Le corps d'ingénieurs de l'armée de la région de Sacramento (USACE) a annoncé lundi des opérations visant à transférer de l'eau qui s'accumule avec les pluies au niveau du barrage de Pine Flat, dans la vallée centrale du comté de Fresno, vers l'ancien site du lac Tulare, asséché après le détournement de ses affluents pour l'agriculture et la consommation humaine. De nombreuses terres devenues des champs se retrouvent ainsi inondées.
"Le débit des rivières en aval du barrage va continuer à augmenter", a expliqué dans un communiqué le responsable de l'association qui gère la rivière Kings. "La rivière Kings est en crue depuis les deux à trois dernières semaines à cause de toutes les tempêtes que nous avons eues", a abondé auprès d'un média local le consultant pour l'association de gestion.
"Nous n'avons pas eu d'année hydrologique aussi importante depuis 1982 ou 1983. Celle-ci pourrait être la plus importante jamais enregistrée ou observée dans l'histoire moderne", a-t-il ajouté.
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Jusqu'à 80 mm de précipitations
La Californie, en particulier dans le centre et le sud, connaissait mardi jusqu'à 80 mm de précipitations sur la zone côtière et 120 cm de chutes de neige à certains endroits. Des ordres d'évacuation ont d'ailleurs été émis dans le comté de Tulare, où se trouve l'ancien lac éponyme.
Les services météorologiques américains ont aussi alerté contre le risque d'inondations depuis le sud de la Californie jusqu'à San Francisco.
En montagne, le vent pourrait souffler avec force, ce qui pourrait faire tomber des lignes électriques. L'ouest des Etats-Unis connaît depuis des semaines des records de chutes de neige et de précipitations.
"Rivière atmosphérique"
Les tempêtes récentes en Californie sont nourries, comme la plupart des autres survenues cette saison, par une "rivière atmosphérique", un gigantesque couloir de pluie qui transporte la vapeur d'eau emmagasinée dans les tropiques, souvent autour d'Hawaï.
S'il est difficile d'établir un lien direct entre ces tempêtes et le changement climatique, les scientifiques expliquent régulièrement que le réchauffement augmente la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.
afp/hkr