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Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme dénonce la menace "de la discrimination et du racisme"

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme dénonce la menace "de la discrimination et du racisme" / Le Journal horaire / 25 sec. / le 7 mars 2023
Dans un plaidoyer passionné, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a dénoncé "la menace virulente de la discrimination et du racisme". Il a évoqué les violences faites aux femmes, aux personnes d'ascendance africaine, LGBTIQ+ et autres minorités.

"La discrimination et le racisme sont des menaces virulentes, tant pour la dignité humaine que pour nos relations en tant qu'êtres humains", a dénoncé Volker Türk, lors de son premier grand discours général devant le Conseil des droits de l'homme, depuis qu'il a pris son poste.

"Ils donnent des armes au mépris. Ils humilient et violent les droits de l'homme, alimentant les griefs et le désespoir et faisant obstacle au développement", a souligné Volker Türk, lors du traditionnel survol des atteintes les plus flagrantes aux droits de l'homme dans le monde.

Sexisme d'internet

Mais à côté des habituels suspects - les pays totalitaires ou autoritaires, les zones de conflits, les victimes du changement climatique - il a aussi dénoncé les excès des réseaux sociaux, de l'internet et de l'intelligence artificielle. L'un de ses chevaux de bataille.

Ainsi, à la veille de la Journée internationale des femmes, Volker Türk s'est dit "profondément choqué par le mépris des femmes et de l'égalité des femmes, qui est engendré sur internet par certains soi-disant 'influenceurs'". Il les accuse d'attiser la violence sexiste et "la marchandisation généralisée des femmes".

Racisme policier

Volker Turk a dénoncé les provocations délibérées envers les minorités - comme ce Coran brûlé en Suède par un militant d'extrême droite - qui "visent à créer des divisions entre les communautés. C'est profondément dangereux".

Il s'est attardé sur "les violences disproportionnées exercées par des policiers envers les personnes d'ascendance africaine", selon lui un "exemple du préjudice structurel profondément enraciné dans la discrimination raciale".

Répression des LGBTIQ+

Il a dit aussi sa préoccupation devant " l'agitation croissante contre les droits des personnes LGBTIQ+ dans de nombreux pays, principalement et récemment en Afrique de l'Est". Il pointe du doigt "la rhétorique des politiciens qui incite à la haine", ainsi que la répression des organisations LGBTIQ+.

"Il est impensable que nous soyons confrontés à un tel sectarisme, à des préjugés et à une telle discrimination au 21e siècle, freinant le développement de tous les membres de la société", a-t-il insisté.

ats/asch

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Le complexe fonctionnement du Conseil des droits de l'homme

Le Conseil des droits de l'homme compte 47 membres élus pour représenter les zones géographiques suivantes: Afrique, Asie-Pacifique, Europe de l'Est, Amérique du Sud et Occident.

Les membres ont a leur disposition deux mécanismes: des examens périodiques de la situation des droits humains dans les pays et des rapports sur des Etats ou des situations d'urgence.

Le Conseil des droits de l'homme n'est toutefois pas épargné par les critiques. On lui reproche notamment la présence d'Etats autoritaires et répressifs qui peuvent instrumentaliser le débat pour atténuer les condamnations, la récurrence des résolutions contre Israël et, enfin, le caractère non-contraignant des mesures qu'il adopte

Cette lenteur et cette inefficacité sont décriées par plusieurs Etats et ONG, surtout quand il y a urgence, comme actuellement en Afghanistan.

>> Les précisions 19h30 :

Inutile pour les uns, nécessaire pour les autres, le Conseil des droits de l'Homme siège aujourd'hui à Genève
Inutile pour les uns, nécessaire pour les autres, le Conseil des droits de l'Homme siège aujourd'hui à Genève / 19h30 / 2 min. / le 7 mars 2023