Après les Etats-Unis, le Parlement européen interdit à son tour TikTok à son personnel
Cette interdiction s'applique aussi aux appareils mobiles personnels de ces employés sur lesquels sont installés un accès aux courriels du Parlement et d'autres accès au réseau, a indiqué un responsable européen.
La Commission européenne et le Conseil européen ont déjà annoncé la semaine dernière une interdiction de TikTok sur les téléphones de leur personnel, de crainte que les autorités chinoises puissent se servir de cette application appartenant au groupe ByteDance pour récolter des données des utilisateurs et promouvoir leurs intérêts.
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Cible des législateurs américains
TikTok avait déjà été prise pour cible par les législateurs américains qui considèrent l'application comme une menace à la sécurité nationale, et avaient interdit son usage sur les appareils des fonctionnaires dans une loi votée fin décembre. L'ordre du Bureau de la gestion et du budget à la Maison Blanche (OMB) est pris en application de cette loi, ratifiée début janvier par le président Joe Biden.
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Dans un mémorandum, la directrice de ce bureau, Shalanda Young, a demandé aux agences gouvernementales de "supprimer et d'interdire les installations" de l'application sur les appareils leur appartenant ou gérés par elles, et d'"interdire le trafic internet" depuis ces appareils vers l'application.
Une mesure "déraisonnable" pour la Chine
L'interdiction ne s'applique pas aux entités américaines ne dépendant pas du gouvernement fédéral, ni aux millions de particuliers qui utilisent TikTok. Mais l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a déploré la nouvelle loi, estimant qu'elle revenait à "interdire effectivement TikTok".
"Les États-Unis sont le plus grand pays au monde et ils craignent une application appréciée des jeunes. C'est vraiment un manque de confiance en soi", a réagi mardi Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Nous nous opposons fermement à ce comportement des États-Unis qui consiste à étendre de manière démesurée le concept de sécurité nationale, à abuser du pouvoir de l'État et à s'en prendre de manière déraisonnable aux entreprises d'autres pays", a-t-elle déclaré devant la presse.
iar et asch avec les agences