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"La victoire cette année", affirme Volodymyr Zelensky dans un discours à la nation

- Les pays membres de l'Union européenne ont adopté vendredi, jour du premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, un dixième paquet de sanctions contre la Russie

- Dans un discours à la nation, le président Volodymyr Zelensky a affirmé tout faire pour "remporter la victoire cette année" contre la Russie, annonçant une contre-offensive prochaine.

- A New York, Ignazio Cassis a lancé une invitation à la communauté internationale devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Le chef de la diplomatie helvétique a proposé une réunion en lien avec les Conventions de Genève, face aux violations du droit international humanitaire (DIH) perpétrées en Ukraine.

- En Suisse, des manifestations de solidarité au peuple ukrainien ont eu lieu à travers tout le pays. Le Conseil fédéral a lui réaffirmé le soutien permanent de Berne à Kiev.

- Le gouvernement chinois a appelé Moscou et Kiev à reprendre le dialogue. Pékin a rejeté tout recours à l'arme nucléaire dans un document en 12 points, intitulé "Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne". Ce plan a été immédiatement critiqué par le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, jugeant que la Chine n'avait pas beaucoup de "crédibilité".

- Washington va verser une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 2 milliards de dollars, un an jour pour jour après le début de l'invasion russe, a annoncé jeudi un haut responsable américain.

Suivi assuré par RTSinfo

22h30

Zelensky veut rencontrer Xi Jinping

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi prévoir une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, proche partenaire de Vladimir Poutine, après des propositions de Pékin en vue d'un règlement du conflit avec Moscou.

"J'ai l'intention de rencontrer Xi Jinping. Ce sera important pour la sécurité mondiale. La Chine respecte l'intégrité territoriale et doit tout faire pour que la Russie quitte le territoire de l'Ukraine", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse.

Il a dit espérer que la Chine ne fournira pas d'armes à la Russie, comme l'en accuse les Etats-Unis, ce que Pékin a démenti.

22h25

Nouvelles sanctions de l'Union européenne

Les pays membres de l'Union européenne ont adopté vendredi, jour du premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, un dixième paquet de sanctions contre la Russie, a annoncé la Suède, présidente en exercice du conseil de l'UE.

Ces sanctions consistent notamment en un renforcement des restrictions aux exportations de biens à double usage civil ou militaire et en des mesures contre des entités soutenant l'effort de guerre et la communication de la Russie ainsi que la livraison de drones aux Russes.

"Un an s'est écoulé depuis l'invasion brutale et illégale de l'Ukraine par la Russie. Aujourd'hui, l'UE a approuvé un 10e train de sanctions qui comprend notamment des restrictions plus strictes en matière d'exportation de technologies et de biens à double usage, des mesures restrictives ciblées contre les personnes et les entités qui soutiennent la guerre, diffusent de la propagande ou livrent des drones utilisés par la Russie dans la guerre et des mesures contre la désinformation russe", a précisé la présidence suédoise.

21h20

Ignazio Cassis: "Aucune guerre ne se termine sans diplomatie"

Le 24 février 2022, Ignazio Cassis était le président de la Confédération suisse. Un an plus tard, le conseiller fédéral en charge Département fédéral des affaires étrangères se trouve à l'ONU, à New York, où des solutions diplomatiques tentent d'être trouvées.

Réaliste, le Tessinois explique toutefois au micro de la RTS que les "réalités nous dépassent" et qu'une fin du conflit dans les prochains jours ou prochaines semaines est inenvisageable.

Questionné pour savoir si la Suisse en faisait assez pour l'Ukraine, notamment quand elle continue à refuser une réexportation du matériel de guerre vers Kiev, le conseiller fédéral a jugé que ce n'était pas là le rôle du pays.

"La Suisse a fermement condamné cette agression russe comme une violation flagrante du droit international et en particulier du droit humanitaire international. La Suisse fait beaucoup sur le plan diplomatique, sur le plan humanitaire et sur le plan de la reconstruction de l'Ukraine (...) par contre, en tant que pays neutre, elle ne fournit ni troupes, ni armes aux belligérants, cela a toujours été comme ça et cela reste comme ça aujourd'hui", explique-t-il.

D'après lui, le neutralité oblige le pays à être un "bâtisseur de ponts" et à dialoguer avec chaque partie. "Aucune guerre ne se termine sans diplomatie. Le monde a besoin de pays comme la Suisse qui offrent des plateformes de discussion (...) si tout le monde arrête de parler avec les deux belligérants, il n'y aura jamais la possibilité de trouver la paix", conclut-il.

>> L'interview intégrale de Ignazio Cassis dans le 19h30 :

Le Conseiller fédéral Ignazio Cassis revient sur l’importance du rôle diplomatique de la Suisse pour la construction d’un dialogue en Ukraine.
Le Conseiller fédéral Ignazio Cassis revient sur l’importance du rôle diplomatique de la Suisse pour la construction d’un dialogue en Ukraine. / 19h30 / 3 min. / le 24 février 2023

21h00

En Suisse, un avant et un après

La guerre a bouleversé un bon nombre de certitudes de par le monde et la Suisse ne fait pas exception. Le conflit ukrainien a d'abord touché un symbole du pays, une partie de son identité, la neutralité.

Une neutralité qu'on pensait être un avantage sur la scène internationale mais qui semble être de moins en moins comprise par les partenaires européens et occidentaux.

>> Le commentaire d'Elisabeth Logean, corédatrice en chef de l'actualité TV de la RTS :

Elisabeth Logean, Corédactrice en chef de l’actualité, analyse l’impact de la guerre en Ukraine sur la politique suisse.
Elisabeth Logean, Corédactrice en chef de l’actualité, analyse l’impact de la guerre en Ukraine sur la politique suisse. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2023

20h55

Quelle vision à Moscou après un an de guerre?

Comme de nombreux experts occidentaux, la Russie s'attendait sans aucun doute à une victoire rapide en Ukraine, en prévoyant une faible résistance de la part des Ukrainiens.

Un an plus tard pourtant, Moscou continue à se casser les dents sur une résistance farouche de l'armée ukrainienne, qui a même réussi à plusieurs reprises à lancer des contre-offensives couronnées de succès.

Mais alors, quelle est la vision de Moscou? Vladimir Poutine se prépare-t-il à une guerre longue, voire à un enlisement?

>> L'analyse dans le 19h30 de Jean-Didier Revoin, correspondant pour la RTS à Moscou :

Guerre en Ukraine : Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie pour la RTS, fait le point sur la situation en Russie après un an de guerre.
Guerre en Ukraine : Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie pour la RTS, fait le point sur la situation en Russie après un an de guerre. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2023

20h50

Regain de nationalisme dans les villes ukrainiennes russophones

Deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv a vécu pendant de longs mois un véritable siège, bombardée quotidiennement par les canons russes, avant que les troupes réussissent à repousser l'envahisseur.

Avant la guerre, la ville était considérée comme la plus russe du pays. Mais après les bombardements meurtriers et la violence des soldats de Vladimir Poutine, l'héritage culturel de la Russie s'évapore peu à peu pour laisser place à un sentiment nationaliste ukrainien de plus en plus partagé au sein de la population.

>> Le reportage du 19h30 :

Après des mois de bombardements, le sentiment nationaliste s'est renforcé même dans la population russophone d'Ukraine.
Après des mois de bombardements, le sentiment nationaliste s'est renforcé même dans la population russophone d'Ukraine. / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2023

20h45

Les défenses aériennes de Kiev

Après des premiers jours et semaines difficiles, Kiev peut à nouveau respirer. La capitale ukrainienne dispose à présent de défenses anti-aériennes solides, qui permettent d'anticiper en grande partie l'approche de missiles, de drones ou d'avions russes et de limiter les pertes en vies humaines.

>> Le reportage du 19h30 :

Les alertes rythment la vie de Kiev, mais ses habitants peuvent compter sur les défenses anti-aériennes ukrainiennes.
Les alertes rythment la vie de Kiev, mais ses habitants peuvent compter sur les défenses anti-aériennes ukrainiennes. / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2023

20h40

Les horreurs de la guerre

Si après 365 jours de guerre, les forces ukrainiennes continuent à résister à l'assaillant russe, le conflit ne cesse de rappeler la dureté des combats.

Dans l'est, la ville de Bakhmout, dont les Russes font le siège depuis des mois, est comparée à la bataille de Verdun. Mais avant cet affrontement, il y a eu les bombardements qui ont ravagé Marioupol ou encore les exactions commises par l'armée russe à Boutcha.

Des images qui ont fait le tour du monde et qui rappellent chaque jour l'horreur de la guerre, avec son lot de morts, de blessés graves et ses villes défigurées par les combats d'artillerie.

>> Le reportage du 19h30 :

Guerre en Ukraine : les pertes humaines, les exactions et les destructions sont colossales après un an de conflit
Guerre en Ukraine : les pertes humaines, les exactions et les destructions sont colossales après un an de conflit / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2023

>> Les explications de Laurent Burkhalter qui revient sur la chronologie du conflit :

Vladimir Poutine voulait une guerre éclair, mais depuis un an le conflit s'enlise. Les explications de Laurent Burkhalter.
Vladimir Poutine voulait une guerre éclair, mais depuis un an le conflit s'enlise. Les explications de Laurent Burkhalter. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2023

20h35

Le quotidien des Ukrainiens de Kiev

Aux premiers jours de l'invasion, Kiev semblait sur le point de tomber. Une année plus tard, la capitale ukrainienne a retrouvé un semblant de normalité, même si la guerre n'est jamais bien loin.

>> Le reportage du 19h30 :

L’Ukraine a réussi à repousser les troupes russes loin de Kiev, mais la guerre reste bien présente dans la vie quotidienne.
L’Ukraine a réussi à repousser les troupes russes loin de Kiev, mais la guerre reste bien présente dans la vie quotidienne. / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2023

20h30

Retour sur le jour de l'attaque

Il y a exactement un an, les troupes de Vladimir Poutine lançaient leur offensive en Ukraine, à la stupeur générale malgré les avertissements en provenance de Washington.

Une journée historique qui marquera le retour de la guerre de haute intensité sur le continent européen.

>> Le reportage du 19h30 :

Retour sur le 24 février 2022, jour du déclenchement de la guerre en Ukraine par Vladimir Poutine.
Retour sur le 24 février 2022, jour du déclenchement de la guerre en Ukraine par Vladimir Poutine. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2023

>> Et les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine :

Notre envoyé spécial en Ukraine Tristan Dessert était déjà présent à Kiev il y a un an.
Notre envoyé spécial en Ukraine Tristan Dessert était déjà présent à Kiev il y a un an. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2023

20h10

Une oeuvre de Banksy reproduite sur un timbre

La poste ukrainienne a émis vendredi un timbre reproduisant une oeuvre du graffeur britannique Banksy, dans laquelle un jeune judoka met au tapis un homme adulte, une allégorie de l'Ukraine battant la Russie, peinte sur un bâtiment en ruines près de Kiev.

L'oeuvre de l'artiste évoque l'armée ukrainienne qui met à terre le président russe Vladimir Poutine, connu pour être ceinture noire de judo.

La phrase "Va te faire voir Poutine" a été ajoutée sur la partie en bas à gauche du nouveau timbre, qui reproduit le pochoir.

La poste ukrainienne a émis un timbre reproduisant une oeuvre de Banksy, dans laquelle un jeune judoka met au tapis un homme adulte. [AFP - Dominika Zarzycka / NurPhoto]
La poste ukrainienne a émis un timbre reproduisant une oeuvre de Banksy, dans laquelle un jeune judoka met au tapis un homme adulte. [AFP - Dominika Zarzycka / NurPhoto]

Celui-ci avait été peint par Banksy sur un mur détruit de la ville de Borodianka, au nord-ouest de Kiev, dont de nombreux immeubles ont été réduits en ruines par l'aviation russe au début de l'invasion de l'Ukraine, il y a un an jour pour jour.

19h45

Rassemblements contre la guerre à Genève et Lausanne

"Mettez un terme à la guerre". Vendredi soir, plus de 400 personnes se sont rassemblées sur la Place des Nations à Genève à l'invitation de la société civile ukrainienne.

"Un droit de veto dans les mains d'un terroriste", affichait une pancarte tenue par plusieurs manifestants avec le visage du président Vladimir Poutine dessus. Hymne national et minute de silence ont alterné avec des moments de recueillement, téléphones brandis avec leurs lumières allumées.

Plus de 400 personnes se sont rassemblées sur la Place des Nations à Genève pour marquer la première année du début de l'invasion russe en Ukraine. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Plus de 400 personnes se sont rassemblées sur la Place des Nations à Genève pour marquer la première année du début de l'invasion russe en Ukraine. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]

A Lausanne également, environ 350 personnes se sont rassemblées vendredi en fin de journée au centre-ville pour marquer la première année du début de l'invasion russe en Ukraine. Elles ont affiché leur opposition à la guerre et leur solidarité avec le peuple ukrainien.

Sous le slogan "1 an de l'agression russe contre l'Ukraine - Russie dehors!", l'appel avait été lancé par la section vaudoise du Comité Ukraine Suisse. La manifestation s'est tenue à la place St-François à partir de 18h00.

19h30

Le G7 menace de "coûts sévères" les pays qui aident la Russie

Les dirigeants des pays du G7, rejoints par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont lancé vendredi une sévère mise en garde contre les pays qui aident la Russie à contourner les sanctions imposées en raison de son invasion de l'Ukraine.

Lors d'une réunion virtuelle sous présidence japonaise le jour anniversaire de l'invasion russe, les Sept ont également réaffirmé leur soutien "inébranlable" à l'Ukraine et averti Moscou contre tout recours à l'arme nucléaire.

"Nous demandons aux pays tiers ou aux autres acteurs internationaux qui cherchent à contourner ou à affaiblir nos mesures de cesser leur aide matérielle à la guerre menée par la Russie, sous peine de s'exposer à des coûts sévères", ont déclaré les dirigeants du G7 (Etats-Unis, Allemagne, France, Japon, Italie, Grande-Bretagne, Canada) selon un communiqué diffusé à l'issue de la réunion.

"Afin de dissuader partout dans le monde ce type d'activités, nous prenons des mesures contre les acteurs de pays tiers qui apportent un soutien matériel à la guerre menée par la Russie en Ukraine", ont-ils ajouté.

Ils ont par ailleurs assuré être "résolus à empêcher la Russie de trouver de nouveaux moyens de se procurer des matériels, des technologies et des équipements militaires et industriels de pointe" y compris en provenance de pays occidentaux.

19h25

Forum répond aux questions des auditeurs et auditrices

L'émission Forum a donné la parole aux auditeurs et téléspectateurs de la RTS. Pour répondre à leurs questions, quatre invités étaient présents en direct: Micheline Calmy-Rey, ancienne conseillère fédérale en charge des Affaires étrangères, Jean-Marc Rickli, responsable des risques globaux et émergents au Centre genevois pour la politique de sécurité, Korine Amacher, professeure d'histoire russe et soviétique à l'Université de Genève, et, en direct de Kiev, Maurine Mercier, correspondante pour la RTS en Ukraine.

>> Revoir les questions des auditeurs et auditrices dans Forum :

Forum répond aux questions des auditeurs sur le bilan de l'année de l'invasion russe en Ukraine
Forum répond aux questions des auditeurs sur le bilan de l'année de l'invasion russe en Ukraine / Forum / 41 min. / le 24 février 2023

19h00

La Russie et l'économie de guerre

Un an après le début de l'invasion, la Russie est le pays le plus sanctionné du monde. Mais son économie, qui a su rapidement s'adapter à la situation, est loin d'être à terre. Le président russe Vladimir Poutine a réussi à transformer son pays en une véritable économie de guerre.

Dans les faits, le maître du Kremlin a fixé deux priorités pour ses dépenses: la défense et le social, avec une forte hausse des montants alloués à ces deux secteurs.

La stratégie est simple, Vladimir Poutine veut renforcer son armée et financer la guerre tout en maintenant la paix sociale en Russie. Résultat, il dépense plus pour la santé par exemple, de manière à satisfaire ses citoyens, tout en renforçant la répression d'éventuels opposants politiques.

>> Les explications de Forum :

Comment la Russie s'est transformée en économie de guerre
Comment la Russie s'est transformée en économie de guerre / Forum / 2 min. / le 24 février 2023

18h50

Pluie de réactions au jour anniversaire de l'invasion

Il y un an jour pour jour débutait l'offensive des forces russes en Ukraine. En ce 24 février, de nombreuses personnalités se sont exprimés sur le conflit.

Le président ukrainien bien sûr, Volodymyr Zelensky, a estimé qu'il ferait tout "pour remporter la victoire cette année", alors que côté russe, c'est l'ex-président Dimitri Medvedev qui a assuré que la victoire appartiendrait à son camp et que la Russie serait prête à aller "jusqu'aux frontières de la Pologne" s'il le faut.

A Paris, à Bruxelles ou encore à Berlin, on a salué le courage du peuple ukrainien, à l'instar d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a rappelé "qu'un an après le début de sa guerre brutale, Vladimir Poutine n'avait pas rempli un seul de ses objectifs stratégiques".

Interrogée par la RTS à Genève, l'ambassadrice ukrainienne aux Nations-Unies Yevheniia Filipenko a quant à elle tenu à souligner "le soutien phénoménal" du gouvernement et du peuple suisse aux Ukrainiens et la position très forte de Berne "en faveur du multilatéralisme.

Le monde commémore une année de guerre en Ukraine

18h00

Erdogan réclame une "paix équitable" en Ukraine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à une "paix équitable" en Ukraine lors d'une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, a annoncé la présidence turque vendredi, jour du premier anniversaire du début de l'offensive russe.

"Le président Erdogan a souligné la nécessité de parvenir à une paix équitable pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines et destructions", selon ce bref communiqué, alors que le dirigeant turc prône également la relance de l'Accord céréalier d'Istanbul entre les deux pays en conflit.

"Ankara est prête à fournir tout type de soutien à cet égard", précise la présidence turque, alors qu'en juillet dernier, la Turquie avait joué un rôle-clé dans la conclusion, sous l'égide de l'ONU, d'un accord avec Kiev et Moscou permettant l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Bosphore.

17h40

La Pologne et les Etats-Unis discutent d'une production commune de munitions

Le président polonais Andrzej Duda a déclaré vendredi avoir discuté avec son homologue américain d'une production commune de munitions pour l'Ukraine.

"Je peux dévoiler avoir discuté avec le président Joe Biden du lancement d'une production militaire commune, par exemple de munitions (...) Ces entretiens vont se poursuivre", a dit le chef de l'Etat polonais à des journalistes, dans une réponse à une question sur le soutien militaire apporté à l'Ukraine.

"On peut dire que les entretiens à ce propos ont été ouverts à ce plus haut niveau", au cours de la visite du président américain en Pologne, mardi et mercredi, a ajouté Andrezej Duda.

Mardi, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a de son côté annoncé que les Etats membres de l'UE allaient puiser dans leurs stocks pour accélérer la fourniture d'armes et de munitions à l'Ukraine.

17h30

Ignazio Cassis propose une réunion sur les Conventions de Genève

La Suisse propose une réunion sur les Conventions de Genève, face aux violations du droit international humanitaire (DIH) perpétrées en Ukraine. Vendredi à New York, Ignazio Cassis a lancé cette invitation devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Depuis une année, les Conventions de Genève, qui fêteront l'année prochaine leurs 75 ans, "sont bafouées", a estimé le conseiller fédéral lors de la réunion sur l'Ukraine de l'organe onusien le plus puissant. La Suisse, dépositaire de ces accords, a été "énormément choquée" par l'agression russe.

"La population civile, les blessés, les prisonniers et les infrastructures" doivent être "protégés" par les parties au conflit et par les combattants, a dit le conseiller fédéral. Selon lui, il faut organiser une discussion "maintenant".

"La Suisse est prête à tout moment à réunir tout le monde autour d'une table", a-t-il ajouté.

17h20

Zelensky juge "nécessaire" de "travailler" avec la Chine pour une résolution du conflit

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé vendredi "nécessaire" de "travailler" avec la Chine pour oeuvrer à une résolution du conflit avec la Russie, après la présentation par Pékin de propositions en ce sens.

Dans ce document, "il me semble qu'il y a du respect pour notre intégrité territoriale, des choses qui concernent la sécurité. Nous devons travailler avec la Chine sur ce point", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse. "Je pense que la Chine a dévoilé ses pensées. La Chine a commencé à parler de l'Ukraine, et ce n'est pas une mauvaise chose".

16h30

Le document chinois "n'est pas un plan de paix", estime Josep Borrell

Le document présenté vendredi par la Chine sur la guerre en Ukraine "n'est pas un plan de paix", a estimé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ne voulant toutefois pas le "rejeter".

"Ce n'est pas un plan de paix, c'est une position où la Chine réaffirme les positions exprimées depuis le début", a-t-il déclaré avant un Conseil de sécurité de l'ONU, notant que pour être un plan de paix, il devrait être "opérationnalisé" et que pour le rendre "crédible", les Chinois devraient aussi se rendre à Kiev.

16h00

Rassemblement contre la guerre en Ukraine à Berne

Selon les estimations, 200 à 300 personnes ont commémoré le début de la guerre en Ukraine vendredi après-midi non loin de l'ambassade russe à Berne. Elles ont montré leur solidarité à l'Ukraine et exigé la fin de la guerre et le retrait de la Russie.

Les couleurs ukrainiennes, le bleu et le jaune, ont dominé l'événement. Parmi les personnes présentes se trouvaient de nombreux réfugiés ukrainiens.

"Pourquoi tue-t-on des enfants ukrainiens ?", pouvait-on lire sur une grande banderole. De nombreux participants à la manifestation ont brandi des drapeaux ukrainiens ou symbolisé leur solidarité d'une autre manière. Des bougies et des fleurs bordaient le trottoir de Brunnadernrain.

Pour commémorer la première année de guerre en Ukraine, 200 à 300 personnes se sont rassemblées à Berne. [Keystone - Peter Klaunzer]
Pour commémorer la première année de guerre en Ukraine, 200 à 300 personnes se sont rassemblées à Berne. [Keystone - Peter Klaunzer]

15h40

Le dirigeant hongrois Viktor Orban appelle de nouveau à un cessez-le-feu

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui ne cesse de fustiger la "guerre indirecte" menée par l'Europe contre la Russie, a lancé vendredi un nouvel appel à un cessez-le-feu dans le conflit qui ravage l'Ukraine depuis un an.

"Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que les perspectives d'un accord de paix acceptable par les deux parties sont faibles", a écrit le dirigeant sur Twitter.

"Mais la première étape est certainement de négocier un cessez-le-feu. C'est la seule manière de sauver des vies", a-t-il insisté.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le gouvernement hongrois maintient une position ambiguë, se gardant de critiquer le président russe.

Viktor Orban, qui entretenait des liens étroits avec Vladimir Poutine avant la guerre, refuse d'envoyer des armes à Kiev et appelle régulièrement à des pourparlers de paix, tout en blâmant l'impact économique des sanctions de Bruxelles.

15h30

Les nouvelles sanctions américaines visent les intermédiaires européens

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle salve de sanctions visant la Russie, un an jour pour jour après le début de l'invasion de l'Ukraine, et ciblent également des personnes et entreprises de pays européens, notamment de Suisse.

Washington cible, entre autres, des entreprises et personnes russes des secteurs du métal, des mines, des équipements militaires ou des semi-conducteurs, a indiqué le département américain du Trésor dans un communiqué, mais aussi une trentaine de personnes et entreprises de pays européens, accusés d'avoir aidé à contourner les sanctions.

15h25

Stockholm livrera dix chars Leopard à l'Ukraine

La Suède va livrer "environ" dix chars Leopard à Kiev ainsi que des systèmes anti-aériens, a annoncé vendredi le gouvernement suédois alors que le monde commémore le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le pays scandinave compte envoyer à l'Ukraine environ dix chars Leopard 2A5 qu'il détient ainsi que des systèmes anti-aériens IRIS-T et HAWK, ont précisé le Premier ministre Ulf Kristersson et le ministre de la Défense Pål Jonson lors d'une conférence de presse.

15h20

La Pologne va envoyer plus de chars en Ukraine "dans quelque jours"

La Pologne va envoyer plus de chars en Ukraine "dans quelque jours", a assuré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki en visite vendredi à Kiev, quelques heures après que Varsovie a annoncé avoir livré quatre chars Leopard 2.

"Dans quelque jours, nous livrerons nos très bons chars PT-91 - 60 chars arriveront en Ukraine", a déclaré devant la presse le Premier ministre polonais.

Les chars PT-91 sont une version modernisée des T-72 soviétiques.

Le chef du gouvernement polonais s'exprimait à la suite d'un entretien mené avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Kiev, à l'occasion du premier anniversaire de l'invasion russe.

Les chars PT-91 sont une version modernisée des T-72 soviétiques. [Reuters - Kacper Pempel]
Les chars PT-91 sont une version modernisée des T-72 soviétiques. [Reuters - Kacper Pempel]

15h15

La Russie suspendue du Gafi, qui lutte contre le blanchiment

La Russie a été suspendue du Groupe d'action financière (Gafi), a annoncé vendredi cette organisation de lutte contre le blanchiment. Elle lui reproche notamment la "violation manifeste" des "principes fondamentaux" du Gafi.

"Les actions inacceptables de la Fédération russe vont à l'encontre des principes fondamentaux du Gafi visant à promouvoir la sécurité et l'intégrité du système financier", souligne le Gafi dans un communiqué, renouvelant son "soutien au peuple ukrainien". La Russie reste toutefois dans l'obligation de respecter les principes du Gafi, précise ce dernier.

L'organisme de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme comptait jusqu'à présent 39 membres. Plus de 200 pays et juridictions au total se sont engagés à mettre en oeuvre les normes du Gafi.

Dans le sillage de l'invasion russe en Ukraine, le Gafi avait déjà interdit à Moscou d'avoir un quelconque rôle de conseil ou de prise de décision au sein de l'institution basée à Paris.

14h50

Le quotidien de l'ambassadrice d'Ukraine a changé

La guerre en Ukraine a changé le quotidien de millions d'Ukrainiens, "dont le mien", dit l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève Yevheniia Filipenko.

"La dernière année a été une année partagée de terreur et de souffrance pour des millions d'Ukrainiens", a-t-elle affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève. Mais elle a aussi été celle d'"une unité sans précédent".

Etudier le plan chinois

"Mes enfants habitent dans la Genève pacifique", a dit Yevheniia Filipenko, mais elle reçoit de nombreux témoignages d'Ukrainiens restés au pays, où elle-même a une maison. "Chaque Ukrainien est un combattant" à sa manière, selon l'ambassadrice.

Comme son président Volodymyr Zelensky jeudi avant elle, elle dit que l'Ukraine doit encore regarder les détails du plan chinois avant de s'exprimer. "Le bon côté est que la Chine commence à parler de la Russie", selon elle. Elle rencontre régulièrement son homologue chinois, mais les "discussions ne sont pas faciles".

14h00

Le président ukrainien face à ses troupes vendredi matin

Après son discours à la nation, enregistré depuis son bureau (voir traitement de 10h15), Volodymyr Zelensky s'est rendu sur la place Sophia Square, au centre de Kiev, afin d'y adresser un discours aux militaires.

Il a notamment salué la mémoire de milliers de soldats qui ont été tués depuis le début du conflit et honoré plusieurs militaires. "Je suis fier de chacun d'entre vous", a-t-il dit avant de décréter une minute de silence.

>> Quelques images de la cérémonie :

Volodymyr Zelensky s'adresse à ses troupes
Volodymyr Zelensky s'adresse à ses troupes / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 février 2023

13h30

La population ukrainienne se démarque par sa résistance, même depuis la Suisse

Toute la semaine, le journal de 12h30 a donné la parole aux témoins directs de la guerre. Vendredi, c'est Igor, ingénieur en informatique ukrainien qui vit en Suisse depuis 2006, qui livre sa vision des événements. Loin de sa famille et de son pays, il a toujours été activiste, et s'est remobilisé après l'agression russe. Et si la situation n'est pas facile, il témoigne aussi de "moments heureux" grâce à la forte mobilisation de la population.

>> Son témoignage complet :

Un homme proteste contre la guerre en Ukraine devant le Parlement suisse. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Les témoins de la guerre: Igor, ingénieur ukrainien habitant en Suisse de longue date / Le 12h30 / 2 min. / le 24 février 2023

Interrogée dans le 12h30, la responsable du Programme santé migrants aux HUG Sophie Durieux souligne que ces témoignages résonnent avec son expérience face aux réfugiés. Elle note que les Ukrainiennes et les Ukrainiens ont un côté plus revendicateur, "résistant", qui est peut-être lié à l'idée de ne "pas accepter" la situation dans leur pays.

"Je pense que c'est plus difficile d'être en dehors de son pays, même si on a des meilleures conditions de vie qu'en Ukraine. On a de l'inquiétude pour sa famille, on est accroché en permanence aux nouvelles", raconte-t-elle. "C'est un sentiment d'impuissance!"

Elle souligne toutefois que "les réfugiés d'Ukraine ont cette chance de pouvoir retourner, ce que n'ont pas les autres réfugiés". "On a un certain nombre de patients qui sont allés passer le noël orthodoxe dans leur pays pour revoir des proches, et ça permet quand même de garder un lien plus fort."

>> L'interview de Sophie Durieux :

Sophie Durieux, médecin responsable du Programme santé migrants aux HUG. [Bulletin des médecins suisses - DR]Bulletin des médecins suisses - DR
La santé mentale des personnes réfugiées d’Ukraine: interview de Sophie Durieux / Le 12h30 / 4 min. / le 24 février 2023

13h10

"Kiev est vide" en ce jour de commémoration

La guerre en Ukraine a débuté il y a précisément un an. L'atmosphère était martiale et solennelle lors d'une cérémonie officielle à Kiev, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu un hommage appuyé aux soldats et à la population.

Dans la capitale, l'ambiance est "très très calme", a noté la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier. "Ce calme s'explique par le fait que les Ukrainiens n'ont pas le coeur à sortir. La tristesse a augmenté de plusieurs crans. Il y a aussi ce danger de frappes russes qui plane. La ville de Kiev est vide. J'y ai rencontré plus de journalistes que de citoyens dans les rues", remarque-t-elle dans le 12h30.

"Les autorités ont demandé à la population de ne pas se rassembler aujourd'hui, craignant que la Russie ne se serve de cette journée symbolique pour frapper le pays. Il a aussi été demandé aux enfants de rester à la maison aujourd'hui", explique-t-elle.

Les explications de Maurine Mercier dans le 12h30:

Des militaires ukrainiens transportant le corps d'un lieutenant décédé, vers Kiev. [Keystone/AP Photo - Emilio Morenatti]Keystone/AP Photo - Emilio Morenatti
L’ambiance aujourd'hui à Kiev alors que l’Ukraine vit depuis un an sous les bombes russes / Le 12h30 / 2 min. / le 24 février 2023

13h00

La Pologne livre les premiers chars Leopard à l'Ukraine

Les premiers chars Leopard 2 - de fabrication allemande - promis par la Pologne à l'Ukraine lui ont été livrés, a annoncé vendredi le ministre de la Défense Mariusz Blaszczak pendant une réunion du Conseil de sécurité nationale du pays.

12h45

Le Conseil fédéral appelle à la solidarité

Alain Berset a réaffirmé vendredi le soutien permanent de la Suisse à l'Ukraine. "La guerre continue - et notre aide et notre solidarité aussi", a écrit le président de la Confédération sur Twitter.

Depuis un an, la Russie mène une "guerre d'agression brutale" contre l'Ukraine, poursuit-il. "Une guerre qui a entraîné des destructions inimaginables et des souffrances incommensurables pour les populations. Une guerre qui va à l'encontre de nos valeurs démocratiques", a-t-il encore ajouté.

La ministre de la défense Viola Amherd a mis pour sa part l'accent sur les victimes. "Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, parmi elles des civils et des enfants. Mes pensées vont aux personnes qui doivent endurer des souffrances inimaginables", a-t-elle dit.

12h20

"Une fin rapide? Une manière d'éviter de regarder la catastrophe en face"

Jusqu'au moment de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, l’Europe occidentale a été dans un déni de guerre, qui s’explique selon Stéphane Audoin-Rouzeau, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale interrogé vendredi dans l’émission Tout un monde, par "l’illusion d’une exclusion complète de la guerre dans notre champ des possibles".

Pour le directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et président du Centre international de recherche de l’historial de la Grande Guerre, ce déni est incompréhensible. Il pointe l’absurdité de l’argumentaire des différents experts qui ont estimé qu’il serait irrationnel pour la Russie et l’Ukraine d’entrer en guerre.

>> L’interview dans Tout un monde de Stéphane Audoin-Rouzeau sur le déni occidental de la guerre en Ukraine :

Stéphane Audoin-Rouzeau, historien et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en science sociales. [RTS - DR]RTS - DR
Guerre en Ukraine, le déni occidental: interview de Stéphane Audoin-Rouzeau / Tout un monde / 10 min. / le 24 février 2023

Selon Stéphane Audoin-Rouzeau, le déni de guerre s’est aujourd’hui reconstitué à travers "l’espoir insensé" que la guerre pourrait être évitée sur la durée grâce aux négociations immédiates entre belligérants.

"La paix vient généralement de la victoire d'un protagoniste"

La surprise exprimée en Occident quant à la longueur de la guerre en Ukraine ne devrait pas avoir lieu, estime l’historien. "Nous sommes dans une guerre de position, qui est toujours une guerre longue. Cette idée que le conflit pourrait se terminer rapidement est une manière d’éviter de regarder en face la catastrophe qui est devant nous, exactement comme l’ont fait les contemporains de la Grande Guerre."

Par ailleurs, la paix vient généralement de la victoire d’un protagoniste sur l’autre, et non de la bonne volonté de la communauté internationale, rappelle Stéphane Audoin-Rouzeau. "Elle peut aussi ne jamais venir", souligne-t-il.

>> Ecoutez Stéphane Audoin-Rouzeau dans Tout un monde sur les perspectives de paix en Ukraine :

Des membres de l’organisation scoute ukrainienne "Plast" tiennent des lumières de la paix lors d’un service religieux de Noël à Kharkiv. [AP Photo/Keystone - Evgeniy Maloletka]AP Photo/Keystone - Evgeniy Maloletka
Qu'est-ce qui peut amener la paix en Ukraine? / Tout un monde / 10 min. / le 24 février 2023

11h30

"La Chine n'a pas beaucoup de crédibilité", selon Jens Stoltenberg

La Chine "n'a pas beaucoup de crédibilité" concernant l'Ukraine, a affirmé le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, exprimant son scepticisme sur les "propositions" de Pékin pour mettre fin à la guerre.

"Elle n'a pas été en mesure de condamner l'invasion illégale de l'Ukraine. Et elle a aussi signé quelques jours avant l'invasion un accord (...) sur un partenariat illimité avec la Russie", a-t-il rappelé devant des journalistes à Tallinn.

Manque d'éléments importants

Dans la matinée, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a lui aussi exprimé ses "doutes" sur le "rôle constructif" que la Chine peut jouer pour la paix en Ukraine.

"Si c'était son intention, alors la Chine ne devrait pas seulement parler avec Moscou, mais aussi avec Kiev. Elle devrait aussi rejoindre l'écrasante majorité des Etats et s'engager pour la paix sous l'égide des Nations unies", a dit le président allemand, dont la fonction est essentiellement honorifique, mais dont la parole compte en Allemagne.

Le porte-parole adjoint de la chancellerie allemande a lui salué le fait que la Chine fasse des propositions, tout en regrettant qu'il manque "des éléments importants, avant tout sur le retrait des troupes russes de l'Ukraine".

>> Voir le sujet du 12h45 :

Rendez-vous de la presse: La paix est-elle possible en Ukraine? Les journalistes François Mauron et Aline Jaccottet discutent du rôle de la Chine
Rendez-vous de la presse: La paix est-elle possible en Ukraine? Les journalistes François Mauron et Aline Jaccottet discutent du rôle de la Chine / 12h45 / 7 min. / le 24 février 2023

11h00

L'Otan est "résolue à aider l'Ukraine"

L'Otan s'est dite "résolue à aider l'Ukraine" face à la Russie, qui "n'est pas parvenue à briser la détermination du peuple ukrainien" en un an de guerre.

Pour l'Alliance, la Russie doit mettre fin "immédiatement" à sa "guerre illégale" et elle devra réponde de ses "crimes de guerre".

"Nous intensifions encore le soutien politique et pratique que nous apportons" à l'Ukraine "et nous continuerons de la soutenir aussi longtemps qu'il le faudra pour qu'elle l'emporte", selon une déclaration.

"La Russie porte l'entière responsabilité de cette guerre, violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies", écrit l'Otan.

10h15

"La victoire cette année", affirme Volodymyr Zelensky

"L'Ukraine a surpris le monde. L'Ukraine a inspiré le monde. L'Ukraine a uni le monde", a affirmé Volodymyr Zelensky, assis à un bureau dans un clair-obscur, vêtu d'un pull noir frappé des armoiries de l'Ukraine, un trident jaune.

Dans un discours à la nation, le président ukrainien a affirmé tout faire pour "remporter la victoire cette année" contre la Russie. "Nous sommes forts. Nous sommes prêts à tout", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous n'aurons jamais de repos tant que les meurtriers russes ne seront pas punis. Par le tribunal international, par le jugement de Dieu ou par nos soldats", a lancé le président ukrainien.

Une contre-attaque en préparation

Tout aussi déterminé, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a lui promis de frapper la Russie dans "les airs, sur terre, en mer et dans le cyberespace". "Il y aura notre contre-offensive. Nous travaillons dur pour la préparer", a-t-il dit.

>> Voir le discours à la nation de Volodymyr Zelensky :

Le discours à la nation de Volodymyr Zelensky pour le premier anniversaire de la guerre en Ukraine
Le discours à la nation de Volodymyr Zelensky pour le premier anniversaire de la guerre en Ukraine / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 février 2023

10h00

Le Parlement hongrois pas "enthousiaste" sur l'élargissement de l'Otan

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré avoir demandé aux députés de son parti de voter en faveur de l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan, tout en jugeant que celle-ci n'est pas acquise.

Interrogé à la radio publique, Viktor Orban a précisé que certains élus du Fidesz n'étaient "pas très enthousiastes" à cette idée et qu'il faudrait encore des échanges entre groupes parlementaires avant que la candidature des pays scandinaves ne puisse être ratifiée.

Le Parlement hongrois commencera à débattre mercredi de l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan, conséquence de l'invasion russe en Ukraine.

09h45

Etat de situation un an après la guerre en Ukraine

A l’occasion du premier anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, La Matinale de la RTS a réalisé une émission spéciale en présence d’Hanna Perekhoda, chercheuse en sciences politiques à l'Université de Lausanne et membre du comité Ukraine-Suisse, Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine et Isabelle Cornaz, journaliste de la RTS et ancienne correspondante en Russie.

"Il y a un an, quelque chose a changé dans l’architecture de sécurité en Europe", a lancé en introduction Alexandre Vautravers. Et si de l’extérieur, une impression d’enlisement se fait ressentir, la guerre est encore très active et meurtrière en Ukraine, assure Maurine Mercier.

Les relations entre les deux belligérants sont par ailleurs complexes et très fortement liées aux idéologies nationales. "Elles sont marquées par une longue histoire d’oppression et de domination impériale et nationale", précise Hanna Perekhoda, qui rappelle que pour les nationalistes russes, l’Ukraine indépendante constitue une "menace existentielle".

Un contraste parmi les populations

Du côté des civils pris dans ce conflit, les populations sont divisées. "Après une année, la majorité des Russes sont dans l’incapacité de se questionner et de comprendre cette guerre", note Isabelle Cornaz. Malgré la présence d’opposants en Russie, une bonne partie de la population adhère - activement ou passivement - au conflit, en raison en partie de la propagande russe.

La perception de la guerre par le peuple ukrainien, parfois vu comme "monolithique", varie d'une région à l'autre, rapporte quant à elle Maurine Mercier, qui mentionne notamment le succès de la propagande russe auprès d’une partie de la population.

>> Revoir l'intégralité des débats entre les invités dans l’émission spéciale de La Matinale sur les un an de la guerre en Ukraine :

Emission spéciale: la guerre russo-ukrainienne a commencé il y a un an [RTS - RTS]
Emission spéciale: la guerre russo-ukrainienne a commencé il y a un an (vidéo) / La Matinale / 43 min. / le 24 février 2023

09h30

A la rencontre de jeunes déserteurs russes

Marc Gagliardone, journaliste pour l'émission de la RTS Nouvo, a rencontré à Astana, capitale du Kazakhstan, trois jeunes Russes, dont deux déserteurs. Découvrez leur témoignage.

09h15

La Russie "prête à aller jusqu'aux frontières de la Pologne"

L'ex-président et numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a juré mercredi pour le premier anniversaire de l'offensive contre l'Ukraine que la Russie sortirait victorieuse du conflit.

Il a ajouté que l'objectif de Moscou était de "repousser les frontières des menaces contre notre pays le plus loin possible, même s'il s'agit des frontières de la Pologne".

Cela supposerait que la Russie s'empare de l'intégralité du territoire ukrainien, ce qui semblait être l'objectif initial de son offensive. Mais après avoir échoué aux portes de Kiev et avoir essuyé revers sur revers, l'armée russe s'était ensuite concentrée sur l'est et le sud de l'Ukraine.

08h45

Les restaurants jonglent entre coupures d'électricité et difficultés économiques

En Ukraine, la population tente de vivre le plus normalement possible en dépit des combats qui ravagent le pays. Pour les cafés et les restaurants, c'est un défi.

Les cuisiniers et les serveurs doivent travailler en jonglant entre difficultés économiques et coupures de courant quotidiennes. Lorsque l'électricité fait défaut, les restaurateurs passent à un système ancestral: les bougies. Des "moments romantiques", comme aime à les appeler Alex, 26 ans et serveur dans un café à Kiev.

"On tente de continuer à travailler, même en cas d'alertes ou de bombardements", explique-t-il dans La Matinale. "Peu importe la situation, notre devoir, c'est de donner le sourire aux clients."

>> Ecouter le reportage de Maurine Mercier dans La Matinale :

Une serveuse dans un restaurant ukrainien durant une coupure d'électricité. [Keystone/AP - Daniel Cole]Keystone/AP - Daniel Cole
Reportage à Kiev, où les restaurants jonglent entre difficultés économiques et coupures d'électricité / La Matinale / 2 min. / le 24 février 2023

08h30

A Neuchâtel, 10% des réfugiés ukrainiens ont trouvé un travail

Plus de 75'000 réfugiés ukrainiens ont obtenu le statut de protection S depuis le début du conflit, il y a tout juste une année. Ce statut leur permet de travailler en Suisse. Mais dans les faits, seule une minorité ont trouvé un emploi.

Exemple dans le canton de Neuchâtel, où 1282 réfugiés ukrainiens séjournent. Depuis leur arrivée, 74 autorisations de travail ont été octroyées, soit 10% des réfugiés âgés entre 18 et 65 ans. La proportion est presque similaire dans le canton de Vaud.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Les réfugiés ukrainiens boostent les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration en Suisse. [Keystone - Urs Flueeler]Keystone - Urs Flueeler
Seule une minorité des réfugiés ukrainiens installés à Neuchâtel ont trouvé un emploi / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2023

08h15

La France aux "côtés" des Ukrainiens

Emmanuel Macron a adressé vendredi un message de "solidarité" aux Ukrainiens après un an de guerre menée par la Russie, appelant de ses voeux leur "victoire" et la "paix".

"Ukrainiennes, Ukrainiens, La France se tient à vos côtés. À la solidarité, à la victoire et à la paix", a affirmé le président français sur Twitter dans un message diffusé également en ukrainien et en anglais.

08h00

La Chine envisage de produire des "drones kamikazes" pour la Russie

La Chine envisage de démarrer une production à grande échelle de drones d'attaque "kamikazes" pour le compte de l'armée russe en vue d'une possible utilisation en Ukraine, affirme l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Des négociations en ce sens ont été entamées entre les responsables militaires russes et le fabricant chinois de drones Xi'an Bingo Intelligent Aviation Technology, indique le journal, sans citer ses sources.

Testés d'ici le mois d'avril

Bingo se serait dit prêt à produire dans un premier temps 100 drones du type ZT-180, de les tester et de les livrer d'ici le mois d'avril prochain au ministère russe de la Défense.

Ce modèle de drone est similaire aux drones Shahed 136 fabriqués en Iran, selon des experts militaires interrogés par le journal, et peut transporter une charge explosive de 35 à 50 kilogrammes.

Savoir-faire transféré en Russie

Dans un deuxième temps, le fabricant chinois, contrôlé par l'armée chinoise, envisage de transférer à la Russie des composants et son savoir-faire afin qu'une production de drones puisse commencer localement, affirme le Spiegel. Cela pourrait alors permettre à Moscou de produire lui-même 100 drones de ce type par mois, ajoute-t-il.

Interrogé par le Spiegel, le ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas directement réagi aux informations du journal mais estimé que "les Etats-Unis sont la principale source d'armement pour le champ de bataille en Ukraine".

07h45

Pékin appelle Moscou au dialogue et rejette un recours au nucléaire

Le gouvernement chinois a appelé Moscou et Kiev à reprendre le dialogue. Pékin a rejeté tout recours à l'arme nucléaire dans un document en 12 points. "Toutes les parties doivent soutenir la Russie et l'Ukraine pour travailler dans la même direction et reprendre le dialogue direct aussi vite que possible", a estimé le ministère chinois des affaires étrangères.

Le ministère affirme aussi que "l'arme nucléaire ne doit pas être utilisée", alors que le président russe Vladimir Poutine a brandi cette menace. "Il ne faut pas se livrer à une guerre nucléaire. Il faut s'opposer à la menace ou au recours à l'arme nucléaire", stipule le document intitulé "Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne".

La Chine demande par ailleurs aux deux pays d'éviter toute attaque contre des civils. "Les parties en conflit doivent se conformer strictement au droit humanitaire international, éviter d'attaquer des civils ou des bâtiments civils".

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est allé s'entretenir avec Vladimir Poutine le 22 février à Moscou. [Keystone/AP - Anton Novoderezhkin]Keystone/AP - Anton Novoderezhkin
La Chine présente son plan pour le retour de la paix en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2023

07h30

Un triste anniversaire

L'Ukraine entre vendredi dans sa deuxième année de guerre contre les forces russes, marquant le premier anniversaire d'une invasion face à laquelle elle a affiché une résistance acharnée et, aidée des Occidentaux, infligé des revers inattendus à Vladimir Poutine.

Les troupes russes ont pénétré sur le territoire ukrainien au petit matin du 24 février 2022, lançant le pire conflit que l'Europe a connu depuis la Deuxième Guerre mondiale.

>> Retour sur une année de conflit en Ukraine dans notre grand format : Ukraine: retour sur une année de guerre de haute intensité

07h00

Le groupe russe Wagner revendique la prise d'une localité

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé vendredi que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Berkhivka, juste au nord de Bakhmout, une ville que Moscou cherche à conquérir depuis plusieurs mois. Les agences n'ont pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

06h40

Famille d'accueil en Suisse: un succès selon l'OSAR

Environ 25'000 réfugiés ukrainiens vivent dans des familles d'accueil en Suisse. Selon un nouveau sondage publié jeudi, ce modèle est un succès. Ce type d'hébergement est stable et il favorise l'intégration.

La cohabitation fonctionne bien ou très bien dans la plupart des cas, indique l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), qui a mandaté le sondage. Ce dernier a été réalisé en ligne auprès de 1073 familles d'accueil dans 19 cantons.

Un facteur de réussite est l'espace à disposition. Dans presque toutes les familles d'accueil interrogées, les réfugiés disposent d'au moins une, voire plusieurs pièces. Cela permet de préserver la sphère privée des deux parties.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le SEM veut proposer 3000 francs par réfugié pour des cours de langue [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
L'hébergement des réfugiés ukrainiens en famille d'accueil en Suisse est un succès, estime l'OSAR / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2023

06h20

Les Verts pour viser les matières premières russes

La Suisse doit empêcher le commerce de matières premières russes pour soutenir l'Ukraine, estime la cheffe du groupe des Verts au Parlement fédéral. "80% du commerce de matières premières de la Russie passe par notre pays, sans contrôle et sans sanction", selon elle.

La Suisse est une grande puissance dans ce domaine qui exerce une influence, constate Aline Trede dans un entretien diffusé vendredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. Or, le commerce finance la machine de guerre russe, ajoute-t-elle. "Aujourd'hui encore, nous cofinançons quotidiennement la guerre de Poutine".

Les discussions sur la réexportation d'armes ne font que détourner l'attention du commerce opaque des matières premières et du fait que la Suisse ne s'attaque pas résolument aux fonds des oligarques russes, lance la conseillère nationale bernoise. L'envoi en Ukraine de matériel de guerre fabriqué en Suisse ne ferait aucune différence, estime-t-elle.

06h00

L'ONU adopte un texte pour exiger le retrait "immédiat" des troupes russes

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution réclamant à nouveau un "retrait immédiat" des troupes russes. Le texte a été accepté avec 141 voix dont la Suisse, tandis que six pays (la Russie, le Bélarus, la Syrie, la Corée du Nord, le Mali, le Nicaragua et l'Erythrée) ont soutenu la Russie en votant non, et 32 pays, dont la Chine et l'Inde, se sont abstenus.

"Dans un an, nous ne devons pas nous retrouver pour marquer le deuxième anniversaire de cette guerre d'agression absurde", a lancé durant les débats le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, espérant à la place un "sommet pour la paix" en 2024.

La Russie "bouleverse l'ordre mondial"

Mais "la Russie ne montre aucun désir pour la paix (...) Elle ne connaît de paix que celle du silence des morts et des ruines", a mis en garde son homologue française Catherine Colonna à la tribune de l'ONU.

"La Russie tente de convaincre certains d'entre vous que ses tentatives pour bouleverser l'ordre mondial et d'imposer un ordre basé sur la force joueront en leur faveur. C'est une illusion", a-t-elle ajouté, joignant sa voix aux dizaines d'Etats appelant à soutenir la résolution.

>> Ecouter l'interview de Catherine Colonna :

La ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna. [Keystone/AP Photo - Michel Spingler]Keystone/AP Photo - Michel Spingler
L'ONU vote une résoution qui exige que la Russie retire ses troupes d’Ukraine: interview de Catherine Colonna / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2023

Un retrait immédiat

Comme de précédents textes, tous non contraignants, ce projet de résolution réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" que la Russie "retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l'intérieur des frontières internationalement reconnues du pays".

Le texte appelle aussi à une "cessation des hostilités" et "souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies".

>> Ecouter le sujet de La Matinale vendredi :

Les Nations unies votent une résolution qui exige que la Russie retire ses troupes d’Ukraine. [Keystone/AP - Mary Altaffer]Keystone/AP - Mary Altaffer
Les Nations unies votent une résolution qui exige que la Russie retire ses troupes d’Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2023

05h00

Les Etats-Unis annoncent une nouvelle aide de deux milliards de dollars à l'Ukraine

Washington va verser une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 2 milliards de dollars, un an jour pour jour après le début de l'invasion russe, a annoncé jeudi un haut responsable américain. Il n'a pas donné le détail de ces nouvelles livraisons.

Le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan, qui a accompagné le président américain Joe Biden lors d'une visite surprise à Kiev cette semaine, a ajouté que l'administration américaine se demande en permanence comment "donner à l'Ukraine les outils nécessaires à sa victoire".

"Plus d'artillerie, plus de munitions, plus d'Himars"

Il a noté que le président américain a, lors de sa visite, annoncé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelenzky "plus d'artillerie, plus de munitions, plus d'Himars", en plus de précédentes promesses américaines de livrer davantage de véhicules blindés et, plus tard, de tanks.

Le système Himars (High Mobility Artillery Rocket System), fabriqué par le géant américain Lockheed Martin, est un lance-roquettes monté sur des blindés légers, déjà utilisé avec efficacité par les forces ukrainiennes.

21h00

Sans gaz russe, l'Allemagne opère un virage énergétique à marche forcée

La guerre en Ukraine, puis l'arrêt du gazoduc Nord Stream, ont forcé l'Allemagne à revoir sa politique énergétique à vitesse grand V. Pour sortir de sa dépendance à Moscou, Berlin mise désormais sur le gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par bateau.

S'il est un lieu qui incarne la politique énergétique allemande, c'est Lubmin, une bourgade de 2100 habitants, au bord de la mer Baltique. Cette station balnéaire a pendant longtemps bénéficié de son statut de point d'arrivée du gazoduc Nord Stream 1 en Europe.

Ce gaz à bon marché, crucial pour l'économie allemande, représentait 55% du gaz consommé en Allemagne en 2021. A Lubmin, il apportait en outre une manne financière d'un à deux millions de francs d'impôts locaux par an, une somme non négligeable, et un bassin d'emplois bienvenu dans cette région pauvre d'ex-RDA au taux de chômage élevé.

Mais le vent a commencé à tourner lorsque les premiers chars russes sont entrés en Ukraine, le 24 février 2022, et Lubmin s'est recyclée dans la retransformation de gaz livré par navire sous forme liquide, à -160 degrés.

>> Le reportage du 19h30 :

A Lubmin, point d'arrivée de Nord Stream en Allemagne, la population ne se fait pas aux bouleversements énergétiques
A Lubmin, point d'arrivée de Nord Stream en Allemagne, la population ne se fait pas aux bouleversements énergétiques / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2023

>> Plus de détails : Sans gaz russe, l'Allemagne revoit sa politique énergétique au pas de charge

02h15

La Russie accuse l'Ukraine de préparer une "invasion" de la Transdniestrie

L'armée russe a accusé l'Ukraine de préparer une "invasion" de la Transdniestrie, un territoire séparatiste prorusse de Moldavie où est déployé un contingent militaire russe, promettant une "réponse" en cas d'incident.

Petite bande de terre ayant fait sécession de la Moldavie dans les années 1990 après une courte guerre, la Transdniestrie est située à la frontière occidentale de l'Ukraine et fait l'objet de tensions accrues depuis quelques semaines.

Des "préparatifs en vue d'une invasion"

L'invasion sera déclenchée "en réponse à une prétendue attaque des troupes russes à partir du territoire de la Transdniestrie", a affirmé le ministère russe de la Défense sur Telegram.

L'armée russe a assuré observer une "accumulation importante de personnel et d'équipements militaires ukrainiens près de la frontière", le "déploiement d'artillerie sur des positions de tir" et une "augmentation sans précédent des vols de drones ukrainiens au-dessus du territoire" de la république séparatiste.

L'armée russe "répondra de manière adéquate à la provocation planifiée par l'Ukraine", a-t-il ajouté.

18h45

Les entreprises occidentales pas toutes égales face à la Russie

Au cours des douze derniers mois, de nombreuses entreprises occidentales et suisses ont exprimé leur solidarité avec l'Ukraine ont condamné l'invasion. Beaucoup d'entre elles ont choisi de céder leurs activités et de lâcher le marché russe. Pourtant, quitter la Russie ne s'avère pas toujours aussi simple.

L'Université américaine de Yale a établi une liste compilée depuis le début de la guerre. Elle révèle que certaines sociétés ont complètement quitté la Russie, comme le cimentier Holcim ou encore les chocolatiers Lindt et Sprüngli.

A l'inverse, il y a celles qui ont choisi de ne pas changer leur stratégie sur le terrain, comme le spécialiste du bois Swiss Krono ou le cigarettier Philip Morris, qui évoquait récemment encore des pertes trop importantes en cas de retrait.

Les institutions financières coincées

Certaines entreprises ont seulement décidé de diminuer leurs investissements, de limiter ou de suspendre leurs opérations ou encore de réduire leurs publicités sans pour autant se retirer totalement de Russie.

Enfin, certaines entreprises ne peuvent tout simplement pas partir. C'est notamment le cas des institutions financières, comme UBS et Crédit Suisse, qui sont soumises au droit russe. Concrètement, elles ne peuvent pas céder leurs filiales pour sortir de la Russie. Impossible aussi de simplement mettre la clé sous la porte, pour des raisons de régulation et de crédits notamment.

>> Ecouter le développement de Forum :

Lâcher le marché russe n’est pas si facile pour les entreprises occidentales
Lâcher le marché russe n’est pas si facile pour les entreprises occidentales / Forum / 2 min. / le 23 février 2023

LUNDI 20 FEVRIER

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer

Alors que Washington accuse Pékin de livrer des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères est actuellement en visite à Moscou, où il pourrait s’entretenir avec Vladimir Poutine.

Si Pékin a démenti les accusations américaines, le Kremlin, n’a pas fait de commentaires. On ne sait donc pas dans quelle mesure la Chine fournit ou non des armes à la Russie.

Officiellement, Pékin ne veut toutefois pas voir l’opération en Ukraine se prolonger ni s’étendre. La Chine se dit par ailleurs prête à travailler avec la communauté internationale pour parvenir à la paix.

>> Les explications de Forum :

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer
L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer / Forum / 2 min. / le 20 février 2023