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A New York, la lutte de la ville contre les rats s'organise

A New York, la lutte de la ville contre les rats s'organise. [ANADOLU AGENCY VIA AFP - FATIH AKTAS]
A New York, la lutte de la ville contre les rats s'organise / La Matinale / 2 min. / le 11 mai 2023
Les rats ont toujours fait partie de la vie des habitantes et habitants de New York. Mais, depuis quelques années, leur présence a pris des proportions sans précédent. Reportage.

Des quartiers entiers de New York sont désormais infestés par les rongeurs, comme à Brooklyn. "Ils sont partout… sur plus de cinq pâtés de maisons dans chaque direction", indique Matt Deodato, dératiseur, mercredi dans La Matinale de la RTS.

Pour les éradiquer, il a une méthode assez inhabituelle: il utilise une machine qui propulse du monoxyde de carbone via un tuyau placé directement dans le terrier. La plupart des rongeurs meurent étouffés sous terre. Ceux qui parviennent néanmoins à sortir, le dératiseur les tue à l'aide d'un grand rateau.

Matt Deodato procède à plus d'une trentaine d'interventions chaque semaine. A New York, les signalements liés aux rats ont augmenté de 60% au cours des quatre dernières années. Selon les experts, les causes sont multiples: les terrasses en bois installées par les restaurants depuis le Covid-19, devenues des nids à rats, mais aussi la mauvaise gestion des déchets par la ville.

Une dératiseuse en chef

Le problème est tel que le maire Eric Adams a fait de la lutte contre les rongeurs une priorité. "Tout le monde sait que je hais les rats! Beaucoup d'entre nous vivent dans des quartiers où les rats pensent faire la loi", a-t-il déclaré.

La ville s'est donc dotée d'une dératiseuse en chef et les horaires de collecte des déchets ont été modifiés.

>> En lire plus : New York nomme sa première dératiseuse en chef

La stratégie laisse sceptiques certains experts, comme Matt Deodato: "Les rats mangent de jour et de nuit, peu importe! C'est une guerre. On peut gagner des batailles, pas la guerre. Ils sont trop nombreux, plus nombreux que nous."

Cette "guerre" coûte des millions de dollars par an à New York.

Loubna Anaki/vajo

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