La Pologne a livré ses premiers avions de chasse MiG-29 à l'Ukraine

En Allemagne, les entreprises d’armement ont largement "profité" de la guerre en Ukraine. Le plus gros groupe d’armement allemand Rheinmetall a signé une année record en 2022, avec un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d’euros.

Dopée par la guerre en Ukraine, qui a fait doubler le cours de son action à la bourse, l’entreprise de Düsseldorf vient d’entrer au DAX, le cercle des 40 plus grandes entreprises cotées.

Le secteur de l’armement allemand se porte comme un charme, mais les dépenses militaires de l’Allemagne représentent à peine 1,5% du PIB actuellement. Le "seuil minimal" des 2% voulu par l'OTAN ne sera donc atteint ni cette année, ni en 2024.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Martin Meissner - AP Photo

La Confédération entend poursuivre son engagement contre les mines ces prochaines années et apporter un soutien ciblé à l'Ukraine.

Aujourd'hui, le nombre de personnes exposées au danger des mines et des munitions non explosées est plus important qu'il y a deux ans en raison des combats en Ukraine et en Ethiopie, qui ont contaminé de vastes zones habitées et agricoles. Les enfants sont particulièrement vulnérables.

La Confédération entend aussi soutenir directement sur le terrain les Etats affectés, par le financement de projets et le déploiement d'experts.

Dans ce contexte, elle entend soutenir l'Ukraine, en collaboration notamment avec le Centre international de déminage humanitaire de Genève (CIDHG) et la Fondation suisse de déminage (FSD). Elle va en particulier financer des activités de dépollution des mines et des autres engins explosifs en Ukraine.

Emmanuel Macron est attendu mercredi en Chine, persuadé que Pékin reste "incontournable" face aux nombreux défis du monde, à commencer par la guerre en Ukraine.

En raison de sa proximité avec la Russie, "la Chine est le seul pays au monde en mesure d'avoir un impact immédiat et radical sur le conflit, dans un sens ou dans l'autre", a estimé l'Elysée avant cette visite d'Etat de trois jours.

L'urgence semble même être de convaincre la Chine de ne pas basculer totalement dans le camp de la Russie en lui fournissant des armes. Emmanuel Macron dira aux dirigeants chinois "qu'il est essentiel de s'abstenir" de soutenir l'effort de guerre russe, a prévenu sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Un conseiller du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a discrètement rencontré le 25 mars le président russe Vladimir Poutine à Moscou pour discuter de l'Ukraine, a indiqué lundi une source de la présidence à Brasilia. L'entretien a duré une heure.

Le conseiller a également déjeuné avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui est attendu au Brésil le 17 avril, selon la même source.

Lula a formulé à la fin janvier une proposition, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays. Le président brésilien doit présenter ce projet à son homologue chinois Xi Jinping à Pékin le 13 avril prochain.

"Dire que les portes sont ouvertes serait exagéré, mais affirmer qu'elles sont fermées n'est pas vrai non plus", a déclaré lundi le conseiller Celso Amorim à la chaîne CNN Brasil, en évoquant les chances de succès de cette proposition après sa rencontre avec M. Poutine.

La Russie a mené dans la nuit des attaques en Ukraine avec 17 drones de fabrication iranienne Shahed, a déclaré le commandement de l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué via la messagerie Telegram, indiquant que les systèmes de défense aérienne ont détruit 14 de ces drones.

Certains engins ont frappé le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire. "Il y a des dégâts", ont indiqué les autorités locales sur Facebook sans donner plus de précision. Le chef de l'administration militaire du district d'Odessa, Youriï Kruk, a mis en garde contre la possibilité d'une deuxième vague d'attaques.

Depuis le début du conflit, Odessa a été bombardée à plusieurs reprises par les forces russes. En janvier, l'Unesco a inscrit le centre historique d'Odessa sur la liste du patrimoine mondial en péril.

La Russie s'est défendue lundi face à l'avalanche de critiques concernant sa présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en avril, assurant qu'elle n'abuserait pas de cette position.

"La Russie n'abuse pas des prérogatives de la présidence. Il y a d'un côté la position nationale et de l'autre le rôle de la présidence du Conseil", a martelé l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia lors de la conférence de presse qui marque le début de chaque présidence tournante du Conseil.

La Russie a pris samedi la présidence du Conseil en vertu des règles qui prévoient un changement de présidence chaque mois par ordre alphabétique des membres permanents et non permanents.

Cette situation a provoqué les critiques de l'Ukraine, qui l'a qualifiée de "gifle au visage de la communauté internationale", et de ses alliés.

Le président russe Vladimir Poutine a décoré lundi à titre posthume le blogueur militaire Vladlen Tatarskiï, tué la veille dans un attentat à la bombe.

Pour Moscou, cette attaque ciblée, la deuxième contre une personnalité russe favorable à la guerre, a été fomentée par l'Ukraine. De son côté, Kiev dément toute implication.

>> Le reportage du 19h30 :

Un porte-parole de la Maison Blanche a fait savoir que les diplomates des Etats-Unis n'avaient toujours pas pu prendre contact avec le journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté en Russie la semaine dernière.

La représentation diplomatique des Etats-Unis en Russie "fait beaucoup, beaucoup d'efforts pour établir un accès consulaire à Evan (Gershkovich) et nous n'y sommes pourtant toujours pas arrivés", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe rattaché au président Joe Biden.

Cette situation "mobilise tout le monde, y compris le président", a ajouté le porte-parole, précisant que les "discussions avec les Russes allaient continuer."

Moscou et le groupe paramilitaire Wagner ne semblent pas sur la même longueur d'onde. Alors que le chef de Wagner a revendiqué lundi "la capture, au sens légal, de Bakhmout", l'armée russe n'a, elle, fait état d'aucune avancée

Dans un message diffusé dans la nuit de dimanche à lundi sur Telegram, le dirigeant de Wagner, l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, a déclaré que ses hommes avaient hissé le drapeau russe et la bannière de son groupe paramilitaire sur la mairie de Bakhmout.

"Au sens légal, Bakhmout a été prise", a-t-il assuré, ajoutant que les forces ukrainiennes étaient désormais "concentrées dans les zones ouest".

Mais, au cours de son point de presse quotidien lundi, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, n'a fait état d'aucune progression des troupes russes à Bakhmout, ne citant même pas le nom de cette cité.

A plusieurs reprises, ces derniers mois, le groupe Wagner a revendiqué des avancées militaires qui n'ont pas été confirmées par le ministère russe de la Défense. Certains analystes y voient le signe d'une rivalité.

A l'est de Ukraine, près de Bakhmout, théâtre des combats les plus violents et les plus meurtriers depuis le début de l'invasion russe, des unités médicales se rendent tous les jours sur la ligne de front pour évacuer des soldats blessés et leur prodiguer les premiers secours.

"On vient après avoir reçu un appel de talkie-walkie, directement sur le lieu d'évacuation. On charge un blessé en moins d’une minute et demi, puis on s'enfuit, car on nous tire souvent dessus. On est souvent dans des situations extrêmes", témoigne Lyubomyr, ambulancier.

Les soldats sont ensuite transportés dans un centre médical de la région de Donetsk où ils sont pris en charge pour des opérations.

La Pologne a livré les premiers chasseurs MiG-29 qu'elle avait promis à l'Ukraine, a déclaré un responsable de la présidence polonaise, après une annonce similaire de la Slovaquie fin mars.

"Quelques MiG ont déjà été envoyés, ils sont en effet utiles à l'Ukraine pour défendre notre sécurité à nous tous", a déclaré un conseiller de la présidence polonaise sur une radio privée.

Le président polonais Andrzej Duda avait annoncé à la mi-mars une livraison de quatre appareils, une première de la part d'un membre de l'Otan, précisant que la Pologne disposait d'une quinzaine de MiG, hérités dans les années 1990 des forces armées de la République démocratique allemande (RDA).

Depuis, la Slovaquie avait annoncé avoir remis les quatre premiers appareils de ce type à l'Ukraine le 23 mars. Au total, Bratislava avait promis à Kiev 13 MiG-29, de conception soviétique.

>> Retrouvez dans le détail les événements de lundi: Volodymyr Zelensky et le chef de l'AIEA en visite dans la région de Zaporijjia