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Un djihadiste meurt en prison en Israël après une grève de la faim

Khader Adnane avait entamé plusieurs grèves de la faim, devenant un symbole pour les Palestiniens. [AFP - Mohammed Abed]
Décès d'un djihadiste en grève de la faim en Israël / Le Journal horaire / 19 sec. / le 2 mai 2023
Un haut responsable du djihad islamique en grève de la faim depuis plus de 80 jours pour protester contre sa détention par Israël est décédé mardi. Peu de temps après cette annonce, des roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers Israël.

L'administration pénitentiaire israélienne a annoncé la mort de Khader Adnane, 45 ans, "retrouvé inconscient dans sa cellule" puis hospitalisé. Le mouvement islamiste palestinien et le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus en Israël, ont confirmé son décès.

Israël "paiera le prix de ce crime", a affirmé le Djihad islamique palestinien, mouvement considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. "Le héros libre Khader Adnane est mort en martyr du fait d'un crime commis par l'ennemi devant le monde, qui approuve l'injustice et le terrorisme, le protège et le couvre", a ajouté le mouvement islamiste.

Trois roquettes ont été tirées vers Israël depuis la bande de Gaza peu après, a indiqué l'armée israélienne, précisant qu'elles étaient tombées dans des terrains vagues.

Symbole pour les Palestiniens

Le président du Club des prisonniers palestiniens Qaddoura Fares a indiqué qu'il s'agissait du premier détenu palestinien mort en détention en Israël d'une grève de la faim. Le prisonnier avait commencé sa grève de la faim le 5 février et "refusait de subir des examens médicaux et de recevoir des soins", d'après l'administration pénitentiaire israélienne.

Khader Adnane, originaire du nord de la Cisjordanie occupée, avait été emprisonné de nombreuses fois par Israël. Il avait entamé plusieurs grèves de la faim, devenant un symbole pour les Palestiniens.

Mort pour son combat

"Khader Adnane a choisi la grève de la faim en dernier recours, un moyen non-violent de protester contre l'oppression dont lui et son peuple font l'objet", a réagi mardi l'organisation Physicians for human rights Israel, qui lui avait rendu visite.

Lors d'une conférence de presse à leur domicile d'Arraba, dans le nord de la Cisjordanie occupée, son épouse Randa Moussa a déclaré que son décès était une "fierté". "Il est dans une cellule où les conditions de détention sont très difficiles. Ils [Israël] ont refusé de le transférer dans un hôpital civil et d'autoriser la visite de son avocat", avait-elle ajouté.

agences/juma

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