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Les élections maintenues au 14 mai en Turquie malgré le séisme

Recep Tayyip Erdogan devant son parti réuni à Ankara, 01.03.2023. [Anadolu Agency/AFP - Mehmet Ali Ozcan]
En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan confirme la tenue des élections / La Matinale / 1 min. / le 2 mars 2023
Alors que la Turquie compte encore ses morts après le séisme, l'éventuel report des élections présidentielles et législatives du 14 mai faisait l’objet de spéculations. Mais le président a confirmé mercredi que le scrutin se tiendrait à la date prévue.

La question d’un report des élections était sur toutes les lèvres en Turquie après le double tremblement de terre du 6 février dernier. La catastrophe a fait plus de 45'000 morts dans le pays et affecté près de 15% de la population.

Dénonçant les voix critiques qui se sont élevées contre la gestion du cataclysme par son gouvernement, Recep Tayyip Erdogan a lancé lors d'une réunion avec les parlementaires de sa formation (Parti de la justice et du développement, AKP) à Ankara: "Nous leur apporterons la réponse appropriée le 14 mai".

Candidat à sa propre succession, il a exclu ainsi de facto tout report du scrutin malgré la situation dans les régions touchées.

Vives critiques autour des secours

Ce rendez-vous électoral sera crucial pour son avenir et pour celui du pays. Le chef de l'Etat, qui a fait l'objet de vives critiques pour la lenteur des opérations de secours, a promis de reconstruire rapidement plus de 450'000 logements, assurant que les constructions respecteront les normes antisismiques.

Recep Tayyip Erdogan avait demandé "pardon", lundi, pour les retards observés les premiers jours dans l'organisation des secours alors que des dizaines de milliers de personnes étaient prisonnières des décombres.

>> Lire : Le président turc demande "pardon" pour les secours tardifs lors du séisme

Le président turc a de nouveau reconnu mercredi devant les parlementaires de son parti que les opérations de secours avaient été retardées "en raison du chaos et des conditions météorologiques" - la neige notamment.

Scrutin périlleux pour Erdogan

Au pouvoir depuis 20 ans, d'abord comme Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan est devenu en 2014 le premier président turc directement élu au suffrage universel. En 2017, une révision constitutionnelle a élargi considérablement ses pouvoirs.

A 69 ans, dirigeant son pays d'une poigne de plus en plus ferme, il affrontera le 14 mai son scrutin le plus périlleux.

L'opposition en ordre dispersé

L’opposition, elle, avance en ordre dispersé et n’a toujours pas annoncé le nom de son candidat. Elle rassemble six partis aux tendances diverses et devrait décider du nom de son candidat commun jeudi. Le leader du parti kémaliste, Kemal Kiliçdaroglu, semble cependant s’imposer.

Le Parti démocratique des peuples (HDP), formation de gauche pro-kurde, ne fait pas partie de cette alliance.

oang avec afp

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