L'Allemagne n'a pas toujours été un exemple de bonne gestion des manifestations. Les derniers débordements en date se sont produits en 2017 à Hambourg, lors de la réunion des pays du G20. Plusieurs policiers avaient notamment été blessés.
Des blessés lors de heurts entre police et manifestants anti-G20 à Hambourg
Les violences sont cependant devenues plus rares par rapport à la fin du 20ème siècle. "Les années 70-80 ont été très tendues chez nous. Cela s'est calmé dans les années 90. La police a changé de stratégie avec l'interdiction en 1985 pour les manifestants de cacher leur visage et de porter des armes à feu", détaille Raphaël Bert, enseignant à l'Académie de police à Hambourg, dans la Matinale de la RTS.
Depuis, la scène militante radicale n'existe quasiment plus dans les manifestations. La police est moins armée que par le passé lors des défilés. Il est devenu très inhabituel d'utiliser des gaz lacrymogènes et des canons à eau.
Les méthodes ont changé
L'Allemagne applique surtout une stratégie de désescalade avec un travail de communication en amont et en aval. "La stratégie de désescalade commence déjà à l'académie de police où l'on apprend à se mettre en retrait lors de manifestations et à ne pas paraître trop provocant", témoigne un policier rencontré lors d'un défilé à Berlin.
Sur le terrain, les manifestants qui se positionnent à gauche reconnaissent les effets positifs de cette politique de désescalade, mais ils se disent toujours davantage visés par les violences policières que le reste de la société.
Sujet radio: Delphine Nerbollier
Adaptation web: Emilien Verdon