Depuis début avril, au mythique camping des "Flots bleus" la vie reprend ses droits. Au pied de la dune du Pilat, c'est le premier des cinq campings à avoir rouvert. Certes, seule la moitié des installations sont ouvertes, mais il est déjà complet.
"Nous avons été relativement épargnés. A côté, le camping de mes collègues a disparu à 99%", témoigne son patron Franck Couderc mercredi dans La Matinale de la RTS.
L'obsession dans la région est d'éviter une nouvelle catastrophe. Au camping, Franck Couderc cherche à sensibiliser les résidents, "parce que le précédent départ de feu était un accident".
De nouveaux paysages et une nouvelle nature
Ici le paysage a changé, reste que la nature réapparaît, "les fougères, la verdure, les arbres repoussent à l'endroit où ils avaient brûlé", affirme Franck Couderc, "après les arbres de 25 ou de 30 mètres de haut, on les verra pousser, mais par dessous, on ne sera plus là".
A certains endroits, les pinèdes sont miraculeusement préservées, alors qu'à d'autres, le paysage est tourmenté. "C'est assez triste, nous avons connu l'endroit tout vert", assurent des habitants de la région, "le décor a beaucoup changé et il est sombre".
Malgré les dégâts, Olivier Dokhan, patron du restaurant "Le Petit Nice" se montre confiant: "Sincèrement, pour la saison, je ne me fais aucun souci, parce que les clients sont revenus en masse". Le restaurateur parle de nouvelle beauté, "c'est très lunaire, c'est un nouveau paysage, (...) mais quoi qu'il arrive, les gens sont amoureux du coin".
Des essences hybrides sont replantées
Selon Angélique Tilleul, adjointe au maire en charge de l'environnement, les plantations actuelles ne suffiront pas, de nouvelles interventions seront encore nécessaires, "à cause du changement climatique et du réchauffement des sols, les pins ont de plus en plus de mal à reprendre par eux-mêmes".
L'Office national des forêts opte donc pour une hybridation des espèces, "avec des pins qui poussent un petit peu plus au sud de la France, voire dans les régions ibériques", explique l'élue.
Depuis 80 ans, la région n'avait pas vu un tel incendie. Le Cap de Buch est devenu un symbole de résilience face aux changements climatiques et à ses dangers.
Sujet radio: Alexandre Habay
Adaptation web: Miroslav Mares