Le risque d'une pandémie de variole du singe écarté grâce aux changements de comportement
Le 19 mai 2022 apparaissait le premier cas de Monkeypox en Suisse. Aujourd’hui, l’épisode épidémique est clos.
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Un seul cas a été recensé sur le territoire national au cours de ces trois dernières semaines pour un total de 551 personnes infectées depuis l’apparition du virus, en date du 7 février 2023.
"Engagement massif des communautés"
Plusieurs raisons expliquent cette baisse rapide des cas, indique Alexandra Calmy, infectiologue et responsable de l'unité sida aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans la Matinale de vendredi. Elle évoque notamment des symptômes très visibles, rendant difficile la circulation du virus sans être repéré, ainsi que la mobilisation des communautés les plus touchées qui a aussi favorisé ce retour à la normale.
"On pense que c’est lié à l’engagement massif des communautés des personnes les plus infectées par cette maladie. Notamment par une diffusion rapide dans ces cercles et par un changement de comportement manifesté par une baisse du nombre de partenaires sexuels. On pense que ce changement de comportement a été à même de diminuer le nombre de cas", précise la spécialiste.
Vaccin efficace
Autre explication avancée, une immunité s’est probablement développée. Quant au vaccin, en Suisse, il est arrivé alors que l’épidémie de variole du singe s’était déjà calmée. Il est donc difficile de mesurer son impact sur la transmission.
Mais son utilité ne fait aucun doute pour Alexandra Calmy. Il permet aujourd’hui encore de protéger les personnes à risques.
Selon l'OFSP, environ 12’000 doses de vaccin ont été distribuées dans les cantons.
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Sujet radio: Alexandra Richard
Adaptation web: Julie Marty