"Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif: infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toute", a martelé Vladimir Poutine dans une allocution intervenant trois jours avant le première anniversaire de l'offensive russe.
Le chef de l'Etat a affirmé que la Russie avait déployé d'intenses efforts pour résoudre pacifiquement la crise qui prévalait dans l'est de l'Ukraine depuis 2014. "L'Occident est responsable de l'escalade du conflit en Ukraine", a-t-il asséné en affirmant qu'il voulait ainsi "en finir" avec la Russie.
"Nous avons fait tout ce qui était possible pour résoudre ce problème pacifiquement, négocié de manière pacifique une solution pour sortir de ce conflit difficile, mais dans notre dos, un scénario bien différent était en train de se préparer", a poursuivi Vladimir Poutine devant le Parlement.
Les objectifs de l'invasion maintenus
Le président russe a promis de poursuivre sa campagne militaire en Ukraine. "Pour assurer la sécurité de notre pays, pour éliminer les menaces venues d'un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d'Etat de 2014, il a été décidé de mener une opération militaire spéciale", a-t-il rappelé. "Et nous allons régler pas à pas, soigneusement et méthodiquement, les objectifs qui se posent devant nous".
Evoquant les sanctions internationales qui frappent la Russie, Vladimir Poutine a estimé que les Occidentaux "ne sont arrivés à rien et n'arriveront à rien", alors que l'économie russe a résisté mieux qu'anticipé par les experts. "Nous avons assuré la stabilité de la situation économique, protégé les citoyens", a-t-il noté, estimant que l'Occident avait échoué à "déstabiliser notre société".
Le maître du Kremlin a également annoncé que la Russie suspendait sa participation au traité russo-américain New Start sur le désarmement nucléaire. Les Etats-Unis ont réagi en qualifiant la décision de suspendre cet important traité d'"irresponsable", tandis que la France et le Royaume-Uni, deux autres puissances nucléaires, ont respectivement appelé Moscou à "revenir sur sa décision irréfléchie" et à "faire preuve de responsabilité".
Appel à poursuivre "les traîtres"
Lors de son discours mardi, Vladimir Poutine a aussi appelé à poursuivre les "traîtres" en Russie, en pleine répression de toute voix critique du Kremlin à coup d'arrestations et de lourdes peines de prison.
"Ceux qui ont choisi de trahir la Russie doivent être tenus responsables devant la loi", a déclaré le président russe avant d'assurer qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une "chasse aux sorcières".
Face à l'élite politique du pays et des militaires ayant combattu en Ukraine, le chef de l'Etat a aussi remercié "tout le peuple russe pour son courage et sa détermination". En préambule de son allocution, il a dit parler "à un moment difficile et clé pour la Russie, dans une période de changements cardinaux partout dans le monde".
afp/oang
La pédophilie comme "norme" en Occident
Le président russe a également accusé l'Occident d'avoir fait de la pédophilie "la norme", lors de son allocution.
"Regardez ce qu'ils font avec leurs propres peuples: la destruction des familles, des identités culturelles et nationales, la perversion et la maltraitance des enfants jusqu'à la pédophilie, sont déclarées comme étant la norme (...). Et les prêtres sont obligés de bénir les mariages entre homosexuels", a lancé Vladimir Poutine.