Le projet de loi ne devrait concerner pour l'instant que les communications officielles, celles des ministères et des administrations mais aussi la dénomination des postes de travail et les contrats dans le privé.
Pour les promoteurs du projet, il y a urgence. L'usage des termes étrangers risquent d'entraîner "la disparition progressive" de l'italien. Une chose est sûre, l'anglais est de plus en plus présent dans les médias et dans le langage politique transalpin.
L'"anglomanie" pointée du doigt
Si le projet de loi concerne toutes les langues étrangères, l'anglais est particulièrement visé car "l'anglomanie rabaisse et humilie la langue italienne". Le texte souligne également que "ce n'est pas seulement une question de mode, car les modes passent, mais l'"anglomanie" a des répercussions sur l'ensemble de la société".
Alors Premier ministre, Mario Draghi s'était lui même ému en 2021 de la place trop importante de l'anglais alors qu'il annonçait, en pleine pandémie de Covid-19, des mesures de soutien pour le travail à domicile et la garde des enfants.
"Pour tous ceux dont l’activité ne permet pas le smart working, il sera possible d’accéder aux congés parentaux extraordinaires où à l’aide baby-sitting. Mais pourquoi faut-il donc toujours utiliser ces mots anglais?", avait-il déclaré.
Les incohérences de Fratelli d'Italia dénoncées
Fratelli d'Italia affirme vouloir défendre l'identité nationale. Mais l'opposition dénonce la démagogie et ironise sur les incohérences de l'extrême-droite.
En effet, dans son discours d'investiture, à l'automne, Giorgia Meloni s'est définie comme une "underdog", soulignant qu'elle partait perdante. La présidente du Conseil des ministres a également créé un ministère du "Made in Italy".
Eric Jozsef/edel