été enregistrés à São Sebastião, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle pour cette cité balnéaire très fréquentée durant ce week-end de carnaval. Des volumes de précipitations "exceptionnels" qui "ont battu des records", a souligné le maire de la ville Felipe Augusto, décrivant une situation "extrêmement critique".

Changement climatique

"Tout le processus de reconstruction sera très long, en raison des dégâts sur les routes. Des quartiers sont encore isolés. La priorité du moment est de chercher des personnes en vie. Tous sont mobilisés pour trouver des survivants dans les décombres", a ajouté l'édile.

Le président de gauche a prôné l'union aux côtés d'un de ses adversaires politiques, le gouverneur de São Paulo Tarcisio de Freitas. Ce dernier est un ancien ministre de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, que Lula, 77 ans, a battu sur le fil lors de l'élection d'octobre. "Il est important d'arrêter de construire des maisons dans des lieux où les habitants risquent de mourir à cause de fortes pluies", a déclaré le chef de l'Etat.

Le Centre national de surveillance et d'alerte des catastrophes naturelles du Brésil (Cemaden) estime que 9,5 millions de personnes vivent dans des zones exposées aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas - des bidonvilles - dépourvues de structures sanitaires de base.

>> Des images de la catastrophe :

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agences/br

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