Le Parlement péruvien ne veut pas destituer la présidente
Un minimum de 50 voix était requis. L'initiative était portée par des députés de gauche liés à l'ancien président Pedro Castillo, destitué pour "incapacité morale" et incarcéré en décembre, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.
Sa chute et son remplacement par son ancienne vice-présidente Dina Boluarte ont provoqué une vague de manifestations violentes et durement réprimées à travers le pays.
Le 10 janvier, le parquet a ouvert une enquête contre Dina Boluarte, plusieurs ministres et anciens ministres de son gouvernement, pour des délits présumés de "génocide, d'homicide aggravé et de blessures graves" lors des opérations de maintien de l'ordre.
"Parti pris raciste marqué"
Amnesty international a, dans un rapport publié à la mi-février, accusé le gouvernement péruvien de "commettre de graves violations des droits de l'homme dans le cadre de sa répression violente des manifestations". Selon l'ONG, les autorités ont également agi "avec un parti pris raciste marqué, ciblant des populations historiquement discriminées". Le gouvernement péruvien a catégoriquement rejeté ces accusations.
Les motions de destitution pour "incapacité morale" portées par le Parlement monocaméral péruvien sont récurrentes. Pedro Castillo (gauche) en 2022 mais également Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020 avaient été visés par ces procédures.
ats/fgn