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Le bilan des inondations au Brésil s'alourdit à 50 morts

Les pompiers ont continué jeudi à rechercher les dizaines de personnes encore portées disparues après les glissements de terrain du début de semaine. [Sebastiao Moreira]
Le bilan des inondations au Brésil s'alourdit à 50 morts / Le Journal horaire / 30 sec. / le 24 février 2023
Les glissements de terrain dans le sud-est du Brésil ont fait 50 morts, selon un nouveau bilan annoncé jeudi par les autorités, au cinquième jour des recherches.

Les pompiers de l'Etat de Sao Paulo étaient encore à pied d'oeuvre jeudi dans l'espoir de retrouver les dizaines de personnes toujours portées disparues à Sao Sebastiao, une ville balnéaire particulièrement touchée par les intempéries, située à 200 km de Sao Paulo. Plus de 680 millimètres de pluie sont tombés en 24 heures à Sao Sebastiao, soit plus du double des précipitations mensuelles. Un record national, selon le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.

"Plus le temps passe, moins nous avons de chances de retrouver des personnes en vie. Mais nous travaillons toujours dans cet objectif", a déclaré un sauveteur.  Les secours ont principalement concentré leurs efforts de recherche sur le quartier de Vila Sahy, où plusieurs maisons situées à flanc de colline ont été ensevelies par une coulée de boue.

Système d'alerte pas efficace

Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcísio de Freitas, a reconnu jeudi que le système d'alerte de la population par SMS n'avait pas permis d'éviter le drame. Ce dernier a annoncé l'installation de sirènes dans les zones à risque. "2,6 millions d'alertes ont été déclenchées avant les pluies par SMS. Et nous avons vu que cela n'était pas efficace. Ici, sur la côte, plus de 30'000 personnes ont reçu le message d'alerte", a indiqué le gouverneur lors d'une conférence de presse.

Les experts attribuent ces événements extrêmes à une combinaison des effets du changement climatique et d'une urbanisation incontrôlée. Au Brésil, 9,5 millions de personnes vivent dans des zones exposées aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas dépourvues d'infrastructures sanitaires de base, selon le Centre national de surveillance et d'alerte des catastrophes naturelles (Cemaden) du pays.

afp/br

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