Le renseignement américain bientôt forcé de déclassifier ses infos sur l'origine du Covid?
Dans un rare moment d'union, les élus de la Chambre des représentants ont voté ce texte à l'unanimité. Il avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux partis et il revient désormais au président américain Joe Biden de le promulguer. La directrice du renseignement national Avril Haines aura alors 90 jours pour déclassifier "toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan et l'origine du Covid-19".
Un nouvel agent pathognène de la famille des coronavirus, baptisé "SRAS-CoV-2" en français (pour "coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère", le premier étant celui responsable de l'épidémie de SRAS en 2003), est apparu il y a plus de trois ans dans cette province chinoise avant de s'étendre dans le monde entier, où il a tué au moins sept millions de personnes. Les communautés scientifiques et du renseignement ont immédiatement cherché à déterminer son origine, pour mieux prévenir et combattre une prochaine pandémie.
Le renseignement américain divisé
Auditionnée cette semaine au congrès, Avril Haines a souligné qu'il y avait un consensus large sur le fait qu'il ne s'agissait "ni d'une arme biologique ni d'une manipulation génétique". Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants "d'une fuite de laboratoire" et ceux "d'une exposition à un animal contaminé", a-t-elle rappelé.
La première hypothèse, vivement contestée par les autorités chinoises, a gagné en crédit récemment, après avoir été jugée comme étant la plus probable par le directeur de la police fédérale (FBI) Christopher Wray et le ministère américain de l'Énergie.
>> Lire à ce sujet : Le FBI relance la piste du labo chinois pour l'origine du Covid et Pékin réplique
Dans la foulée, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l'origine du Covid-19.
ats/vic
Appel à éliminer les inégalités face aux vaccins
Près de 200 personnalités du monde entier ont appelé samedi les dirigeants mondiaux à agir pour éliminer les inégalités face à l'accès aux vaccins contre le Covid-19. Selon une étude parue en 2022 dans la revue scientifique Nature, 1,3 million de vies auraient pu être sauvées avec une meilleure répartition des vaccins.
"Nous demandons aux dirigeants du monde de s'engager à dire: 'Plus jamais cela'", ont écrit dans une lettre ouverte les signataires, dont l'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le président du Timor oriental et prix Nobel de la paix 1996 José Manuel Ramos-Horta. Ils demandent aussi aux gouvernements de s'entendre sur la question épineuse de la levée automatique des brevets en cas d'urgence internationale de santé publique.
Argent du contribuable utilisé pour les laboratoires
Les vaccins appartiennent "au peuple", estiment-ils, car "les gouvernements ont versé l'argent des contribuables par milliards dans la recherche, le développement et les commandes anticipées" qui ont permis aux laboratoires de "réduire leurs risques" financiers.
Mais "au lieu de déployer des vaccins, des tests et des traitements en fonction des besoins, les sociétés pharmaceutiques ont maximisé leurs profits en vendant d'abord des doses aux pays les plus riches", dénoncent-ils.