Mardi, un cessez-le-feu a été mis en place au Soudan pour faciliter les évacuations. Mais la trêve n'est que partiellement respectée. Des combats et des raids aériens se poursuivent à Khartoum. Volker Perthes, le chef de mission de l'ONU, a dénoncé le peu de considération pour les civils et le mépris du droit de la guerre.
Les pays européens s'activent
Jusqu'ici, plus de 1000 ressortissants de l'UE ont pu partir. La France a annoncé mardi avoir évacué 538 personnes parmi lesquelles 209 Français. Ces opérations sont compliquées à organiser. "Nos autorités ont échangé avec les parties prenantes dans le conflit. Il faut s'assurer que l'opération puisse être menée dans des conditions de sécurité suffisante", a expliqué la porte-parole des affaires étrangères de la France, Anne Claire Legendre dans l'émission Tout un monde sur la RTS.
Les habitants qui ne peuvent pas fuir Khartoum, la capitale de plus de cinq millions d'habitants, tentent de survivre privés d'eau et d'électricité, et sont soumis aux pénuries de nourriture et aux coupures téléphoniques et d'internet.
La Suisse doit collaborer
La Suisse ne possède pas d'avion de transport militaire nécessaire pour des évacuations dans des conditions de guerre. La cellule de crise a dû trouver des solutions mais ce genre de situation s'anticipe. "Des contacts sont déjà préétablis", a expliqué Serge Bavaud, ambassadeur au DFAE et chef du centre de gestion des crises dans l'émission Tout un monde.
Actuellement, il reste une trentaine de Suisses à avoir émis le souhait de quitter le Soudan. Le DFAE a déjà évacué le personnel de son ambassade. Dix jours après le début des combats au Soudan, près de 460 personnes sont mortes et plus de 4000 ont été blessées selon l'ONU.
Emilien Verdon avec afp