Pour participer à la survie du français dans des provinces à majorité anglophones, plusieurs Suisses franchissent régulièrement le pas. A l'occasion de la journée de la francophonie lundi, le 19h30 est allé à leur rencontre.
Ögan Swen a grandi au Locle (NE), où ce passionné de hockey est très vite tombé amoureux du Canada. Il y a six ans, il a décidé de s'y installer et il a été accueilli à bras ouverts par le programme d’immigration du Canada. "En quelques jours, le programme anglophone était complet, alors que six mois ont été nécessaires pour remplir le programme français, car il n’avait pas assez de candidats," explique Ögan Swen avec un accent québécois.
La survie du français hors de la province du Québec
L’immigration qualifiée fait partie de la stratégie économique du Canada. D'ici 2025, le pays compte attirer près d'un million et demi d’immigrés. "Une forte immigration permet à l‘économie canadienne de fonctionner à un certain rythme", affirme Luisa Veronis, professeure à l'Université d’Ottawa. Les francophones participent également à assurer des services de base, la santé, l'éducation ou encore la justice.
Le poids démographique des francophones en Ontario recule. Il est passé de 4,3% en 2003 à 3,3% en 2021. Les communautés francophones ont identifié l’immigration comme stratégie clé pour aider à leur survie. Le gouvernement a donc développé une politique pour encourager l’installation de personnes dont le français est la première langue.
Résultat, chaque année, ils sont des milliers à tenter l'aventure des plaines glacées. Ögan Swen n'a aucun regret, sauf peut-être celui d'assister à un match aux Mélèzes à La Chaux-de-Fonds, "une bonne game (...) à chanter debout," affirme le Loclois expatrié.
Sujet TV: Gaspard Kuhn
Adaptation web: Miroslav Mares