Banner Ukraine du 23 avril 2023.
Publié Modifié

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg en visite surprise à Kiev

- Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe il y a plus d'un an, a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique.

- La Russie mène un programme d'espionnage dans les eaux d'Europe du Nord suspecté d'utiliser plusieurs dizaines de navires militaires et civils pour faire du repérage en vue de possibles actions de sabotage, selon un documentaire des principales télévisions publiques nordiques.

- La Suisse n'entend pas rejoindre pour l'heure le groupe de travail international sur les élites, les mandataires et les oligarques russes (REPO) du G7, a indiqué mercredi le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi.

- L'Ukraine a reçu les premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot, a annoncé le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov sur Twitter.

Suivi assuré par RTSinfo

14h00

Volodymyr Zelensky met la pression pour une adhésion à l'Otan et des livraisons d'armes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'Otan à intégrer son pays dans ses rangs et à lui livrer plus d'armes pour combattre la Russie, un chiffon rouge pour Moscou qui considère l'Alliance atlantique comme une menace existentielle.

L'Ukraine réclame depuis des années cette adhésion, et plus encore depuis l'invasion russe de février 2022, y voyant la seule réelle garantie de sa sécurité face à Moscou.

Favorable sur le principe à l'intégration de ce pays, l'Otan se montre en revanche très vague concernant le calendrier, son entrée dans l'organisation risquant de provoquer une escalade dans le conflit car la Russie considère un tel élargissement comme une ligne rouge.

Adhésion débattue en juillet

Le secrétaire général de l'Otan a estimé quant à lui que sa priorité était une victoire militaire ukrainienne sur la Russie et que la question de l'accession de l'Ukraine à l'Alliance sera débattue en juillet lors du sommet de l'organisation.

"L'avenir de l'Ukraine est dans la famille euro-atlantique, le futur de l'Ukraine est dans l'Otan. En même temps, l'objectif principal de l'Alliance, des alliés, est de s'assurer que l'Ukraine l'emporte", a relevé à Kiev Jens Stoltenberg, au côté du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le Kremlin a répété, de son côté, jeudi par la voix de Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, qu'un des objectifs de son offensive était justement d'empêcher toute entrée de l'Ukraine dans l'Alliance atlantique car "cela constituerait une menace sérieuse pour notre pays et sa sécurité".

13h30

Le Kremlin trouve "étrange" que Kiev évoque le recours à des sosies

Le Kremlin a dit trouver "étrange" jeudi qu'un haut responsable ukrainien considère que c'est un sosie de Vladimir Poutine qui s'est récemment rendu dans les territoires occupés ukrainiens et non le président russe lui-même.

"Je ne peux que dire que ces déclarations sont pour le moins étranges", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, réagissant aux accusations ukrainiennes.

Le secrétaire du Conseil national de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov, avait estimé mercredi soir que la visite du maître du Kremlin dans la partie occupée de la région de Kherson était une mise en scène, affirmant que c'était en réalité un sosie du dirigeant russe qui avait été montré dans les médias.

Les rumeurs sur le recours à des sosies de Vladimir Poutine vont bon train depuis des années, tout comme celles sur son état de santé.

Zelensky joue sur l'ambiguïté

Au forum économique de Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait même évoqué la possibilité que Vladimir Poutine soit mort et qu'un double l'ait remplacé.

"Je n'arrive pas à déterminer s'il est vraiment vivant, si c'est lui qui prend les décisions ou quelqu'un d'autre", avait-il lâché.

13h15

L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo

L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo [Keystone - Evgeniy Maloletka]
L'image d'une victime d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo. [Keystone - Evgeniy Maloletka]

Tâtant le bas de son ventre arrondi pendant qu'elle était évacuée, blessée, de la maternité dévastée de Marioupol, Iryna Kalinina, le visage pâle, lutte. L'image, mettant en lumière "le meurtre des futures générations d'Ukrainiens", a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

"Miron", qui tirait son nom du mot "paix", est mort-né après la frappe aérienne russe presque deux semaines après le début de l'invasion de l'Ukraine. Une demi-heure plus tard, sa mère, âgée de 32 ans à peine, mourait à son tour.

Sa photo prise par Evgeniy Maloletka d'Associated Press (AP) "capture l'absurdité et l'horreur de la guerre" et "met en lumière le meurtre des futures générations d'Ukrainiens", a déclaré le jury du plus prestigieux concours de photojournalisme.

Cet Ukrainien, qui a raconté être arrivé une heure avant l'invasion de  Marioupol, a été l'un des rares photographes à y documenter les événements à cette époque.

>> Lire aussi : L'image d'une frappe sur la maternité de Marioupol remporte le World Press Photo

12h20

La Suisse sanctionne le Groupe Wagner

La Suisse ajoute le groupe paramilitaire Wagner à la liste des sanctions prises dans le cadre de la guerre en Ukraine. Elle inclut aussi l'agence de presse russe RIA FAN. Le Département fédéral de l'Economie s'est associé aux mesures prises par l'Union européenne.

Les sanctions à l'encontre de ces deux entités entrent en vigueur jeudi à 18h, indique le DEFR. Le Groupe Wagner est visé en raison de sa participation à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine. Il sert d'instrument dans la guerre hybride menée par la Russie.

Le groupe, dirigé par Evgueni Prigojine, fait partie d'un réseau complexe d'entreprises actives dans le monde entier et dans de nombreux secteurs comme l'aviation, la sécurité, le négoce de matières premières ou les services financiers. L'UE a décidé la semaine dernière de cibler cette entité. Mais sa nature juridique est peu claire.

Quant à l'agence de presse russe RIA FAN, elle est visée en raison de la diffusion de la propagande et de la désinformation sur la guerre. Ce média appartient au groupe médiatique Patriot, dont le conseil d'administration est dirigé par Evgueni Prigojine.

10h30

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg en visite surprise à Kiev

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi pour sa première visite depuis le début de l'invasion russe il y a plus d'un an, a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique.

L'Otan a ainsi confirmé les informations sur cette visite surprise rapportées plus tôt par un média ukrainien qui a publié des photos de Jens Stoltenberg dans le centre de la capitale ukrainienne.

Sur ces images du Kiev Independent, on peut voir Jens Stoltenberg se recueillir sur la place Saint-Michel de Kiev, devant un mémorial en l'honneur des militaires ukrainiens tués au combat.

L'Otan a affiché son soutien à l'Ukraine face à l'invasion russe et ses Etats membres fournissent à Kiev des équipements militaires et des armes pour combattre l'armée russe qui a envahi le pays.

La Russie voit dans ce soutien la preuve que l'Alliance et les Etats-Unis lui mènent une guerre par procuration.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi où il a rencontré le président de l'Ukraine. [Keystone - otan]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg est à Kiev jeudi où il a rencontré le président de l'Ukraine. [Keystone - otan]

10h00

Le Danemark et les Pays-Bas vont livrer 14 chars Leopard 2 à l'Ukraine

Le Danemark et les Pays-Bas vont acheter pour 165 millions d'euros 14 chars Leopard 2 afin de les donner à l'Ukraine, qui réclame plus d'armes lourdes, a annoncé jeudi le ministère danois de la Défense.

"Les Pays-Bas et le Danemark annoncent aujourd'hui leur intention d'acquérir, rénover et donner à l'Ukraine 14 chars Leopard 2A4 à la suite de notre collaboration fructueuse avec l'Allemagne pour la livraison d'au moins 100 chars Leopard 1A5", selon un communiqué du ministère.

Les chars seront fournis à partir de "début 2024", précise le ministère en indiquant que le coût estimé de 165 millions d'euros sera "partagé à parts égales" entre les deux pays.

09h20

Confusion autour de l'origine d'un flash dans le ciel de Kiev

Un flash observé dans le ciel de Kiev mercredi, qui a déclenché une alerte antiaérienne, a suscité la confusion sur son origine, l'administration de la ville l'attribuant d'abord à la chute d'un satellite de la Nasa, avant que l'agence spatiale américaine n'affirme qu'il n'était pas encore entré dans l'atmosphère à ce moment-là.

L'administration militaire de la capitale ukrainienne a indiqué jeudi matin que son origine est inconnue mais n'est pas due à l'utilisation d'une arme. "C'est aux experts de découvrir ce que c'était exactement. Le plus important c'est la sécurité de Kiev et de ses habitants. Ce n'était pas une attaque de missile et notre défense anti-aérienne n'a pas eu recours à ses armes", a indiqué Serguiï Popko, chef de l'administration militaire de la ville.

Selon l'agence spatiale ukrainienne, il s'agit probablement d'un météorite. "On ne peut pas identifier exactement la chose. Notre hypothèse est qu'il s'agit d'une météorite, mais pour en établir la nature exacte, on manque de données", a indiqué à l'AFP le chef adjoint du centre de contrôle de l'agence spatiale d'Ukraine, Igor Kornienko.

Chute d'un satellite?

"Vers 22h00 (21h en Suisse), la lueur d'un objet aérien a été observée dans le ciel de Kiev", avait déclaré le responsable de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Sergiy Popko sur Telegram, peu après les faits. "Selon des informations initiales, ce phénomène est la conséquence de la chute d'un satellite de la Nasa sur la Terre", avait-t-il ensuite ajouté.

Peu après, l'armée de l'air ukrainienne avait également affirmé que le flash était "lié à la chute d'un satellite/météorite", tout en précisant cela devait encore faire l'objet d'une clarification.

L'agence spatiale américaine avait annoncé plus tôt dans la semaine que le satellite Rhessi, de quelque 300 kg, reviendrait dans l'atmosphère à une heure non déterminée mercredi. Mais dans un communiqué à l'AFP, la Nasa a affirmé par après que son satellite Rhessi n'était pas encore entré dans l'atmosphère au moment du flash lumineux observé au-dessus de Kiev.

09h15

Séoul déclare que son aide militaire à l'Ukraine "dépendra de la Russie"

Fournir ou non des armes à l'Ukraine: pour Séoul, la décision "dépendra de la Russie", a déclaré jeudi le bureau de la présidence coréenne.

Le bureau du président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré jeudi que "la Corée du Sud ne pourrait pas rester les bras croisés en cas de massacres pris au sérieux par la communauté internationale". "Ce qui se passera ensuite dépendra de la Russie", a déclaré à la presse un responsable présidentiel sous couvert d'anonymat.

La politique sud-coréenne consiste généralement à ne pas fournir d'armes à des pays en conflit actif, ce qui complique la livraison d'armes à l'Ukraine, a expliqué cette même source, précisant qu'il s'agissait là d'un engagement "volontaire". "À moins que des civils ne meurent massivement, notre position actuelle reste inchangée", a ajouté le responsable présidentiel.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a laissé entendre mercredi dans une interview à l'agence de presse Reuters que son pays pourrait fournir des armes à l'Ukraine. "S'il existait une situation que la communauté internationale ne pourrait tolérer, comme une attaque à grande échelle contre les civils, un massacre ou une violation sérieuse du droit de la guerre, il pourrait être difficile d'insister pour ne fournir qu'une aide humanitaire ou financière", a-t-il déclaré.

09h05

Arrivée de Sergueï Lavrov à Cuba après une visite-éclair au Nicaragua

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé mercredi soir à La Havane en provenance du Nicaragua où il s'était entretenu avec le président Daniel Ortega, a indiqué le ministère cubain des Affaires étrangères.

Sergueï Lavrov rencontrera jeudi le président cubain Miguel Diaz-Canel, réélu sans surprise mercredi à la tête de Cuba, et son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Parrilla, selon un communiqué ministériel.

Le chef de la diplomatie russe avait effectué mercredi une visite-éclair à Managua avant de s'envoler quatre heures plus tard pour Cuba, dernière étape d'une tournée diplomatique en Amérique latine qui l'a également conduit au Brésil et au Venezuela.

"Les Occidentaux, sous l'égide de pays comme les Etats-Unis , (...) essaient de faire proliférer leur hégémonie par des conflits comme en Ukraine", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une déclaration télévisée avant son départ du Nicaragua.

21h00

En France, l'industrie de l'armement doit répondre à des commandes record

Le soutien militaire à l’Ukraine pose un défi logistique aux pays occidentaux. La guerre a montré que les délais sont importants pour reconstituer les stocks. Et alors que ces derniers s’épuisent, des solutions doivent être trouvées pour les remplir à nouveau.

Dans la commune française de Limours, au sud-ouest de Paris, c’est le branle-bas de combat dans la plus grande usine de radars d’Europe, qui doit répondre à la livraison du nouveau radar GM200 pour l’Ukraine en un temps record. La chaîne de production y est pensée pour être la plus rapide et efficace possible.

>> Voir le reportage du 19h30 sur les usines d’armement en France :

Avec la guerre en Ukraine, l’industrie européenne d’armement doit augmenter ses capacités
Avec la guerre en Ukraine, l’industrie européenne d’armement doit augmenter ses capacités / 19h30 / 2 min. / le 19 avril 2023

Chez le groupe industriel Nexter, c’est également une année record. Les cadences ont été accélérées: il faut aujourd’hui 17 mois pour fournir un canon Caesar, contre 30 mois auparavant. L’entreprise reconstitue ses stocks de matières premières et réfléchit aussi à des scénarios d’augmentation rapide de la production.

La France a déjà livré 30 de ces canons à l’Ukraine. Et plus la guerre dure, plus la pression sur les usines d’armement et de munitions augmente. Une loi sur la programmation militaire doit passer devant le Parlement français cet été. Elle est dotée de 413 milliards d’euros sur sept ans, son plus gros budget depuis les années 60.

>> Voir aussi les explications de notre journaliste Tristan Dessert :

L’Europe va livrer d'importants stocks de munitions à l’Ukraine. Les explications de Tristan Dessert
L’Europe va livrer d'importants stocks de munitions à l’Ukraine. Les explications de Tristan Dessert / 19h30 / 1 min. / le 19 avril 2023

02h30

Colère du DFAE après des menaces russes contre un journaliste alémanique

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a qualifié de "proprement inacceptables" les propos et les menaces de l'ambassade de Russie à Berne envers un journaliste du quotidien alémanique NZZ. Il a indiqué qu'il fera savoir son mécontentement "sans équivoque" à l'ambassadeur russe.

"Nous lui rappellerons (à l'ambassadeur Sergei Garmonin, ndlr) que la liberté d'information et la liberté des médias sont garanties par la Constitution fédérale", a écrit sur Twitter le chef de la communication du département Nicolas Bideau.

Les menaces de la Russie envers le journaliste de la NZZ étaient en lien avec la couverture de ce dernier de l'agression russe en Ukraine. Mécontent d'un article, l'ambassade russe avait publié un communiqué menaçant en citant le journaliste nommément et en indiquant que ses déclarations étaient susceptibles de valoir une peine de travail forcé en Russie.

Interrogé, le DFAE n'a pas précisé sous quelle forme se fera sa protestation.

>> Lire : Le DFAE en colère après des menaces russes contre un journaliste de la NZZ

19h15

La Maison Blanche annonce un nouvel envoi d'aide militaire à l'Ukraine

La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a annoncé l'envoi prochain d'une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, sans en donner immédiatement le montant.

Ce nouvel envoi se composera en particulier de munitions pour les systèmes d'artillerie utilisés par l'armée ukrainienne, a-t-elle déclaré lors d'un point presse de routine, en indiquant que le Pentagone allait donner plus de détails.

L'annonce coïncide avec la réception par l'Ukraine de ses premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot et des chars de combat légers français AMX-10.

19h00

Aide promise aux pays de l'Est ayant interdit l'importation de céréales ukrainiennes

Bruxelles a annoncé une nouvelle aide financière aux pays d'Europe de l'Est, qui ont choisi d'interdire ces derniers jours les importations de céréales ukrainiennes devant la grogne de leurs agriculteurs affectés par la chute des prix.

Après la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, la Bulgarie a à son tour banni l'achat de blé et d'autres produits en provenance d'Ukraine, Budapest précisant de son côté étendre les restrictions à des dizaines de denrées alimentaires supplémentaires.

La Commission européenne, cherchant à tout prix à éviter des mesures unilatérales de ce type, a réagi en proposant de débloquer un montant de 100 millions d'euros, "dans le cadre d'une approche commune européenne", a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen dans un courrier aux dirigeants concernés.

Ces fonds viennent compléter une première enveloppe de 56,3 millions d'euros octroyée le mois dernier pour soutenir les exploitants les plus affectés.

01h00

Des navires espions russes suspectés de préparer des sabotages

La Russie mène un programme d'espionnage dans les eaux d'Europe du Nord suspecté d'utiliser plusieurs dizaines de navires militaires et civils pour faire du repérage en vue de possibles actions de sabotage, selon un documentaire diffusé par les principales télévisions publiques nordiques.

D'après cette enquête, Moscou utilise entre autres à des fins d'espionnage le navire océanographique Amiral Vladimirsky, officiellement un bâtiment à vocation scientifique. Lors d'une mission fin 2022, ce dernier a notamment navigué à proximité de grands parcs éoliens offshore au large du Danemark et du Royaume-Uni, laissant penser à des repérages visant les infrastructures énergétiques. Le renseignement russe utiliserait également des chalutiers, des cargos et même des yachts, équipés de moyens de surveillance sous-marine ou radio

En Suède, 27 de ces navires suspects auraient navigué dans les eaux suédoises ou accosté dans des ports suédois au cours des cinq dernières années. En Norvège, sur une période de dix ans, au moins 50 bateaux russes "ont eu la possibilité de collecter clandestinement des informations", selon un décompte établi à partir de leur signature électronique AIS (Automatic Identification System), indique la télévision norvégienne NRK.

Le Kremlin dément

Le documentaire a suscité une réaction immédiate de Moscou, qui pointe la responsabilité occidentale dans le spectaculaire sabotage en mer Baltique des gazoducs sous-marins Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne, en septembre dernier. Le Kremlin a balayé des "erreurs" et des accusations "sans fondement", réitérant son appel à "une enquête internationale transparente et impartiale" sur ces sabotages.

"Les médias de ces pays ont fait une erreur dans leur enquête. Ils préfèrent à nouveau accuser sans fondement la Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Des navires russes ont été aperçus au large des côtes nord-européennes. Ces mouvements suscitent des interrogations
Des navires russes ont été aperçus au large des côtes nord-européennes. Ces mouvements suscitent des interrogations / 19h30 / 2 min. / le 19 avril 2023

17h30

Pas de participation suisse à la task force sur les fonds des oligarques russes

La Suisse n'entend pas rejoindre pour l'heure le groupe de travail international sur les élites, les mandataires et les oligarques russes (REPO) du G7. La Confédération a répondu à une lettre en ce sens, a indiqué le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi, devant les médias.

Il a précisé que la lettre n'a pas figuré à l'ordre du jour des discussions du Conseil fédéral mercredi et a renvoyé à une prise de position du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), publiée mardi.

>> Lire en détail : Pas de participation suisse prévue à la task force du G7 sur les avoirs russes gelés

Au niveau technique, la collaboration entre la Suisse et les pays membres du G7 fonctionne sans problème, est-il écrit dans la prise de position. "Pour cette raison, la Suisse estime qu'elle n'a actuellement pas besoin d'adhérer au groupe de travail". Au cas où une participation s'avérait dans l'intérêt de la Suisse, le Conseil fédéral pourrait réévaluer la situation et prendre une décision à ce sujet, a souligné André Simonazzi.

La réponse officielle a été envoyée vendredi aux ambassadeurs du G7, a précisé le DEFR. La Confédération ne souhaite toutefois pas rendre cette lettre publique. Le groupe de travail REPO a été créé le 17 mars 2022 par le G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni ainsi que l'UE). Aucun autre pays n'y a adhéré à ce jour.

>> Voir aussi les précisions de Forum :

La Suisse rejette les critiques internationales sur son gel insuffisant des avoirs russes (vidéo)
La Suisse rejette les critiques internationales sur son gel insuffisant des avoirs russes (vidéo) / Forum / 3 min. / le 19 avril 2023

16h50

Volodymyr Zelensky se rend à la frontière avec la Biélorussie et la Pologne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu à la frontière avec la Biélorussie et la Pologne, dernier déplacement en date d'une longue série réalisée ces dernières semaines.

Le dirigeant a publié une vidéo sur la messagerie Telegram où on le voit rencontrer des gardes-frontières dans une forêt entourée de barbelés près d'une rivière, dans la région de Volyn, dans le nord-ouest de l'Ukraine.

"C'est un honneur pour moi d'être ici aujourd'hui pour remercier nos gardes-frontières d'avoir protégé la frontière de l'État", écrit le président en commentaire de la vidéo. "Je sais avec quelle fermeté vous avez tenu Bakhmout", a-t-il ajouté, en référence à cette ville de l'est de l'Ukraine devenue l'épicentre des affrontements avec les forces russes ces derniers mois.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky visitant la frontière avec la Biélorussie, dans la région de Volyn, en Ukraine, mercredi 19 avril 2023. [AFP - Service de presse de la présidence ukrainienne]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky visitant la frontière avec la Biélorussie, dans la région de Volyn, en Ukraine, mercredi 19 avril 2023. [AFP - Service de presse de la présidence ukrainienne]

15h30

Serguei Lavrov poursuit sa tournée en Amérique du Sud

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en tournée en Amérique latine, a appelé mardi à une "union" pour contrer "les tentatives de chantage" et les "pressions unilatérales illégales" de l'Occident.

Lors d'une conférence de presse avec son homologue vénézuélien Yvan Gil, il a évoqué "un monde multipolaire". Il s'est ensuite entretenu en soirée avec le président Nicolas Maduro. Ce dernier a évoqué sur Twitter une "réunion agréable qui consolide les relations bilatérales et le plan de coopération" des deux pays.

Le ministre russe a aussi abordé la guerre en Ukraine, assurant: "Nous allons résoudre la situation en Ukraine et d'autres conflits dans le monde grâce aux principes de la Charte des Nations unies sur l'équité souveraine des Etats, sur le principe de l'indivisibilité de la sécurité".

Sergueï Lavrov doit aussi se rendre à Cuba et au Nicaragua, "des pays qui choisissent leur propre voie", a-t-il déclaré. Ces trois pays d'inspiration socialiste, critiqués pour leurs carences démocratiques par des ONG de défense des droits humains, ont des relations difficiles avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

>> Voir à ce sujet l'interview de Christophe Ventura, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de l’Amérique latine :

Visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Amérique du Sud: interview de Christophe Ventura (vidéo)
Visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Amérique du Sud: interview de Christophe Ventura (vidéo) / Forum / 7 min. / le 19 avril 2023

15h00

Un Ukrainien placé en détention pour avoir aidé la propagande russe

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé avoir placé un homme en détention, l'accusant avoir "aidé" la Russie à créer des "fausses informations" sur l'invasion du pays par Moscou.

Selon un communiqué, cet Ukrainien, dont l'identité n'a pas été révélée, fournissait des informations à l'agence de presse régionale russe pro-Kremlin Bel.ru. Il transmettait à ce média des "informations déformées et inventées", notamment sur la situation à Kiev à la suite des frappes russes contre cette ville et "soutenait publiquement les actes des occupants russes" sur les réseaux sociaux, a détaillé le SBU.

D'après les services ukrainiens, cet homme niait aussi les "crimes" attribués à l'armée russe commis à Boutcha, banlieue de Kiev où des centaines de corps de civils avaient été retrouvés après l'occupation.

14h30

La Bulgarie interdit les céréales ukrainiennes, la Hongrie étend ses restrictions

La Bulgarie a annoncé à son tour une interdiction des importations de céréales ukrainiennes accusées de déstabiliser le marché national, la Hongrie précisant de son côté étendre les restrictions à des dizaines de produits agroalimentaires. Cette mesure sera effective à partir du 24 avril.

"Le gouvernement a décidé d'interdire temporairement une large gamme de produits en provenance d'Ukraine, dans la foulée des trois autres pays", a déclaré le ministre bulgare de l'Agriculture Yavor Guetchev, à l'issue d'une réunion du cabinet.

La liste s'allonge en Hongrie

En Hongrie, un décret a été publié dans la nuit pour donner les détails de la mesure annoncée samedi par le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

Selon ce texte, ne peuvent désormais plus être vendus, outre les céréales et oléagineux, la farine, le miel, le vin, le pain, la viande et les légumes en provenance d'Ukraine.

Ces restrictions sont en vigueur jusqu'au 30 juin dans les différents pays.

14h20

Vladimir Poutine éreinté par le président allemand

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a fortement critiqué le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine pour avoir déclenché la guerre contre l'Ukraine, lors des cérémonies du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie.

Vladimir Poutine "a violé le droit international, remis en question les frontières, commis un vol de terres (...), apporte aux habitants de l'Ukraine une souffrance, une violence, une destruction et une mort incommensurables", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, le premier chef d'Etat allemand à prononcer un discours devant le monument aux Héros du ghetto, lors de l'anniversaire.

12h45

La peine de prison contre l'opposant Ilia Iachine confirmée en appel

Une cour d'appel russe a confirmé une peine de huit ans et demi de prison infligée à l'opposant Ilia Iachine pour ses critiques contre l'offensive de Moscou en Ukraine, en pleine aggravation de la répression en Russie.

La condamnation prononcée en première instance en décembre "reste inchangée", a indiqué le juge. Ilia Iachine, 39 ans, a été jugé coupable d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe.

Peine de huit ans et demi de prison contre l'opposant Iachine confirmée en appel. [Keystone - Maxim Shipenkov]
Peine de huit ans et demi de prison contre l'opposant Iachine confirmée en appel. [Keystone - Maxim Shipenkov]

12h35

L'Ukraine a reçu les premiers systèmes américains de défense antiaérienne

L'armée ukrainienne a reçu les premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot, censés aider Kiev à protéger son ciel face aux salves de missiles russes, a annoncé le ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov.

"Aujourd'hui, notre beau ciel ukrainien devient plus sûr car les systèmes de défense antiaérienne Patriot sont arrivés en Ukraine", s'est félicité le ministre ukrainien sur Twitter, remerciant les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas pour "avoir tenu parole".

11h20

L'ONU annonce une reprise des inspections de navires de céréales ukrainiennes

Les inspections de navires transportant des céréales en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire ont repris dans le détroit du Bosphore après deux jours de pourparlers, a annoncé une porte-parole du centre de coordination conjoint (JCC) de l'ONU à Istanbul.

Les deux pays ont accepté l'inclusion de nouveaux navires dans cet accord et les "équipes d'inspection sont déjà à l'oeuvre", a dit Ismini Palla.

L'avenir de l'Initiative céréalière

Le vice-Premier ministre ukrainien Oleksandr Koubrakov a pour sa part écrit sur Facebook que "les inspections de navires sont en train de reprendre malgré les tentatives de (la Fédération de Russie) d'entraver l'accord".

Oleksandr Koubrakov se trouve en Turquie pour discuter de l'avenir de l'Initiative céréalière de la mer Noire, un accord conclu en juillet entre l'Ukraine et la Russie sous médiation turque et onusienne. Cette initiative vise à permettre les exportations de produits agricoles ukrainiens et russes malgré l'invasion russe de l'Ukraine, dans le but d'éviter une crise alimentaire mondiale.

10h55

La Hongrie renforce ses mesures contre les importations ukrainiennes

La Hongrie, qui avait déjà annoncé l'interdiction des importations de céréales ukrainiennes accusées de déstabiliser le marché national, va également appliquer cette mesure à des dizaines de produits agroalimentaires à compter de ce mercredi.

Selon un décret publié la nuit dernière, la farine, le miel, le vin, le pain, la viande et les légumes en provenance de Kiev ne pourront plus être vendus sur le sol hongrois, en plus des céréales et des oléagineux Ces restrictions sont en vigueur jusqu'au 30 juin.

Les denrées n'atteignent jamais leur destinataire

L'Union européenne avait suspendu en mai 2022, pour un an, les droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine et s'était organisée pour lui permettre d'exporter ses stocks de céréales après la fermeture des voies maritimes par la mer Noire provoquée par l'invasion russe. Mais au lieu d'un simple transit, les Etats européens voisins ont vu s'accumuler sur leur sol maïs, blé ou tournesol d'Ukraine en raison de problèmes logistiques, ce qui a fait chuter les prix locaux.

"Dans les faits, une proportion importante de produits ne parvient pas aux pays tiers, mais sont vendus à des tarifs bradés au sein de l'UE", souligne le décret hongrois, jugeant que "cet avantage compétitif (...) cause de graves perturbations sur le marché intérieur".

La Pologne a fait machine arrière

La Hongrie autorise toujours le transit des céréales ukrainiennes, mais des procédures très strictes vont être mises en place aux postes-frontières afin de pouvoir assurer un suivi électronique pendant leur traversée du territoire.

La Pologne avait pour sa part initialement interdit la circulation des marchandises mais elle a conclu mardi un accord avec l'Ukraine en vue d'une reprise dans les prochains jours.

MERCREDI 19 AVRIL

Le Brésil "condamne" clairement la guerre

Sous le feu des critiques américaines pour se faire "l'écho de la propagande russe et chinoise", le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a clairement condamné mardi la "violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine" par la Russie.

Lundi, Lula avait accusé les Etats-Unis "d'encourager la guerre" en Ukraine et dit qu'ils devraient plutôt "commencer à parler de paix".

Lors d'un déjeuner en l'honneur du président roumain en visite à Brasilia le lendemain, le dirigeant a précisé son propos: "Tout en condamnant la violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, mon gouvernement défend une solution politique négociée au conflit".

A l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ou accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine, en tant que médiateur.

18h25

La France fournit à l'Ukraine des rails en acier recyclé

La France va fournir à l'Ukraine des rails en acier recyclé, "un très beau symbole" salué par le ministre délégué à l'Industrie, Roland Lescure, en visite sur le site de production d'Hayange en Moselle.

L'usine de l'allemand Saarstahl Rail enverra environ 25.000 tonnes de rails, soit 8% de sa production annuelle, en Ukraine, a précisé son président.

Ce contrat avait été annoncé en décembre à Paris dans le cadre d'une conférence sur l'aide à l'Ukraine. Prévoyant la réparation de plus de 150 km de voies ferrées ukrainiennes, cette opération est facilitée par un financement du Trésor de 37,6 millions d'euros.

"Ces rails-là participent à l'effort de paix européen, ils vont aider à reconstruire l'Ukraine", s'est félicité le ministre. Les rails sont destinés à être déployés dans l'ouest de l'Ukraine, hors zone de conflit, dès le début de l'été.

18h15

Les blessures de guerre en Ukraine sont difficiles à soigner

Les blessures infligées lors du conflit ukrainien tendent à être difficiles à soigner, la résistance aux antibiotiques étant courante chez les patients, ont témoigné mardi des médecins lors d'un congrès d'infectiologie qui se tient cette semaine à Copenhague.

C'est "la situation la plus difficile" à laquelle a été confronté l'infectiologue Andrej Trampuz qui exerce à l'hôpital berlinois de la Charité. Son équipe a soigné un grand nombre de civils et de soldats blessés. Elle a dressé un état des lieux lors d'un congrès européen d'infectiologie (ECCMID).

Sur une cinquantaine de patients étudiés, 14 -six blessés par balle et huit dans des explosions- ont vu leurs blessures, qui étaient déjà graves, infectées par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

L'antibiorésistance est un phénomène mondial qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires, comme l'Organisation mondiale de la Santé.

18h10

La Pologne annonce un accord avec l'Ukraine sur les céréales

La Pologne a conclu un accord avec l'Ukraine sur la reprise à partir de vendredi du transit de cargaisons de céréales ukrainiennes sur son territoire, a annoncé le ministre polonais de l'Agriculture, Robert Telus. Les cargaisons en transit seront scellées et surveillées, a-t-il ajouté.

La Pologne et d'autres pays d'Europe centrale et orientale ont commencé depuis ce week-end à interdire les importations de céréales et d'autres produits agricoles en provenance d'Ukraine, dont les exportations via la mer Noire sont entravées par l'invasion de son territoire par la Russie.

Cette interdiction portant également sur les marchandises en transit est destinée selon ces pays à protéger leurs propres agriculteurs.

17h45

Moscou met en garde l'ambassadrice américaine

Moscou a mis en garde l'ambassadrice américaine, Lynne Tracy, contre toute "activité subversive" en Russie, selon un communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères, à l'issue de la convocation de la diplomate.

"Il a été particulièrement noté que toute mesure de la partie américaine visant à inciter à la discorde et à l'inimitié dans la société russe, ainsi qu'à utiliser la mission diplomatique pour dissimuler une activité subversive, sera sévèrement réprimée", a indiqué la diplomatie russe dans ce communiqué.

17h40

Une commission du National refuse d'en faire plus dans le gel des avoirs russes

La commission de politique extérieure du Conseil national refuse de justesse d'en faire plus dans le gel des avoirs de personnes et d'entreprises russes. Elle ne veut pas non plus renforcer la surveillance de l'exécution des sanctions suisses contre Moscou.

Une motion chargeant le Conseil fédéral d'octroyer au Seco les ressources nécessaires pour surveiller l'exécution des sanctions suisses contre la Russie a été refusée par 13 voix contre 12.

Une autre motion demandant au Conseil fédéral de renforcer la collaboration avec la task force "Gel et confiscation" - visant à garantir une meilleure coordination de l'application des sanctions de l'UE à l'encontre de personnes et d'entreprises russes et biélorusses - a elle été rejetée par 12 voix contre 11 et deux abstentions.

16h30

Les députés russes durcissent encore la législation utilisée pour réprimer les opposants

Les députés russes ont voté une série d'amendements alourdissant les peines prévues dans le cadre de la législation utilisée pour réprimer les opposants, instaurant notamment la perpétuité pour "haute trahison".

La Douma, la chambre basse du Parlement russe, a validé en deuxième et troisième lectures ces textes prévoyant aussi de punir ceux qui "aident à mettre en oeuvre les décisions d'organisations internationales" que la Russie ne reconnaît pas.

Les personnes enfreignant cette disposition qui semble viser la Cour pénale internationale (CPI), à l'origine en mars d'un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine, ou aidant les "organismes gouvernementaux étrangers" encourront jusqu'à cinq ans de prison.

15h45

La Suisse reste opposée à la réexportation de matériel de guerre, rappelle Alain Berset à Berlin

A l'occasion de sa visite d'Etat à Berlin, le président de la Confédération Alain Berset a une nouvelle fois condamné fermement la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine.

Dans ce contexte, le conseiller fédéral a souligné l’importance de défendre le droit international et le multilatéralisme: "la communauté internationale doit unir ses forces en faveur de la population ukrainienne, chaque pays devant faire sa part en fonction de ses points forts", a-t-il déclaré.

Alain Berset à Berlin pour parler de l'Urkaine [KEYSTONE - Anthony Anex]
Alain Berset à Berlin pour parler de l'Urkaine [KEYSTONE - Anthony Anex]

La Suisse ne s'écartera pas de l'interdiction de réexportation de matériel de guerre, a rappelé le président de la Confédération.

"La neutralité signifie que la Suisse ne soutient militairement aucune partie dans les conflits", a-t-il déclaré, lors de la conférence de presse conjointe avec Olaf Scholz à Berlin.

La Suisse veut miser en particulier sur l’aide humanitaire, les bons offices et le processus de reconstruction du pays, lancé en 2022, à Lugano. Ces six prochaines années, le Conseil fédéral entend mettre à disposition au moins 1,8 milliard de francs pour l’Ukraine.

>> Lire à ce sujet : La Suisse toujours opposée à la réexportation de matériel de guerre

>> Voir aussi les précisions de Forum :

Alain Berset évoque l’Ukraine avec le chancelier Olaf Scholz
Alain Berset évoque l’Ukraine avec le chancelier Olaf Scholz / Forum / 2 min. / le 18 avril 2023

15h15

Volodymyr Zelensky à Avdiïvka, point chaud du front de l'Est

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la ville d'Avdiïvka, un des points les plus chauds sur le front Est en Ukraine, a annoncé son service de presse.

"J'ai l'honneur d'être ici aujourd'hui, vous remercier pour votre service, pour la défense de notre terre", a déclaré Volodymyr Zelensky aux militaires à Avdiïvka. Il intervient peu après l'annonce par le Kremlin d'une visite de Vladimir Poutine dans des zones occupées d'Ukraine.

Volodymyr Zelensky à Avdiïvka, sur le front Est. [afp - Ukrainian presidential Press Service]
Volodymyr Zelensky à Avdiïvka, sur le front Est. [afp - Ukrainian presidential Press Service]

Le chef de l'Etat ukrainien, en survêtement noir frappé d'un trident ukrainien blanc sur la poitrine, sans gilet pare-balles ni casque, a aussi remis des décorations d'Etat à des soldats.

"Je ne vous souhaite que la victoire, ce que je souhaite à chaque Ukrainien", a encore déclaré Volodymyr Zelensky aux militaires. "Je vous souhaite de préserver votre vie pour l'Ukraine. Avec des gens aussi forts, après la victoire, je suis sûr qu'ensemble nous reconstruirons l'Ukraine."

13h45

La Russie privée de vodka suédoise

La marque de vodka Absolut, fleuron suédois du groupe français Pernod Ricard, a annoncé interrompre ses exportations vers la Russie, dont la reprise discrète avait suscité un mouvement de boycott et les critiques du Premier ministre en Suède.

The Absolut Company, qui produit une des vodkas les plus vendues dans le monde, "a décidé d'interrompre l'exportation de sa marque en Russie", indique l'entreprise dans un communiqué, invoquant le besoin de protéger ses employés et partenaires "face aux critiques massives sous toutes leurs formes".

13h30

L'Allemagne toujours impatiente de réexporter des armes suisses

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit "espérer" une évolution de la position de Berne sur la réexportation d'armes de fabrication suisse à l'Ukraine. Lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec le président de la Confédération Alain Berset, il a réitéré ses appels à aider militairement l'Ukraine.

La Suisse applique les sanctions contre Kiev, assure une "aide humanitaire" et se tient prête à participer à la reconstruction de l'Ukraine, a fait valoir Alain Berset.

"Nous avons pris connaissance des décisions prises jusqu'à présent et suivons de très près le débat très animé en Suisse, et espérons qu'il se passe quelque chose", a précisé Olaf Scholz.

Bien que pressée par Kiev et ses alliés d'autoriser la réexportation d'armes et de munitions suisses vers Kiev, Berne a jusqu'à présent balayé les demandes de l'Allemagne, de l'Espagne et du Danemark. Diverses initiatives sont en cours au Parlement en vue d'assouplir les règles de réexportation, mais aucune décision n'est attendue avant plusieurs mois.

13h00

Un journaliste américain accusé d'espionnage reste en prison en Russie

Un tribunal russe a rejeté la demande de libération du journaliste américain Evan Gershkovich, correspondant du prestigieux quotidien Wall Street Journal, détenu depuis fin mars pour des accusations d'espionnage qu'il rejette.

Apparaissant pour la première fois devant un tribunal en public depuis son incarcération, le journaliste de 31 ans, qui a lui-même couvert plusieurs procès en Russie, est apparu le visage déterminé et bras croisés et a souri aux journalistes qui le filmaient ou le photographiaient.

Il s'agit de la première affaire de ce genre depuis des décennies en Russie, dans un contexte de crise entre Washington et Moscou. Selon son avocate, Evan Gershkovich reste "combatif". "Il veut prouver qu'il n'est pas coupable, il veut prouver qu'il reste un espace pour la liberté de la presse", a-t-elle poursuivi.

12h00

Washington accuse le Brésil de soutenir la propagande russe

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a reçu le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour promouvoir une médiation internationale sur la guerre en Ukraine. Washington a accusé le Brésil de se faire "l'écho de la propagande russe et chinoise" sur le conflit.

Sergueï Lavrov, qui entame au Brésil une tournée en Amérique latine, a rencontré Lula au Palais de l'Alvorada, résidence officielle du chef de l'Etat brésilien. Cet entretien n'a pas donné lieu à la publication d'un communiqué officiel. Avant cette rencontre, le chef de la diplomatie russe s'est entretenu à la mi-journée avec son homologue Mauro Vieira.

"Nous remercions le Brésil pour sa contribution à la recherche d' une solution à ce conflit", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a affirmé que Moscou souhaitait que "le conflit se termine au plus vite", mais en préconisant toutefois une solution "durable et non immédiate".

10h30

Dix ans de prisons en Crimée pour avoir préparé un sabotage

Un habitant de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, a été condamné à 10 ans de prison pour l'incendie d'un commissariat et la préparation d'une attaque contre un pont, ont annoncé mardi les services de sécurité russes (FSB).

Arrêté en juin 2022, il a été reconnu coupable par la Cour suprême de Crimée de "l'incendie criminel du bâtiment du commissariat militaire à Simféropol", chef-lieu de la région, et de "la préparation de la destruction d'un pont ferroviaire". Au cours des perquisitions, les Russes ont notamment retrouvé chez lui une grenade RGD-5, un téléphone contenant des photos de ponts ferroviaires de la péninsule, ainsi qu'une mine antichar et un détonateur dans une cache d'armes.

L'armée russe a été confrontée à plusieurs actes de sabotage sur des bases militaires ou ses lignes arrières depuis le début de l'offensive. Plusieurs personnes ont également déjà été condamnées à de lourdes peines de prison pour l'incendie de centres d'enrôlement militaires.

09h50

À Dnipro, ouvrir un restaurant pour gagner la guerre

Pendant que la guerre se poursuit au front, la vie continue en Ukraine - avec bien sûr toute la nuance qui s'impose. La résilience de la population se manifeste jusqu'au restaurant, un secteur qui reste très dynamique malgré le conflit. Il s’est même trouvé un nouveau rôle.

Fonder un restaurant avant ses 30 ans n'est pas rare en Ukraine tant le secteur est dynamique. Mais pour Ryana, 28 ans, l'expérience a été particulièrement spéciale.

Le jour de l'invasion en février 2022, après avoir appris le début de la guerre, elle se rend par réflexe sur le site de son futur restaurant, alors encore en construction. "J’ai vu que deux ouvriers étaient venus travailler, en ce premier jour de la guerre. Et là, j'ai réalisé que cette nation n’allait pas être mise à terre aussi facilement", témoigne-t-elle. Elle et ses trois co-fondateurs ont alors décidé d'ouvrir, comme un acte de résistance qui fait tourner l'économie mais aussi de proposer un lieu qui permet, le temps d'un moment, d'oublier la guerre.

>> Le reportage de Maurine Mercier dans un restaurant de Dnipro (est) :

Clients d'un restaurant de Kiev éclairés à la bougie. [EPA/Keystone - Roman Pilipey]EPA/Keystone - Roman Pilipey
En Ukraine, le restaurant comme lieu de résistance / Tout un monde / 5 min. / le 18 avril 2023

09h00

Le G7 jure de faire payer "le prix fort" aux pays aidant la Russie en Ukraine

Les chefs de la diplomatie du G7 ont mis sévèrement en garde mardi les pays qui fourniraient une assistance à la Russie en Ukraine, présentant aussi un front uni face à la Chine, dont ils ont condamné les "activités de militarisation" maritimes.

Réunis depuis dimanche à Karuizawa dans les Alpes japonaises, les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés ont promis de faire payer "le prix fort" aux pays qui fourniraient une assistance à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.

Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken lors de  la réunion du G7 au Japon, le 18 avril 2023. [AP/Keystone - Andrew Harnik]
Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken lors de la réunion du G7 au Japon, le 18 avril 2023. [AP/Keystone - Andrew Harnik]

Ils se sont aussi engagés à continuer à "intensifier" les sanctions contre la Russie et de redoubler d'efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers.

Le communiqué final de leur réunion juge par ailleurs "inacceptables" la "rhétorique nucléaire irresponsable" de la Russie et sa menace de déployer des armes au Bélarus.

"Alors que l'Ukraine se prépare à lancer une contre-offensive pour reprendre son territoire (...), nous soutenons l'Ukraine", a souligné le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken devant la presse.

06h30

Vladimir Poutine en déplacement dans la région de Kherson

Le président russe s'est rendu dans la région de Kherson (sud de l'Ukraine) pour rencontrer les militaires russes qui y sont déployés, a annoncé mardi le Kremlin, sans préciser quand ce déplacement a eu lieu.

Le président Vladimir Poutine s'est rendu dans la région de Kherson pour visiter ses troupes, le 18 avril 2023. [EPA/Keystone - Communication du Kremlin]
Le président Vladimir Poutine s'est rendu dans la région de Kherson pour visiter ses troupes, le 18 avril 2023. [EPA/Keystone - Communication du Kremlin]

Le commandant suprême des forces armées de la Fédération de Russie s'est rendu à l'état-major du groupement militaire "Dniepr", indique le communiqué. Il s'y est entretenu avec le commandant des forces aéroportées et d'autres hauts responsables militaires pour évoquer la situation dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, dont la Russie a revendiqué l'annexion en septembre dernier.

"C'est important pour moi d'entendre votre opinion sur la situation", a déclaré le dirigeant.

L'armée russe avait abandonné la ville de Kherson en novembre 2022 pour se replier de l'autre côté du Dniepr. Il s'agit du premier déplacement de Vladimir Poutine dans la partie occupée de cette région depuis le début de l'offensive russe en février 2022.

04h00

Alain Berset rencontre Olaf Scholz et le président allemand

Le président de la Confédération Alain Berset se rend à Berlin ce mardi pour rencontrer son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier et le chancelier Olaf Scholz, dans le contexte des très bonnes relations entre les deux pays. Ukraine et politique européenne figureront notamment au menu des discussions.

Les deux rencontres à l'agenda permettront d'évoquer les relations étroites qui unissent les deux pays, les intérêts et valeurs qu'ils ont en commun ainsi que leur contribution à la stabilité et au développement de l’Europe et du monde, relève le Département fédéral de l'Intérieur (DFI).

Economies imbriquées

Les économies des deux pays sont étroitement imbriquées. Hormis en 2020 ("année Covid"), le volume des échanges commerciaux a dernièrement toujours dépassé les 100 milliards de francs. La coopération transfrontalière est intense, et les échanges culturels se révèlent "excellents".

Quelque 314'000 ressortissants allemands vivent en Suisse 96'000 Helvètes se sont installés outre-Rhin.

Outre l'Ukraine et l'Europe, les discussions entre Alain Berset et Walter Steinmeier et Olaf Scholz porteront sur la lutte contre le changement climatique et le travail au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, dans lequel figure désormais, et pour deux ans, la Suisse.

21h40

À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte pour Pâques

Les fidèles orthodoxes ont fêté Pâques ce weekend. En Suisse romande aussi. Le 19h30 s'est rendu à l'église russe de Genève, où Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte. Même si la guerre fait rage en Ukraine, les festivités se sont déroulées dans la sérénité.

>> Voir tout le reportage du 19h30 à l'église russe de Genève :

Les fidèles orthodoxes ont également fêté Pâques en Suisse romande. À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte.
Les fidèles orthodoxes ont également fêté Pâques en Suisse romande. À Genève, Russes et Ukrainiens ont prié côte à côte. / 19h30 / 2 min. / le 16 avril 2023