Les routiers ont rejoint le mouvement, certains syndicats comme Force Ouvrière-UNCP appelant à se mobiliser dès dimanche soir avec des blocages de plateformes logistiques, de zones industrielles et des opérations-escargots autour des grandes métropoles. Des barrages filtrants provoquaient dès lundi matin ralentissements et bouchons près de Lille ou Rouen.
SNCF et RATP ont annoncé dimanche une circulation des TGV et TER "très fortement perturbée" mardi, et "très perturbée" dans le métro et le RER en Ile-de-France.
Un TGV sur cinq
Seul un train sur cinq circulera pour les TGV Inoui et Ouigo, idem pour les TER, et deux trains sur trois en moyenne sur les liaisons internationales Thalys et Eurostar.
La circulation sera quasi à l'arrêt sur les Intercités et de nombreuses perturbations sont à prévoir sur les transiliens, avec entre un train sur trois et un sur dix selon les lignes.
A Paris, la circulation des métros sera restreinte sur la plupart des lignes principalement aux heures de pointe, excepté les lignes 1, 4 et 14. Les RER compteront entre un train sur deux et un train sur trois côté RATP, et entre un sur trois et un sur cinq côté SNCF.
Liaison de et vers la Suisse "fortement" perturbée
Le trafic entre la Suisse et la France sera "fortement" perturbé, annonce TGV Lyria sur Twitter. "Nous recommandons aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements prévus ce jour, et de privilégier le télétravail", peut-on lire sur son site internet.
Depuis Lausanne et Genève, seule la moitié des trains est maintenue.
Huit vols sur 10
Dans les airs, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols le mardi et le mercredi, de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse.
Air France prévoit d'assurer près de 8 vols sur 10, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans toutefois exclure "des retards et des annulations de dernière minute" .
Les éboueurs, qui dépendent notamment de la branche des transports, sont appelés à la grève reconductible mardi, par la CGT.
Secteur de l'énergie au ralenti
Dans l'énergie, le mouvement a démarré vendredi après-midi à l'appel de la CGT, en raison du vote samedi soir par le Sénat de l'article 1 du texte sur la suppression des régimes spéciaux de retraite, dont celui des énergéticiens.
Les baisses de production touchaient encore de nombreuses centrales lundi matin. Dimanche, elles ont atteint plus de 5000 mégawatts sur les centrales nucléaires et thermiques, soit l'équivalent de cinq réacteurs nucléaires.
Dans les raffineries, la CGT a également appelé à la grève reconductible avec pour objectif de "bloquer l'ensemble de l'économie", au niveau de la production, de la distribution et de l'importation de carburant.
Blocages des lycées attendus
Le Snuipp-FSU, premier syndicat du premier degré, doit donner dans la journée ses prévisions de grévistes pour les écoles maternelles et élémentaires. A l'inverse, pas de chiffres attendus pour les collèges-lycées, les enseignants du second degré n'étant pas tenus de se déclarer 48 heures avant.
Les perturbations dans l'ensemble des établissements s'annoncent fortes. Les sept principaux syndicats enseignants ont appelé à "fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services" le 7 mars.
Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés où la mobilisation peine à décoller. Les organisations étudiantes et lycéennes ont appelé à "durcir le mouvement" contre la réforme avec une journée de mobilisation de la jeunesse le 9 mars.
afp/vajo