Les frappes américaines ont tué onze combattants pro-iraniens dont deux syriens. Les premières ont eu lieu contre un "dépôt d'armes à l'intérieur de la ville de Deir Ezzor" et les suivantes ont eu lieu dans "le désert de Mayadine et près d'al-Boukamal", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les groupes iraniens et leurs alliés, qui combattent aux côtés du régime de Damas, sont fortement implantés dans ces régions proches de la frontière avec l'Irak, qui constituent un important point de passage des armes à destination de la Syrie.
Les services de renseignements américains considèrent que le drone est "d'origine iranienne", a ajouté le Pentagone. Le mort est un sous-traitant et les blessés sont cinq soldats et un autre sous-traitant, tous Américains, selon la même source.
"J'ai autorisé les forces du commandement central des Etats-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l'est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des gardiens de la révolution" iraniens, a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, cité dans le communiqué.
Combattre le groupe Etat islamique
Plusieurs centaines de soldats américains se trouvent en Syrie au sein d'une coalition luttant contre les restes du groupe Etat islamique (EI). Ils sont fréquemment pris pour cible lors d'attaques menées par des milices.
Les troupes américaines soutiennent les forces démocratiques syriennes (FDS), l'armée de facto des Kurdes dans la région, qui a mené la bataille ayant délogé le groupe EI des derniers territoires qu'il contrôlait en Syrie en 2019.
L'Iran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l'invitation de Damas, et seulement en qualité de conseillers. Les gardiens de la révolution islamique constituent le bras idéologique de l'armée iranienne et sont qualifiés de groupe terroriste par Washington.
ats/juma
Affrontements meurtiers dans le nord
Dans le nord de la Syrie, cinq soldats syriens et cinq djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, ont été tués jeudi dans des affrontements dans la province d'Alep, selon une ONG.
Ces combats ont eu lieu entre l'armée du président Bachar al-Assad et HTS, qui contrôle avec des factions rebelles moins influentes environ la moitié de la province d'Idleb (nord-ouest) et des secteurs limitrophes de provinces voisines, notamment celle d'Alep.
Après les affrontements, Damas a "bombardé des positions de civils à Atareb, dans l'ouest de la province d'Alep, blessant dix civils", a ajouté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Un cessez-le-feu négocié par Moscou, allié de Damas, et Ankara est largement respecté depuis mars 2020 dans la région d'Idleb et des zones limitrophes. Mais des échanges de tirs sanglants ont parfois lieu dans cette région soumise de manière sporadique à des raids aériens du régime syrien.