Modifié

Une trentaine de roquettes tirées du Liban vers Israël, faisant un blessé et des dégâts

Une trentaine de roquettes tirées du Liban, un blessé et des dégâts en Israël. [KEYSTONE - ARIEL SCHALIT]
Une trentaine de roquettes tirées du Liban, un blessé et des dégâts en Israël. - [KEYSTONE - ARIEL SCHALIT]
Une trentaine de roquettes ont été tirées jeudi du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels, au lendemain de l'irruption violente de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem.

Selon l'ANI, l'agence officielle libanaise, l'artillerie israélienne a tiré "plusieurs obus depuis ses positions à la frontière" sur les abords de deux villages du sud du Liban, après le lancement de "plusieurs roquettes de type Katioucha" sur Israël.

L'armée israélienne affirme de son côté que "34 roquettes ont été tirées du Liban, dont 5 sont tombées en Israël et 25 ont été interceptées" par la défense antiaérienne. Avant cela, des sirènes d'alerte avaient retenti dans la ville de Shlomi et à Moshav Betzet, dans le nord d'Israël, ainsi que d'autres localités de la région.

L'endroit ou sont tombées les roquettes fait "l'objet d'un examen" ajoute l'armée, précisant simplement que ces "statistiques ne sont pas définitives". Selon les services de secours israélien, un homme de 19 ans a été blessé par un éclat et une femme d'environ, 60 ans a été légèrement blessée en courant pour se mettre à l'abri.

Un jeune homme blessé

Israël et le Liban restent techniquement en état de guerre après différents conflits et leur frontière est contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée dans le sud du Liban pour veiller au maintien du cessez-le-feu entre les deux pays. 

Jugeant "la situation actuelle [...] extrêmement sérieuse", la Finul a lancé un appel "à la retenue et à éviter une escalade supplémentaire".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "est informé en continu de l'évolution de la situation et doit mener une évaluation avec les responsables des agences de sécurité", à la suite de quoi, il réunira le cabinet restreint de sécurité, a déclaré son bureau.

La police israélienne est déployée dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem le mercredi 5 avril 2023. [Keystone - AP Photo/Mahmoud Illean]
La police israélienne est déployée dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem le mercredi 5 avril 2023. [Keystone - AP Photo/Mahmoud Illean]

>> Relire : Violents affrontements dans la mosquée emblématique d'Al-Aqsa de Jérusalem

Solidarité du Hezbollah

Plus tôt jeudi, le mouvement islamiste armé libanais Hezbollah, allié de l'Iran, avait averti qu'il soutiendrait "toutes les mesures" que les groupes palestiniens pourraient prendre contre Israël après les violences survenues mercredi à Jérusalem-Est au sein de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam.

"Le Hezbollah dénonce avec force l'assaut mené par les forces d'occupation israéliennes contre l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa et ses agressions contre les fidèles", a déclaré le Hezbollah.

"Le Hezbollah proclame son entière solidarité avec le peuple palestinien et les mouvements de résistance (à Israël, ndlr), et s'engage à les soutenir dans toutes les mesures qu'ils prendront pour protéger les fidèles et la mosquée Al-Aqsa et pour dissuader l'ennemi de poursuivre ses agressions", ajoute le texte.

Le Hezbollah, bête noire d'Israël et qui contrôle de fait le sud du Liban, entretient de bonnes relations avec le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, et avec le Jihad islamique palestinien.

apf/vajo

Publié Modifié