Cet observatoire analysera les différents phénomènes mystiques liés à la Vierge, comme les apparitions, mais aussi les lacrimations (quand des larmes coulent d'une statue) qui sont en cours ou qui se sont déjà produites.
Son principal objectif "est de clarifier les choses, car souvent, selon ces experts, les prétendus messages génèrent la confusion, diffusent des scénarios apocalyptiques anxiogènes, voire même des accusations contre le pape et l'Eglise".
Les experts se pencheront sur ces phénomènes au niveau international, avec des réseaux sur le terrain. Ils évalueront les apparitions signalées, à la lumière des traditions spirituelles et culturelles. Jusqu'à présent, c'étaient les évêques des diocèses qui se prononçaient sur la véracité de ces apparitions mariales.
Quels critères?
Pour être validées, ces apparitions doivent généralement être accompagnées d'un bref message. Quatre principaux critères guident encore la décision de l'Eglise: il faut que le message soit conforme aux textes de la Bible, il doit être en accord avec l'Eglise mais aussi cohérent avec ce que représente la Vierge Marie.
Et finalement, cette expérience doit permettre à la personne qui l'a vécue d'avancer dans sa foi.
Lourdes et Fatima
Les apparitions signalées sont très nombreuses, mais l'Eglise catholique en reconnaît moins d'une vingtaine.
Parmi les plus connues en Europe se trouve notamment Lourdes en France. En 1858, l'adolescente Bernadette Soubirous voit à 18 reprises une femme vêtue de blanc qui se présente comme "l'Immaculée Conception".
A Fatima, au Portugal, trois jeunes bergers aperçoivent la Vierge dans un halo de lumière au début du 20e siècle.
Aujourd'hui, le sanctuaire de Fatima, tout comme celui de Lourdes sont des lieux incontournables de pèlerinage marial catholique et accueillent chaque année des millions de fidèles. Comme l'impact que peut avoir ces lieux sur les croyants est énorme, l'Eglise catholique se doit d'être extrêmement prudente, ce que vise justement ce nouvel observatoire.
Laurence Villoz/lan