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Attaques meurtrières contre des civils au Burkina Faso et au Nigeria

Les attaques au Burkina Faso ont été commises dans la région du Sahel (image d'illustration). [AFP - Philippe Roy]
Attaques meurtrières contre des civils au Burkina Faso et au Nigeria / Le Journal horaire / 14 sec. / le 8 avril 2023
Quarante-quatre civils ont été tués lors de l'attaque de deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, dans la nuit de jeudi à vendredi. Au Nigeria, un massacre a fait au moins 37 morts parmi des déplacés réfugiés dans une école.

Les attaques au Burkina Faso ont été perpétrées par des "groupes armés terroristes", a indiqué samedi le gouverneur de la région du Sahel. "Le bilan provisoire de cette attaque ignoble et barbare" qui a visé les villages de Kourakou et Tondobi, "fait état de 44 civils tués et des blessés", a détaillé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.

Le gouverneur a assuré que "des actions de stabilisation de la localité" étaient en cours après "une offensive menée par les forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de mettre hors d'état de nuire les groupes armés terroristes qui ont perpétré ladite attaque".

Cette double opération est survenue dans des localités situées à cinq kilomètres de Seytenga, commune frontalière du Niger. Elle avait déjà été endeuillée en juin 2022 par une attaque revendiquée par l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), qui avait fait 86 morts.

Le lieutenant-colonel Sorgho a par ailleurs invité samedi les populations locales "à faire corps avec les FDS et s'enrôler comme volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils) afin de participer à la défense de leurs localités respectives".

Spirale de violences depuis 2015

Le Burkina Faso, en particulier sa partie nord, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique (EI), qui ont fait plus de 10'000 morts (civils et militaires) selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.

Le pays est dirigé depuis septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, le deuxième en huit mois. Le capitaine Traoré avait fait part en février dernier de sa "détermination intacte" à combattre les jihadistes, malgré la multiplication des attaques.

>> Lire : Le putschiste Ibrahim Traoré nommé président de la transition au Burkina Faso

afp/oang

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Attaque meurtrière contre un camp de déplacés au Nigeria

Au Nigéria, au moins 37 personnes ont été tuées lors de l'attaque vendredi d'un camp de déplacés dans le centre-nord du pays, ont annoncé samedi les autorités locales. Il s'agit du deuxième massacre dans cette région cette semaine.

L'attaque visait une école qui abritait des familles déplacées dans l'Etat de Benue. Elle est survenue après que des hommes armés ont attaqué un village dans le même Etat en début de semaine et tué jusqu'à 50 personnes.

Les motifs de ces massacres restent obscurs, mais les autorités locales ont accusé des éleveurs nomades de l'ethnie Fulani, qui s'opposent depuis longtemps aux agriculteurs sédentaires de la province de Benue pour l'accès aux terres et aux ressources.

Une vingtaine de morts aussi dans l'est de la RDC

Le groupe Etat islamique a revendiqué samedi sur Telegram l'attaque d'un village situé dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) qui, selon les autorités, a fait une vingtaine de morts.

Cette attaque à Musandaba, à la périphérie de la ville de Beni, est le dernier épisode en date d'une vague de violences contre les civils, que l'armée et les autorités locales attribuent aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé ougandais qui a prêté allégeance à l'organisation de l'Etat islamique.

La mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC avait condamné jeudi des massacres commis par ce groupe armé dans la province voisine d'Ituri, où plus de 30 personnes sont mortes.