"Ce sont des classements qui se basent en grande partie sur les citations de travaux scientifiques qui sont produits dans les universités. On mesure le nombre de citations dans un bouquet de revues, souvent anglo-saxonnes. A côté, avec une pondération moindre, on calcule le nombre de Prix Nobel, de médailles Fields en mathématiques, mais aussi le montant obtenu par des chercheurs et chercheuses de l'université en provenance des milieux industriels... c'est-à-dire la capacité d'une université à capter des fonds privés. Et ensuite, avec une pondération encore moindre, on mesure le taux d'encadrement, le nombre de doctorantes et doctorants...", explique Matthieu Gillabert, professeur d'histoire à l'Université de Fribourg et spécialiste des questions liées aux étudiantes et étudiants.
Les classements évaluent très peu la qualité de l'enseignement.
"Ces classements servent souvent à reproduire des hiérarchies qui existent déjà entre universités et qui mettent en avant les institutions anglo-saxonnes: Cambridge, Oxford ou l'Ivy League aux Etats-Unis", précise-t-il.
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Est-il impensable de détrôner les universités américaines et britanniques? Être bien classée, est-ce un atout de promotion? Quels sont les atouts des universités suisses?
Jessica Vial et l'équipe du Point J