Dans l'ouest de l'Inde, l'une des plus grandes exploitations du pays s'apprête à débuter la période des vendanges, alors que l'hiver se termine. Ici, on cultive 250 hectares de vignes aux cépages bien connus: Merlot, Syrah ou encore Cabernet sauvignon.
Cela fait désormais 15 ans que Datte Ghule poursuit ici son rêve un peu fou: produire du vin dans un pays au climat tropical.
"Quand on a commencé à planter nos vignes, les observateurs étaient perplexes et se demandaient comment on pourrait faire pousser du raisin. Mais on y est parvenu, car ici les sols sont riches en minéraux. Et aujourd'hui, ils nous permettent de produire des vins qui correspondent aux standards occidentaux", explique celui qui est responsable du vignoble Fratelli.
Une consommation en hausse
Le vin est un marché en pleine expansion. L'année dernière, la consommation a augmenté de 30%. Les curieux se pressent d'ailleurs de plus en plus pour des cours de dégustation.
"Moi, je n'y connais rien. Je n'avais jamais bu de vin avant", explique une Indienne qui est venue en visite avec un groupe d'amis. "Je m'aperçois que je préfère les vins fruités aux vins secs et mon préféré, c'est le rosé", renchérit un membre du groupe.
L'an dernier, la population indienne a consommé un peu plus de 30 millions de litres de vin. Un chiffre qui reste encore très bas en comparaison internationale, alors que le pays compte 1,4 milliard d'habitants. Il est par exemple encore huit fois moins élevé que la consommation suisse.
Du vin en cannette
Alors pour tenter de séduire de nouveaux adeptes, l'entreprise Fratelli a décidé de casser les codes de la dégustation. Elle propose du vin en canette. Un choix marketing qui doit permettre de démocratiser la consommation.
"Bien sûr, c'est moins glamour et moins stimulant que d'ouvrir une bouteille de vin. Mais ici, ils n'ont pas vraiment la culture du vin, donc le meilleur moyen de les intéresser à nos bouteilles, c'est d'abord de le proposer en canette", explique Giovanni Masi, maître de chai pour Fratelli.
Ces canettes, vendues deux francs l'unité, représentent aujourd'hui 15% de la production totale du domaine.
Reportage TV: Antoine Védeilhé et Marie Boyer
Adaptation web: ther