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Emmanuel Macron veut une nouvelle stratégie française pour l'Afrique

Emmanuel Macron lors de son discours sur l'Afrique à L'Elysée, 27.021.2023. [Pool/AFP - Stefano Rellandini]
Emmanuel Macron veut une nouvelle stratégie française pour l'Afrique / La Matinale / 2 min. / le 28 février 2023
A la veille d’une tournée en Afrique, Emmanuel Macron a esquissé lundi les contours de nouvelles relations entre la France et l'Afrique. Il propose un "partenariat renouvelé", dans une volonté de contrer les puissances militaires ou économiques de Moscou et Pékin.

Plus de cinq ans après son fameux discours à Ouagadougou au Burkina Faso, où il avait proclamé la fin de la "Françafrique" héritée des temps coloniaux, le président français a demandé de "faire preuve d'une profonde humilité face à ce qui se joue" sur le continent.

"Nous avons un destin lié au continent africain", a déclaré Emmanuel Macron. Il avait réuni à l'Elysée la presse et la délégation qui l'accompagnera à partir de mercredi dans une tournée au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.

A la reconquête des opinions africaines

Dans un contexte de montée du sentiment anti-français en Afrique, Emmanuel Macron part en mission de reconquête des opinions. Le premier dossier est militaire: après le départ des troupes françaises du Mali, une reconfiguration de cette présence sur le continent s’impose. Il propose des réductions des effectifs français et la fin des bases classiques au profit d’académies militaires cogérées en fonction des demandes des différents pays partenaires.

"Cette transformation débutera dans les prochains mois", a-t-il précisé sans plus d'indications sur l'ampleur de la réduction des effectifs à venir.

Fardeau trop lourd pour la France au Mali

Pour le chef de l'Etat, la relation entre Paris et le continent africain est au milieu du gué. Le passé pèse encore et les effets des nouvelles politiques tardent à se faire sentir. Il estime que la France a porté ces dernières années un fardeau trop lourd au Mali et qu'elle est devenue un bouc émissaire facile.

Paris veut aussi éviter que des pays comme la Russie occupent un vide. Le président français a dénoncé sans les nommer des puissances "prédatrices" - une allusion à Moscou sur le terrain militaire ou à Pékin pour la dimension économique.

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Le "partenariat" comme maître-mot

Il veut y opposer une vision différente, résumée par un mot répété à l'envi dans son discours: celui de "partenariat". Il faut "bâtir une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable" avec les pays du continent africain, a-t-il martelé.

Et en matière économique non plus, l’Afrique n’est plus le pré carré des entreprises françaises. Il faudra mériter les marchés du continent, a-t-il lancé en reconnaissant que la France avait, elle aussi, des intérêts en Afrique. Mais des intérêts "communs" dont la démocratie fait partie, a-t-il précisé.

oang avec Alexandre Habay et les agences

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