Armée d'au moins deux fusils d'assaut et d'un pistolet, la tireuse s'est introduite dans la matinée dans les locaux d'une école chrétienne privée, a expliqué le porte-parole de la police locale lors d'une conférence de presse.
Des agents ont rapidement été dépêchés sur place. Après avoir entendu des tirs à l'étage, ils s'y sont "immédiatement" rendus et ont "tué" l'assaillante, a-t-il précisé.
La jeune femme a tiré de nombreux coups de feu lors de sa progression dans l'établissement, "The Covenant School", qui compte environ 200 élèves et une quarantaine d'employés. "Trois élèves ont été mortellement blessés ainsi que trois adultes", mais il n'y a pas d'autres blessés, a précisé le porte-parole.
Assaillante identifiée
La police a ensuite précisé que l'assaillante avait été identifiée et qu'il s'agissait d'une habitante de Nashville âgée de 28 ans. Ce serait une ancienne élève de l'établissement.
Les forces de l'ordre ont immédiatement mené une perquisition à son domicile et ont découvert un plan montrant "les accès" de l'école et "un manifeste avec quelques écrits", a déclaré le chef de la police locale John Drake.
"Répugnant", dénonce Joe Biden
Le président américain Joe Biden a qualifié cette tuerie de "répugnante", ajoutant que la violence armée déchirait "l'âme même" des Etats-Unis. Il a aussi salué la réactivité de la police et appelé à nouveau le Congrès à interdire les fusils d'assaut, alors qu'une proposition de loi en ce sens est bloquée par les élus d'opposition.
"Combien d'autres enfants devront être tués avant que les républicains au Congrès (...) adoptent une interdiction des fusils d'assaut?", a aussi réagi la porte-parole de la présidence Karine Jean-Pierre. "Trop c'est trop", a-t-elle encore dit.
Les élus de l'Etat du Tennessee ont aussi exprimé leur émoi sur les réseaux sociaux. "Je suis dévasté et j'ai le coeur brisé face aux nouvelles tragiques de l'école Covenant", a ainsi tweeté le sénateur républicain Bill Hagerty, sans aborder le sujet sensible de la régulation des armes à feu.
De nombreux drames
Les Etats-Unis, où environ 400 millions d'armes à feu sont en circulation, sont fréquemment endeuillés par des fusillades meurtrières, y compris en milieu scolaire.
Le drame le plus marquant a été commis en 2012 dans une école primaire du Connecticut, au cours duquel 20 enfants âgés de 6 et 7 ans avaient été tués. Un tel événement traumatisant s'est répété en mai 2022 quand un homme de 18 ans a abattu 19 élèves et deux enseignants dans une école primaire à Uvalde, au Texas.
Entre ces deux drames, un massacre commis dans un lycée en Floride, le 14 février 2018 à Parkland, a déclenché un vaste mouvement national, avec la jeunesse en fer de lance, pour exiger un encadrement plus strict des armes individuelles aux Etats-Unis.
Un débat récurrent
Malgré la mobilisation de plus d'un million de manifestants, le Congrès des Etats-Unis n'a pas adopté de loi ambitieuse, nombre d'élus étant sous l'influence de la puissante National Rifle Association (NRA), le premier lobby américain des armes.
Dans un pays où le port d'arme est considéré par des millions d'Américains comme un droit constitutionnel, les seules avancées législatives récentes restent marginales, comme la généralisation des contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant tout achat d'arme.
agences/lan/boi/ami