Bannière ukraine 3 mars. [RTS]
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Volodymyr Zelensky qualifie la bataille pour le Donbass de "douloureuse et difficile"

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné dimanche que son armée était engagée dans une bataille "douloureuse et difficile" contre les forces russes dans la région du Donbass (Est), où se trouve la ville très disputée de Bakhmout.

- Les forces ukrainiennes qui défendent Bakhmout sont confrontées à une pression de plus en plus forte de la part des forces russes, a indiqué samedi le renseignement militaire britannique, alors que d'intenses combats ont lieu dans et autour de la ville de l'est de l'Ukraine.

- Dimanche, l'Etat-major ukrainien a affirmé que "plus de 130 attaques ennemies" avaient été entravées lors des dernières 24 heures, dans plusieurs secteurs du front, notamment à Koupiansk, Lyman, Bakhmout et Avdiïvka.

- La Russie va "prendre des mesures" pour empêcher des incursions ukrainiennes, après que les autorités russes ont rapporté la veille une "infiltration" de "saboteurs" ukrainiens dans une région russe frontalière de l'Ukraine, a déclaré le Kremlin.

- Ils soutiendront l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire": le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont envoyé vendredi depuis la Maison Blanche un signal d'unité, à la Russie mais aussi, indirectement, à la Chine.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

00h30

Zelensky qualifie la bataille pour le Donbass de "douloureuse et difficile"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu hommage dimanche à la "bravoure" des soldats qui combattent l'armée russe avec acharnement dans l'est du pays, au moment où ils pourraient être contraints d'abandonner la ville de Bakhmout, devenue l'épicentre d'une guerre totale, et menacée d'encerclement.

"Je voudrais rendre un hommage spécial à la bravoure, à la force et à la résilience des soldats qui combattent dans le Donbass", cette région de l'est du pays, a dit Volodymyr Zelensky dans son message quotidien.

Il a souligné combien cette bataille, qui inflige depuis des mois de très lourdes pertes des deux côtés, dans des duels d'artillerie et des tranchées boueuses, était "douloureuse et difficile".

16h15

La Turquie travaille à prolonger l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré dimanche qu'Ankara travaillait à prolonger l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes depuis des ports de la mer Noire.

L’accord signé en juillet 2022 entre la Russie et l'Ukraine, sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, permet les exportations de céréales à partir de trois ports ukrainiens, dont celui d'Odessa. Il doit expirer le 18 mars dans sa forme actuelle, alors que la Russie a fait savoir qu'elle n'était pas satisfaite de certains aspects, notamment du fait que ses propres producteurs agricoles ne soient pas pris en compte.

Près de 23 millions de tonnes de céréales exportées

Les exportations agricoles de la Russie n'ont pas été explicitement visées par les sanctions occidentales, mais Moscou affirme que les restrictions imposées sur les paiements, la logistique et l'assurance constituent un "obstacle" à l'exportation de ses propres céréales et engrais.

Mevlut Cavusoglu a déclaré qu'il avait également discuté de la prolongation de l'accord avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Près de 23 millions de tonnes de céréales et d'autres denrées alimentaires ont été exportées en vertu de cet accord à la date du 3 mars, selon le Centre commun de coordination en Turquie, qui supervise sa mise en œuvre.

13h50

L'effort russe contre Bakhmout se poursuit

Les troupes russes poursuivent leurs efforts pour encercler la ville-symbole de Bakhmout, épicentre de la guerre dans l'est de l'Ukraine, a indiqué dimanche l'armée ukrainienne. Celle-ci assure toutefois avoir repoussé de nouvelles attaques.

Dans son compte-rendu quotidien, l'Etat-major ukrainien a affirmé que "plus de 130 attaques ennemies" avaient été entravées lors des dernières 24 heures, dans plusieurs secteurs du front, notamment à Koupiansk, Lyman, Bakhmout et Avdiïvka.

"L'ennemi poursuit ses tentatives d'encercler la ville de Bakhmout", a-t-il poursuivi, sans plus de détails. Des villages au nord et à l'ouest de Bakhmout ont été attaqués, a déclaré samedi sur CNN Serhii Tcherevatyi, porte-parole du groupement oriental des forces armées ukrainiennes.

Plus tôt dans la journée, il avait affirmé que la situation à Bakhmout était "difficile, mais sous contrôle".

La bataille pour Bakhmout, ville industrielle dont l'importance stratégique est contestée, dure depuis l'été.

Le groupe paramilitaire Wagner, en première ligne à Bakhmout, avait assuré vendredi avoir "pratiquement encerclé" la ville et appelé le président Volodymyr Zelensky à ordonner le retrait de ses troupes.

09h30

L'Estonie élit son Parlement avec l'Ukraine en toile de fond

Les Estoniennes et Estoniens ont commencé à voter dimanche à l'occasion des élections législatives, un scrutin qui oppose le gouvernement sortant, pro-Kiev, à l'extrême droite, qui souhaite mettre fin à l'accueil des réfugiés ukrainiens.

>> Lire en détail : L'Estonie élit son Parlement avec l'Ukraine en toile de fond

Des affiches pour les élections estoniennes. [Keystone - EPA/Valda Kalnina]
Des affiches pour les élections estoniennes. [Keystone - EPA/Valda Kalnina]

07h00

Détails sur la demande de vente de chars Leopard 2 à l'Allemagne

Le Sonntagsblick s'est procuré la lettre dans laquelle l'Allemagne demande des chars Leopard 2 à la Suisse. Sur une page A4, les ministres allemands de la Défense et de l'Economie Boris Pistorius et Robert Habeck demandent à la cheffe du DDPS Viola Amherd d'accéder à la requête du groupe d'armement allemand Rheinmetall.

"Nous vous serions extrêmement reconnaissants si vous pouviez accepter de revendre à Rheinmetall des chars de combat Leopard 2 de l'armée suisse", est-il écrit dans la lettre.

Selon une porte-parole du ministère allemand de la Défense, ces chars ne remplaceraient pas les blindés que l'armée allemande a cédés à l'Ukraine. Il est plus probable que Rheinmetall veuille les vendre à d'autres pays de l'Otan, comme l'Espagne ou la Pologne, précise-t-elle.

DIMANCHE 5 MARS

Le refus suisse d'autoriser la réexportation de matériel de guerre critiqué

Le refus de la Suisse d'autoriser la réexportation de matériel de guerre suscite l'incompréhension des ambassadeurs néerlandais et français. La Suisse empêche un pays européen tel que l'Allemagne de défendre sa sécurité, estiment-ils.

Le débat suisse sur la réexportation de matériel militaire suisse est certes compréhensible, déclarent les ambassadeurs dans une interview accordée au journal alémanique NZZ am Sonntag. "Mais nous ne partageons pas cette position", commente la représentante néerlandaise en Suisse Hedda Samson, ajoutant que "les pays de l'UE suivent avec beaucoup d'attention les débats actuels au Parlement".

Personne ne demande à la Suisse de livrer directement du matériel de guerre à l'Ukraine, indique de son côté l'ambassadeur de France Frédéric Journès. "Nous comprenons que cette option ne soit pas compatible avec la neutralité, commente-t-il, mais dans ce cas il s'agit de réexporter des armes et des munitions suisses qui se trouvent dans les stocks de nos partenaires européens".

"Défendre l'ordre juridique international"

A l'instar des Pays-Bas, la Suisse profite fortement, en tant que petit pays, de l'ordre juridique international. "Nous devons le défendre", déclare Hedda Samson. La guerre ne sera pas terminée avant longtemps. "Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de simplement laisser passer ce problème", ajoute-t-elle.

Le comportement de Berne pourrait avoir une influence sur la décision d'autres Etats d'acheter ou non du matériel militaire à la Suisse à l'avenir, selon elle. Frédéric Journès estime lui que la Suisse n'a pas de soucis à se faire pour ses bons offices. "Genève, avec toutes ses organisations internationales, restera un lieu important pour les négociations. Je peux tout à fait m'imaginer que la Suisse sera l'hôte de négociations dans ce conflit. Qui sera finalement le médiateur? C'est une autre question", explique-t-il.

20h40

Reportage auprès des volontaires étrangers engagés sur le front ukrainien

Près de 20'000 volontaires étrangers se sont engagés en Ukraine depuis le début de la guerre, selon des statistiques fournies par Kiev. Ils viennent d’une cinquantaine de pays et beaucoup sont d'anciens militaires de carrière. La RTS est partie à la rencontre d'un bataillon d'étrangers dans la région de Donetsk.

"Avec une expérience de combat, le minimum que l'on peut faire, c'est aller aider au lieu de rester assis à regarder et ne rien faire", confie un jeune Français, de retour de trois jours sur le front.

"Ma motivation? Un reportage qui présentait une mère et ses deux filles qui avaient été tuées par une bombe russe. Ca m'a choqué", raconte à son tour Laurent, le doyen des Français de cette compagnie. Avant, il était soldat dans un prestigieux régiment de parachutistes.

"A chaque retour on ramène un, deux, trois corps..."

Depuis le début de la guerre ce bataillon a perdu la moitié de ses effectifs. "On a eu plusieurs fois très chaud. J'ai un collègue taïwanais qui a été tué à un mètre de moi, dans le même trou. Régulièrement, surtout ces derniers temps, à chaque retour on ramène un corps, deux corps, trois corps...", continue l'ancien parachutiste français.

Ces volontaires se sont engagés pour cinq ans. Ils touchent 3000 dollars par mois du gouvernement ukrainien. Mais sous-armés face à des blindés russes, leur combat ressemble en ce moment un peu à une mission suicide. La plupart disent pourtant vouloir rester jusqu'à la fin de cette guerre.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Guerre en Ukraine : près de 20'000 étrangers se sont engagés comme volontaires au côté de l'Ukraine
Guerre en Ukraine : près de 20'000 étrangers se sont engagés comme volontaires au côté de l'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2023

19h30

A Bienne, une formation pour reconstruire l'Ukraine lancée

Un an après le début de l'invasion russe, la Suisse lance sa première formation universitaire à Bienne pour aider à reconstruire l'Ukraine. Trente réfugiées ukrainiennes y participent déjà, avec de grands espoirs et à la clé le premier certificat d'études mis en place en Suisse pour reconstruire ce pays.

La formation comprend quatre mois de cours sur la gestion des infrastructures énergétiques, la lutte contre la corruption, le recyclage des matériaux ou encore la construction en bois. Un cursus pionnier, sponsorisé par des entreprises, pour redonner des perspectives aux réfugiées. Avant de fuir la guerre, ces femmes étaient architectes, ingénieures ou économistes.

Kseniia Diadechko, une ingénieure de Poltava, aimerait par exemple "aider les personnes déplacées en Ukraine" et "reconstruire des centres de soins, des écoles et des maisons". Anastassiia Ovcharnko, une architecte de Dnipro, souhaite quant elle "apprendre à reconstruire des bâtiments avec de nouvelles technologies et sans obstacles pour les personnes à mobilité réduite".

>> Regarder le sujet du 19h30 samedi :

La Suisse lance une formation universitaire pour aider les réfugiés à reconstruire l'Ukraine.
La Suisse lance une formation universitaire pour aider les réfugiés à reconstruire l'Ukraine. / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2023

18h35

Vladimir Poutine dénonce les "infiltrations" de "saboteurs ukrainiens" en Russie

Selon le président russe Vladimir Poutine, des saboteurs ukrainiens se sont infiltrés jeudi dans la région frontalière de Briansk. Ils ont ouvert le feu sur une voiture, présentée comme civile. Deux morts et l’hospitalisation d’un enfant de 10 ans sont déplorés, a-t-il détaillé. Kiev, de son côté, dément fermement être à l’origine de ces événements, comme du reste de tout événement survenu hors d'Ukraine.

L'attaque aurait été revendiquée par une organisation dénommée le Corps des volontaires russes, créé par un néonazi qui a vécu en Ukraine et en Allemagne, où il est interdit de séjour. Ses membres seraient en outre proches de l’extrême droite et du bataillon Azov de l’armée ukrainienne. Selon le Service fédéral de sécurité russe (FSB), les attaquants auraient été repoussés en Ukraine, distante de quelques kilomètres du lieu de l’attaque.

Visite dans le sud annulée

Preuve d’une certaine fébrilité, Vladimir Poutine a aussi renoncé à un déplacement à Stavropol, dans le sud du pays. Il faut dire que dans les jours qui ont précédé l’attaque, plusieurs drones se sont abattus de manière coordonnée dans plusieurs régions de Russie, entraînant même la fermeture temporaire de l’espace aérien de l’aéroport de Saint-Pétersbourg. L’un d’entre eux s’est même écrasé à une centaine de kilomètres de Moscou et visait probablement une station de compression de gaz.

Les autorités ont affirmé que des mesures électroniques avaient permis d’enrayer ces attaques, mais il n’en demeure pas moins que les risques sont désormais matérialisés, surtout dans le sud de la Russie où Vladimir Poutine devait se rendre.

>> Ecouter Forum revenir sur les propos de Vladimir Poutine :

Le président russe Vladimir Poutine. [Keystone - AP Photo/Vladimir Voronin]Keystone - AP Photo/Vladimir Voronin
Russie: Vladimir Poutine dénonce des infiltrations ukrainiennes / Forum / 3 min. / le 4 mars 2023

Pour le professeur de relations internationales et maître de conférences à Sciences Po Paris Frédéric Ensel, invité dans l'émission Forum de la RTS samedi soir, l'attaque dénoncée par la Russie est "plausible", mais pas vraisemblable.

Cela permet à Vladimir Poutine de "montrer que sa guerre est d'autant plus justifiée que c'est la mère-patrie qui est directement touchée, et en plus par des nazis". C'est "franchement très, très beau pour être vrai", poursuit le spécialiste en relations internationales.

>> Ecouter l'interview de Frédéric Ensel :

Vladimir Poutine. [Keystone - Sergei Bobylev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP]Keystone - Sergei Bobylev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP
Analyse des propos de Vladimir Poutine sur les infiltrations ukrainiennes: interview de Frédéric Ensel / Forum / 5 min. / le 4 mars 2023

17h05

Une usine allemande de chars en Ukraine?

Le groupe allemand d'armement Rheinmetall mène des discussions "prometteuses" avec Kiev concernant la construction en Ukraine d'une usine de fabrication de chars dont le pays a besoin pour repousser l'invasion russe, a déclaré son président dans un entretien paru samedi.

"Une usine de Rheinmetall peut être construite en Ukraine pour environ 200 millions d'euros" avec l'objectif de produire jusqu'à 400 chars de combat de type Panther par an, a déclaré Armin Papperger au journal "Rheinische Post". Le patron du groupe a dit s'attendre à une décision "dans les deux prochains mois".

Les Leopard 2 en nombre insuffisant

Selon le patron de Rheinmetall, l'Ukraine a besoin de 600 à 800 chars pour l'emporter contre les forces russes, d'où la nécessité de produire rapidement de nouveaux blindés. "Même si l'Allemagne mettait à disposition [de l'Ukraine] les 300 chars Leopard 2 de la Bundeswehr, cela serait nettement insuffisant", a-t-il jugé.

L'unité de production pourrait "sans difficulté" être protégée des attaques russes via des systèmes de défense anti-aériens, a encore indiqué Armin Papperger.

16h40

La centrale nucléaire de Zaporijjia transformée en base militaire par la Russie

Après un an d'occupation, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia ne produit plus d'électricité et ne sert que de base militaire aux troupes russes, selon le maire exilé de la ville d'Energodar Dmytro Orlov, qui abrite ce gigantesque complexe. "Les Russes savent que l'armée ukrainienne ne tirera pas" sur le site pour éviter un incident, ajoute-t-il.

L'armée russe occupe depuis le 4 mars 2022 cette centrale nucléaire du sud de l'Ukraine, la plus grande du pays, et y a ensuite régulièrement acheminé du matériel militaire, des munitions et du personnel", selon Dmytro Orlov.

D'après ses informations, au moins 1000 militaires russes se trouvent actuellement sur le site de la centrale et dans la ville d'Energodar. "La plupart des troupes d'occupation sont basées à la centrale, car elles s'y sentent en sécurité", sougline le maire, qui vit depuis avril 2022 à Zaporijjia, la capitale régionale située à 120 kilomètres d'Energodar.

Réacteurs à l'arrêt depuis septembre 2022

Le nombre d'employés de la centrale a par ailleurs chuté de 11'000 avant l'invasion à 6500 actuellement. "Il y a un vrai problème de personnel qui a un impact sur la sécurité", met en garde le maire exilé d'Energodar, selon qui les employés sont sous "pression" des Russes et contraints, notamment, de travailler en effectifs réduit et sans vacances.

La centrale, qui produisait auparavant 20% de l'électricité ukrainienne, a continué à fonctionner les premiers mois de l'invasion, malgré des périodes de bombardements, avant d'être mise à l'arrêt en septembre. Depuis, aucun de ses six réacteurs VVER-1000 datant de l'époque soviétique ne génère de courant. "Les occupants ont tenté pendant plusieurs mois de la connecter au système électrique russe mais ils n'ont pas réussi", affirme le maire.

Des gardes russes dans la centrale de Zaporijjia en septembre 2022. [Keystone/EPA - Yuri Kochetkov]
Des gardes russes dans la centrale de Zaporijjia en septembre 2022. [Keystone/EPA - Yuri Kochetkov]

16h30

2000 personnes manifestent à Berne en soutien à l'Ukraine

Environ 2000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Berne pour témoigner leur solidarité avec l'Ukraine, environ un an après l'entrée des troupes russes dans ce pays. Elles ont exigé que la Suisse continue et même intensifie son soutien à l'Ukraine.

Les participants se sont rassemblés vers 14hprès de la gare. Ils répondaient à l'appel de l'Association ukrainienne de Suisse, en collaboration avec le PS, les Verts, les Vert'libéraux, le Centre, des organisations syndicales et des oeuvres d'entraide.

Réunis sous le mot d'ordre de "Soutien à l'Ukraine", ou encore "La victoire de l'Ukraine est la victoire du monde entier", les manifestants ont demandé une application efficace des sanctions contre la Russie et une "politique de paix active" de la Suisse.

>> Plus de détails dans notre article : Quelque 2000 personnes manifestent à Berne en soutien à l'Ukraine

Quelque 2000 personnes manifestent à Berne en soutien à l'Ukraine. [Keystone - Peter Schneider]
Quelque 2000 personnes manifestent à Berne en soutien à l'Ukraine. [Keystone - Peter Schneider]

13h30

"L'avenir de l'Ukraine est dans l'Union européenne"

Volodymyr Zelensky a rencontré samedi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. "L'Ukraine a comme objectif (...) de commencer les négociations pour rejoindre l'UE dès cette année", a-t-il indiqué, dans un message sur Telegram.

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a rencontré le président Volodymyr Zelensky. [AFP - Ukrainian presidential press service]
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a rencontré le président Volodymyr Zelensky. [AFP - Ukrainian presidential press service]

"L'avenir de l'Ukraine est dans l'Union européenne", a de son côté déclaré Roberta Metsola. "Je suis impressionnée par le rythme avec lequel la Verkhovna Rada (Parlement ukrainien) et le gouvernement progressent dans la candidature à l'UE", a ajouté la responsable maltaise, dont c'est la deuxième visite dans ce pays depuis le début de la guerre.

L'UE a accordé en juin dernier le statut de candidat à l'Ukraine, quatre mois après le lancement de l'offensive russe.

>> Lire : L'Union européenne accorde à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat

12h30

Pression russe de plus en plus forte à Bakhmout

Les forces ukrainiennes qui défendent Bakhmout sont confrontées à une pression de plus en plus forte de la part des forces russes, a indiqué samedi le renseignement militaire britannique, alors que d'intenses combats ont lieu dans et autour de la ville de l'est de l'Ukraine.

Des soldats ukrainiens dans une rue de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine. [AP/Keystone]
Des soldats ukrainiens dans une rue de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine. [AP/Keystone]

L'Ukraine renforce la zone avec des unités d'élite, tandis que l'armée régulière russe et les forces du groupe paramilitaire russe Wagner ont progressé dans la banlieue nord de Bakhmout, a indiqué le ministère britannique de la Défense dans son bulletin quotidien de renseignements, sur Twitter.

Deux ponts clés de Bakhmout ont été détruits au cours des 36 dernières heures, a-t-il ajouté, précisant que les voies de réapprovisionnement de la ville tenues par les Ukrainiens sont de plus en plus limitées.

L'un de ces ponts reliait Bakhmout à la dernière voie de ravitaillement principale de la ville de Chasiv Yar, tenue par les Ukrainiens, à environ 13 km à l'ouest, a-t-il précisé.

Le commandement militaire ukrainien a déclaré que la Russie tentait toujours d'encercler Bakhmout, mais a ajouté qu'au cours de la journée écoulée, les forces ukrainiennes avaient repoussé les attaques russes dans la ville.

La bataille de Bakhmout fait rage depuis sept mois. La Russie affirme qu'une victoire serait un tremplin pour achever la prise de la région industrielle du Donbass, l'un des objectifs les plus importants de Moscou.

09h15

Visite sur le front du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a inspecté un "poste de commandement" sur le front dans l'est de l'Ukraine, a indiqué samedi son ministère, au moment où fait rage la bataille pour la ville-symbole de Bakhmout.

Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo montrant Sergueï Choïgou voyageant à bord d'un hélicoptère, puis s'entretenant --sans casque ni gilet pare-balles-- avec un militaire devant des bâtiments endommagés, sous la garde d'un soldat.

Dans cette vidéo, on voit également le ministre remettre des médailles à des soldats russes. Selon le ministère, Sergueï Choïgou a écouté un rapport du commandant du groupement armé "Est", le général-colonel Roustam Mouradov.

Cette visite intervient alors que des combats acharnés continuent pour le contrôle de Bakhmout, dans la région de Donetsk, une localité à la valeur stratégique limitée mais qui est devenue un symbole car les deux camps s'y affrontent depuis des mois.

SAMEDI 4 MARS

Manifestation de solidarité nationale envers l'Ukraine prévue à Berne

Après un an de guerre, une manifestation de solidarité envers l'Ukraine est prévue ce samedi à Berne. Le rassemblement revendique un soutien au peuple ukrainien, des sanctions efficaces et une politique de paix active de la Suisse.

La manifestation, dont le mot d'ordre est "Stand with Ukraine", est soutenue par une alliance interpartis réunissant notamment les socialistes, les Verts et les Vert'libéraux, des syndicats, des organisations d'entraide, ainsi que plusieurs associations ukrainiennes en Suisse. Son début est prévu à 14h à côté de la gare de Berne.

Le cortège aboutira sur la Place fédérale. Plusieurs conseillères nationales doivent prendre la parole: Christa Markwalder (PLR/BE), Tiana Angelina Moser (PLV/ZH) et Nathalie Imboden (Verts/VS), ainsi que Cédric Wermuth (PS/AG).

22h55

L'Ukraine annonce l'ouverture d'un bureau de la CPI à Kiev

Le procureur général d'Ukraine a annoncé que son pays s'apprête à ouvrir un bureau de la Cour pénale internationale (CPI). "Aujourd'hui, le gouvernement ukrainien a approuvé un mémorandum entre le gouvernement ukrainien et la Cour pénale internationale qui permettra l'ouverture du bureau du procureur de la CPI en Ukraine dans un avenir proche", a précisé Andriy Kostin.

"Toutefois, il n'existe pour l'instant aucun mécanisme juridique qui permettrait à la CPI de traduire en justice pour le crime d'agression ceux qui ont planifié et lancé cette guerre brutale et non provoquée", a-t-il ajouté. "Cela nécessiterait la création d'un tribunal international spécial".

La CPI enquête sur d'éventuels crimes de guerre ou contre l'humanité commis pendant l'offensive russe en Ukraine, mais elle n'est pas mandatée pour poursuivre l'agression au sens large.

22h10

Visite surprise du ministre américain de la Justice en Ukraine

Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a effectué une visite surprise vendredi à Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine, a indiqué un responsable de son ministère.

Merrick Garland s'y est rendu à l'invitation de son homologue ukrainien et, outre plusieurs réunions, a participé à une conférence sur le thème "Unis pour la justice", selon le responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. La visite n'a pas été annoncée pour raisons de sécurité.

Merrick Garland a "réaffirmé notre détermination à ce que la Russie rende des comptes pour les crimes commis lors de son invasion injuste et non provoquée contre son voisin souverain", a ajouté le responsable.

Il s'agit de la deuxième visite de Merrick Garland en Ukraine depuis le début de l'invasion, le 24 février 2022.

21h10

Joe Biden et Olaf Scholz avec l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire"

Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont envoyé vendredi depuis la Maison Blanche un signal d'unité, à la Russie mais aussi, indirectement, à la Chine [afp - Andrew Caballero-Reynolds]
Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont envoyé vendredi depuis la Maison Blanche un signal d'unité, à la Russie mais aussi, indirectement, à la Chine [afp - Andrew Caballero-Reynolds]

Ils soutiendront l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire": Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont envoyé vendredi depuis la Maison Blanche un signal d'unité, à la Russie mais aussi, indirectement, à la Chine.

Cette visite à la Maison Blanche est la deuxième du dirigeant allemand, qui y était déjà venu le 7 février 2022. A l'époque, la Russie "amassait ses troupes" à la frontière ukrainienne, a rappelé Joe Biden depuis le Bureau ovale, où les deux hommes ont fait de courtes déclarations à la presse.

Les Occidentaux avaient alors promis de "répondre" et "nous avons tenu parole", a dit le président américain, remerciant Olaf Scholz assis auprès de lui.

"Un message"

"Vous êtes montés en puissance" dans le soutien à Kiev, a-t-il dit, alors que l'Allemagne a accepté récemment, après avoir longtemps hésité, de livrer des chars à l'Ukraine.

Olaf Scholz a lui jugé "très important" d'envoyer un "message" concernant l'Ukraine, à savoir que "nous continuerons (à la soutenir) aussi longtemps qu'il le faudra". Les Etats-Unis ont annoncé à cette occasion une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de 400 millions de dollars.

Le Kremlin avait d'ores et déjà critiqué cette rencontre. "Les Etats-Unis poursuivent leur politique visant à augmenter les livraisons d'armes à l'Ukraine et à persuader leurs protégés de faire de même", a dénoncé vendredi son porte-parole, Dmitri Peskov.

20h00

En Russie, tension dans la zone frontalière avec l'Ukraine

La tension régnait vendredi chez les Russes de la région frontalière de Briansk après que Moscou a accusé des combattants ukrainiens d'avoir tué la veille deux civils lors d'une attaque transfrontalière.

Alors que certains se demandent comment des "nationalistes ukrainiens" ont pu franchir la frontière, d'autres affirment que la région s'est changée en poudrière depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, il y a un an.

Après l'attaque de jeudi, les habitants vaquaient vendredi à leurs occupations, mais la tension était palpable.

"Nous avons peur de tout", déclare à l'AFP Olga Ulyanova, une retraitée de 62 ans, près d'un marché à Klimovo, une ville industrielle dans laquelle est érigée un monument à la mémoire du dirigeant soviétique Vladimir Lénine.

19h15

Nouvelle aide militaire américaine de 400 millions de dollars

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 400 millions de dollars et composée essentiellement de munitions.

Cette nouvelle aide concerne des munitions pour les systèmes de lance-roquettes Himars utilisés avec efficacité par les forces ukrainiennes, ainsi que pour les véhicules blindés de type Bradley et autres équipements, indique un communiqué du département d'Etat américain.

"La Russie seule peut arrêter sa guerre aujourd'hui. Tant que la Russie ne l'aura pas fait, et aussi longtemps qu'il le faudra, nous serons unis derrière l'Ukraine pour renforcer son armée sur le terrain afin que l'Ukraine soit dans la position la plus forte possible à la table des négociations", ajoute le texte.

Cette annonce coïncide avec la visite à la Maison Blanche vendredi du chancelier allemand Olaf Scholz.

19h00

La Suisse doit-elle vendre ses vieux chars à l’Allemagne?

La Suisse doit-elle vendre ses vieux chars à l’Allemagne? La question se pose depuis que Berlin a fait cette demande la semaine dernière à la conseillère fédérale Viola Amherd.

La cheffe de la Défense, elle, répond que c’est le Parlement qui devra trancher. Pour vendre ses engins, il faudra en effet d’abord les mettre formellement hors-service.

>> Le débat dans Forum entre François Pointet et Jean-Luc Addor :

Faut-il exporter les chars Leopards suisses vers l'Allemagne? Débat entre François Pointet et Jean-Luc Addor
Faut-il exporter les chars Leopards suisses vers l'Allemagne? Débat entre François Pointet et Jean-Luc Addor / Forum / 8 min. / le 3 mars 2023

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

L'Allemagne veut racheter les vieux chars Leopard de la Suisse pour remplacer les blindés livrés par Berlin à l’Ukraine. Les oppositions sont vives
L'Allemagne veut racheter les vieux chars Leopard de la Suisse pour remplacer les blindés livrés par Berlin à l’Ukraine. Les oppositions sont vives / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2023

>> Les explications de Pierre Nebel :

Pierre Nebel, correspondant à Berne, explique pourquoi les chars suisses suscitent l'attrait soudain de l'Allemagne
Pierre Nebel, correspondant à Berne, explique pourquoi les chars suisses suscitent l'attrait soudain de l'Allemagne / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2023

18h00

Le chef de l'armée suisse parle d'une douzaine de chars qui pourraient être revendus à l'Allemagne

La revente de chars Leopard 2 à l'Allemagne est possible, selon le chef de l'armée Thomas Süssli. Un nombre limité de chars pourrait être cédé, après déduction de tous les besoins de l'armée suisse, a déclaré le commandant de corps vendredi soir à la radio alémanique SRF. Et Thomas Süssli d'évoquer une douzaine d'engins.

Après avoir appris vendredi que l'Allemagne souhaitait racheter à la Suisse des chars de combat Leopard 2 retirés du service, Thomas Süssli a ajouté, lors de l'émission de radio "Echo der Zeit", qu'une pesée d'intérêts était nécessaire, en tenant compte notamment de l'opposition à une vente de chars, par exemple de la part de la Société suisse des officiers.

D'un point de vue militaire, l'armée suisse a besoin de chaque char, a encore déclaré le commandant de corps. Mais c'est finalement la politique qui décidera de l'armée du futur.

En réponse à la question sur la pression politique pour ne pas faire obstacle à la livraison de matériel de guerre à l'Ukraine, Thomas Süssli a déclaré qu'il ressentait beaucoup de compréhension de la part de ses collègues des armées étrangères pour la situation helvétique. On comprend la neutralité et le fait que la Suisse ne peut pas livrer directement des armes.

17h10

Washington sanctionne le ministre adjoint russe de la Justice et des magistrats

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle série de sanctions à l'encontre de six responsables russes, dont le ministre adjoint de la Justice, et des magistrats responsables de l'arrestation et de l'enquête visant l'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, accusé d'avoir "propagé de fausses informations" sur le conflit en Ukraine.

Historien et défenseur des droits humains, Vladimir Kara-Mourza, 41 ans, a été interpellé en avril dernier à Moscou, après avoir pris position contre l'attaque russe, et risque jusque 35 ans de prison.

Les autorités russes lui reprochent le contenu d'un discours prononcé devant des élus dans l'Arizona, durant lequel il avait "pris position contre le régime de (Vladimir) Poutine et les crimes de guerres perpétrés par les membres des forces armées russes", souligne le Trésor dans un communiqué.

Les personnes visées par les sanctions sont le ministre adjoint de la Justice Oleg Sviridenko, la juge en charge de l'enquête, Elena Lenskaya, l'enquêteur désigné par les autorités, Andrei Zadachin, ainsi que Danila Mikhiev, qui est intervenue en tant qu'experte durant l'audition de Vladimir Kara-Mourza. Sont également visés deux autres magistrats Diana Mishchenko et Ilia Kozlov.

14h55

La Russie souhaite des "mesures antiterroristes" supplémentaires

Vladimir Poutine a demandé des "mesures antiterroristes" supplémentaires pour assurer la sécurité des installations contrôlées par les agences de sécurité russes, après avoir dénoncé la veille une attaque d'un groupe de saboteurs dans la région de Briansk, dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière avec l'Ukraine.

Le président russe s'exprimait lors d'une réunion du conseil de sécurité de la Fédération russe.

11h40

La ville de Bakhmout est "pratiquement encerclée", selon Wagner

La ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, est "pratiquement encerclée" par les forces russes, a affirmé le patron du groupe paramilitaire Wagner.

"Il ne reste plus qu'une seule route" pour en sortir, a déclaré Evguéni Prigojine dans une vidéo publiée sur Telegram par son service de presse.

Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille, a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à ordonner aux troupes ukrainiennes de se retirer de la ville, aujourd'hui en grande partie détruite et où les deux camps ont subi de lourdes pertes.

"Si avant nous faisions face à une armée ukrainienne professionnelle, qui combattait contre nous, aujourd'hui nous voyons de plus en plus de personnes âgées et d'enfants. Ils se battent, mais leur vie à Bakhmout est courte, un jour ou deux", a lancé Evguéni Prigojine.

"Donnez-leur une chance de quitter la ville, elle est pratiquement encerclée", a-t-il ajouté.

Bakhmout, Ukraine est "encerclée" a annoncé Wagner le 3 mars 2023. [Keystone - Grafikdienst]
Bakhmout, Ukraine est "pratiquement encerclée" a annoncé Wagner le 3 mars 2023. [Keystone - Grafikdienst]

11h20

De nouvelles armes à l'Ukraine ne feront que prolonger le conflit, avertit le Kremlin

"Nous notons que les Etats-Unis poursuivent leur politique visant à augmenter les livraisons d'armes à l'Ukraine et à persuader leurs protégés de faire de même", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur la rencontre prévue entre Joe Biden et Olaf Scholz à Washington.

De telles livraisons "n'auront pas d'impact déterminant sur l'issue de l'offensive (en Ukraine), mais il est évident qu'elles vont prolonger ce conflit, avec de tristes conséquences pour le peuple ukrainien", a-t-il ajouté.

Et "cela représente une charge importante pour l'économie de ces pays et a un impact négatif sur le bien-être de leurs citoyens, y compris en Allemagne", a poursuivi le porte-parole du Kremlin.

Selon le porte-parole du chancelier allemand, cette rencontre visera notamment à se concerter sur les développements du conflit en Ukraine et le soutien que les alliés de Kiev peuvent lui apporter.

11h00

La Russie va "prendre des mesures" pour empêcher des incursions ukrainiennes

La Russie va "prendre des mesures" pour empêcher des incursions ukrainiennes, après que les autorités russes ont rapporté la veille une "infiltration" de "saboteurs" ukrainiens dans une région russe frontalière de l'Ukraine, a déclaré le Kremlin.

"Des conclusions seront tirées à l'issue de l'enquête" sur cette incursion présumée jeudi dans la région de Briansk, a indiqué à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

08h25

L'Allemagne veut acheter des chars Leopard suisses hors service

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius et le ministre de l'Economie Robert Habeck ont écrit à la conseillère fédérale Viola Amherd pour lui demander de revendre les chars Leopard 2 de l'armée suisse au fabricant Rheinmetall. La lettre date du 23 février, a indiqué un porte-parole du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), revenant sur une information du "Blick".

La vente sera abordée par le Conseil fédéral lundi lors de l'heure des questions des Chambres fédérales.

Un transfert des chars de combat à l'Ukraine n'est pas envisagé, a encore indiqué le porte-parole. Une destination finale de l'équipement de guerre à l'Allemagne ou chez les partenaires de l'alliance de défense nord-atlantique Otan et de l'UE serait garantie. Les chars devraient permettre de remplacer ceux cédés à l'Ukraine et d'améliorer l'approvisionnement en pièces de rechange.

>> Lire en détail : L'Allemagne veut acheter des chars Leopard suisses hors service

Un char Leopard II suisse roule dans la boue du terrain d'exercice de la place d'armes de Bure, dans le Jura, le jeudi 6 novembre 2003. [Keystone - Gaetan Bally]
Un char Leopard II suisse roule dans la boue du terrain d'exercice de la place d'armes de Bure, dans le Jura, le jeudi 6 novembre 2003. [Keystone - Gaetan Bally]

08h20

La "peur" contraint les civils à rester dans le Donbass

Alors que plusieurs localités du Donbass subissent une nouvelle offensive russe, les civils se cramponnent à leurs maisons. En cause, la propagande russe qui laisse entendre que l'armée ukrainienne enrôle les hommes qui fuient la région, explique Yuri, un père avec sa fille, et Anna, sa compagne rencontrée pendant la guerre.

"C’était vraiment trop. Trop. Ma fille a eu très peur. Il y a quelques jours elle est venue en courant vers moi, avec de grands yeux, effrayés. Je ne sais pas où se trouve la maman biologique, c’est moi qui m’occupe de la petite depuis 3 ans", raconte-t-il.

La peur que Nastia, sa fille de 9 ans, se retrouve seule le force à rester aussi près des bombardements.

Assise à côté d’eux, Anna, épuisée et amaigrie explique être la compagne de Yuri mais n’a aucun droit envers sa fille. "Je ne suis pas sa mère. Yuri est le seul à être reconnu comme parent". Alors quand il a fallu prendre la décision de partir, impossible de le faire sans lui. "Les gens nous disaient non, ne partez pas, ils l’enverront au front et la petite se retrouvera seule", se rappelle-t-elle. "J’ai peur. Qu’est-ce qu’il arrivera à notre fille? Je ne veux vraiment pas qu’il aille au front."

Yuri était persuadé qu’en allant se réfugier dans l’ouest du pays, il serait d’office recruté par l’armée, et sa fille par conséquent abandonnée. A cette angoisse s’est ajouté le sens du devoir mais la peur des bombes a finalement été la plus forte, les poussant à s'enfuir.

>> Ecouter le reportage de ces civils interrogés dans le train chargé de les évacuer paru dans la Matinale ce matin :

Un train qui évacue les civils en Ukraine. [Keystone/ap photo - Efrem Lukatsky]Keystone/ap photo - Efrem Lukatsky
Dans le Donbass, ces familles qui attendent la dernière minute pour fuir / La Matinale / 2 min. / le 3 mars 2023

07h05

Divisions sur l'aide à l'Ukraine à l'approche des législatives en Estonie

Les divisions sur l'aide à l'Ukraine s'accentuent en Estonie, à l'approche des élections législatives de dimanche. Dans ce pays balte, voisin de la Russie, il y a un large consensus au sein de la population pour soutenir l’Ukraine et quasiment tous les partis la soutiennent sauf EKRE, parti d'extrême droite conservatrice.

Membre de l'UE et de l'Otan, l'Estonie a été à l'origine des appels internationaux lancés l'an dernier en faveur d'une aide militaire à l'Ukraine luttant contre l'invasion russe. Le Parti de la réforme de la Première ministre Kaja Kallas pourrait remporter ce scrutin, selon les sondages, mais devra probablement former une coalition pour rester au pouvoir.

Il devrait collecter 28,7% des voix, selon un sondage de Kantar Emor, juste devant EKRE, avec 18,2%. Ce sondage de février crédite le Parti du centre de 13,4%, Estonie 200 de 13,4%, les sociaux-démocrates de 10,1% et Isamaa (Patrie) de 8,5%.

"Nous prônons un pays ouvert, amical, à l'occidentale, européen, intelligent", a déclaré Kaja Kallas dans une interview la semaine dernière. "Mon premier concurrent estime qu'on ne devrait pas aider, soutenir l'Ukraine, mais seulement chercher notre intérêt personnel", a-t-elle souligné.

Attention aux relations avec Moscou

EKRE plaide contre les livraisons supplémentaires d'armes à Kiev, affirmant que l'Estonie ne devait " pas aggraver davantage les tensions" en nuisant à sa relation avec la Russie. En outre, la formation d'opposition veut que l'Estonie n'accepte plus de réfugiés ukrainiens et réduise les taux d'immigration pour protéger les travailleurs estoniens.

>> Ecouter l'interview de Katerina Kesa, spécialiste de l’Estonie à l’Inalco à Paris dans La Matinale de ce matin :

La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, s'adressant au Parlement le 25 janvier 2021. [afp - Raigo Pajula]afp - Raigo Pajula
L’Estonie renouvelle dimanche son Parlement, des élections sous pression de la guerre en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2023

04h00

Pour Washington, une livraison d'armes chinoises à la Russie reste possible

Les Etats-Unis n'ont "pas d'indication que (la Chine) ait pris la décision" de fournir des armes à la Russie. Cette éventualité reste toutefois "sur la table", a déclaré jeudi John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous pensons que cette décision ne serait pas dans l'intérêt de la Chine et de sa réputation internationale, à laquelle elle attache beaucoup de prix", a estimé le porte-parole de l'exécutif américain pour les questions de sécurité nationale. "Nous avons fait part aux Chinois de notre préoccupation", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis sont engagés dans une vaste offensive diplomatique, mettant en garde la Chine contre tout soutien militaire létal à la Russie, ce qui, selon des experts, changerait la donne dans ce conflit entré dans sa deuxième année et sans règlement en vue.

LUNDI 20 FEVRIER

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer

Alors que Washington accuse Pékin de livrer des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères est actuellement en visite à Moscou, où il pourrait s’entretenir avec Vladimir Poutine.

Si Pékin a démenti les accusations américaines, le Kremlin, n’a pas fait de commentaires. On ne sait donc pas dans quelle mesure la Chine fournit ou non des armes à la Russie.

Officiellement, Pékin ne veut toutefois pas voir l’opération en Ukraine se prolonger ni s’étendre. La Chine se dit par ailleurs prête à travailler avec la communauté internationale pour parvenir à la paix.

>> Les explications de Forum :

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer
L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer / Forum / 2 min. / le 20 février 2023