Le roi Charles III couronné au terme d'une cérémonie grandiose – Les meilleurs moments en images

Après deux jours de célébrations, d'abord très solennelles samedi avec le couronnement à l'abbaye de Westminster puis plus festives dimanche avec des milliers de déjeuners de quartier et un grand concert, la journée de lundi était placée sous le signe du bénévolat.

Des centaines de milliers de missions de volontariat étaient à pourvoir auprès des plus des 1500 associations participant à ce "Big Help Out".

Le roi Charles et la reine Camilla ne devaient pas y participer mais d'autres membres de la famille royale devaient faire une apparition. William et Kate étaient par exemple attendus auprès de scouts et le prince Edward - frère du roi - et son épouse Sophie sont à Reading (ouest de Londres) avec une association de formation des chiens d'aveugles.

La journée de lundi a été déclarée fériée pour conclure le long week-end de couronnement de Charles III, consacré samedi dans son rôle de monarque après une cérémonie religieuse et une procession fastueuses.

Un grand concert a eu lieu dimanche soir devant le château de Windsor, à Londres, pour célébrer le couronnement historique, la veille, du roi britannique Charles III et de la reine Camilla. Des stars comme Katy Perry et Lionel Richie figuraient à l'affiche.

Drapeau britannique à la main, environ 20'000 spectateurs se sont rassemblés devant le château, pour assister à l'événement. Charles et Camilla, souriants, étaient dans la tribune avec plusieurs membres de la famille royale, dont William et Kate et leurs enfants George et Charlotte.

Le prince de Galles, William, est d'ailleurs monté sur scène pour rendre hommage à son père et a eu quelques mots pour sa grand-mère la reine Elizabeth II, décédée en septembre, qui serait une "mère très fière".

"Papa, nous sommes tous si fiers de toi", a dit l'héritier du trône. "Pendant plus de 50 ans, aux quatre coins du Royaume-Uni, du Commonwealth et du monde, il (Charles, ndlr) s'est consacré au service des autres, des générations actuelles et futures."

La soirée a été marquée par des illuminations impressionnantes sur le château, où les drapeaux des pays du Commonwealth ont été projetés. Dans le ciel, des éclairages à l'aide de drones ont représenté papillon, abeille, baleine, fleurs, en hommage à la passion du roi pour la nature.

Une touche d'humour: une vidéo de Tom Cruise pilotant un avion a été diffusée, dans laquelle l'acteur dit: "De pilote à pilote. Votre Majesté, vous pouvez être mon coéquipier à tout moment."

>> Le reportage du 12h45 :

Le couronnement de Charles a été préparé sans grand enthousiasme, les sondages montrant un intérêt limité dans un contexte d'inflation galopante.

L'inflation, qui dépasse les 10% au Royaume-Uni, a entraîné une cascade de mouvements sociaux depuis plusieurs mois pour demander des augmentations de salaires, aussi bien dans les services publics que dans le secteur privé.

>> Voir le reportage de Mise au point :

Des milliers de déjeuners et fêtes de rue ont été organisés dimanche au Royaume-Uni au lendemain du couronnement historique du roi Charles III et de la reine Camilla. En soirée, un grand concert est prévu au château de Windsor.

Plus de 67'000 "grands déjeuners" et fêtes de voisinage ont été recensés pour ce long weekend du couronnement. L'occasion de goûter "la quiche du couronnement", le plat officiel de l'événement, avec épinards et estragon.

>> Les précisions dans le 12h45 :

>> Voir aussi le récit dans le 19h30 :

"Meilleurs voeux" du roi et de la reine

Les deux derniers jubilés de la reine Elizabeth II avaient déjà donné lieu à ces rendez-vous festifs entre voisins et amis, sous des guirlandes de drapeaux britanniques.

Dans un message sur Instagram, le roi et la reine ont envoyé leurs "meilleurs voeux" aux participants à ces grands déjeuners en leur souhaitant un "moment très agréable".

Jill Biden, la femme du président américain, a participé dimanche à l'extérieur de Downing Street à un déjeuner post-couronnement, comme en sont organisés des dizaines de milliers dans tout le Royaume-Uni.

Accueillie par le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son épouse Akshata Murty, la Première dame américaine s'est installée avec des dizaines d'autres invités dans la cour de Downing Street, profitant de la météo clémente pour ce déjeuner en extérieur.

Parmi les conviés figurent également des bénévoles, des familles ukrainiennes et des groupes de jeunes.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Le couronnement de Charles III a été regardé par plus de 14 millions de téléspectateurs sur les chaînes de la BBC, un chiffre suggérant une audience totale bien plus faible que celle du couronnement ou des funérailles de sa mère Elizabeth II.

En moyenne, 13,4 millions de téléspectateurs - sur une population de 67 millions d'habitants, comparable à la France - ont regardé les deux principales chaînes de l'audiovisuel public britannique pour l'événement.

Ce nombre a grimpé à plus de 14 millions au moment où la couronne a été posée sur la tête du roi de 74 ans, a précisé le service de presse de la BBC.

Les autres chaînes n'ont pas communiqué leurs données mais la BBC compte pour une grande partie de l'audience de ce genre d'événement.

La police britannique a libéré samedi soir le principal organisateur d'une manifestation antimonarchie en marge du couronnement de Charles III, dont l'arrestation avait été très critiquée, a indiqué l'organisation Republic.

Le mouvement républicain a indiqué tard samedi soir que son directeur Graham Smith et plusieurs autres membres étaient sortis de garde à vue après environ 16 heures de détention, précisant que leurs téléphones avaient été confisqués.

"Le droit à manifester n'existe plus au Royaume-Uni", a déclaré sur Twitter Graham Smith. "On m'a souvent dit que le monarque servait à défendre nos libertés, maintenant nos libertés sont attaquées en son nom".

Dignitaires canadiens et fans de la monarchie britannique se sont rassemblés samedi à Ottawa pour célébrer le couronnement de Charles III avec de la musique et de la poésie, tandis que le Canada, membre du Commonwealth, dévoilait pièces de monnaie et timbres en son honneur.

Environ 300 personnes, dont des responsables militaires, ont pris part à cette cérémonie d'une heure qui s'est achevée par 21 coups de canon et qui s'est tenue dans une salle faisant face au Parlement.

Dans le reste du Canada, quelques enthousiastes se sont réunis pour regarder le couronnement, mais dans l'ensemble peu de personnes semblaient faire cas de l'événement et les célébrations sont restées discrètes, surtout comparées au grand spectacle tenu à Londres auquel a participé le Premier ministre Justin Trudeau.

Une page d’histoire s’est écrite aujourd’hui à Londres. Le roi Charles III et la reine Camilla ont été couronnés samedi à l'abbaye de Westminster lors d'une cérémonie pleine de pompe et de solennité.

>> Voir le sujet du 19h30 sur la foule dans les rues :

Point d'orgue de cette consécration, la première en 70 ans, l'archevêque de Canterbury a posé sur la tête du souverain de 74 ans la couronne de Saint-Edouard, en or massif.

"God Save The King!" a déclaré l'archevêque Justin Welby, premier dignitaire de la religion anglicane.

>> Ecouter le résumé de Catherine Ilic dans l’émission de Forum :

Keystone/AP Photo - Andreea Alexandru

Des trompettes ont retenti et des coups de canon ont été entendus aux quatre coins du Royaume-Uni.

A la fin de la cérémonie, le couple royal, couronnes sur la tête, est reparti vers Buckingham palace dans un carrosse du XVIIIe siècle. Il a été escorté d'une impressionnante procession de 4000 militaires.

>> Voir le récit du 19h30 :

Charles III et Camilla, accompagnés des membres actifs de la famille royale, sont ensuite sortis sur le balcon du palais de Buckingham pour saluer des dizaines de milliers de personnes rassemblées.

>> Voir le commentaire de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

La police britannique a indiqué avoir arrêté 52 manifestants samedi en marge du couronnement de Charles III à Londres et défendu ces interpellations très critiquées en expliquant avoir été informée de projets de perturber l'événement historique.

Les forces de l'ordre ont arrêté des dizaines d'écologistes qui prévoyaient des actions sur le trajet de la procession royale mais aussi au moins six militants antimonarchie dont le dirigeant du mouvement Republic Graham Smith, qui avaient organisé une manifestation à Trafalguar Square.

Volonté d'asperger de peinture certains monuments

Précisant avoir arrêté 52 personnes toujours en garde à vue pour trouble à l'ordre public en fin d'après-midi samedi, la Metropolitan Police de Londres a indiqué avoir "reçu des informations indiquant que les manifestants voulaient perturber la procession du couronnement".

>> L'interview dans Forum de Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France au Royaume-Uni :

Twitter.com

"Cela comprenait des informations indiquant que des individus voulaient essayer de vandaliser des monuments avec de la peinture, franchir les barrières et perturber les déplacements officiels", a précisé Scotland Yard.

Cela semble faire référence au type d'actions du mouvement écologiste Just Stop Oil dont des militants ont été interpellés mais n'explique pas explicitement l'arrestation d'antimonarchistes dont des pancartes "Not my King" ("pas mon roi") ont été saisies.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 à Slaugh, ville en faillite où les habitants sont très loin des préoccupations royales :

La cérémonie de couronnement du roi Charles III a été "un moment très fort", a estimé samedi Alain Berset. La présence du président de la Confédération à l'abbaye de Westminster a permis de souligner les relations très étroites entre les deux pays, a-t-il ajouté.

>> Ecouter l'interview d'Alain Berset dans l’émission de Forum de la RTS :

Keystone - Ben Stansall

Le Fribourgeois et son épouse étaient présents parmi les quelque 2000 convives invités à participer à cette cérémonie "très impressionnante" et "très marquante". Sa présence était l'occasion de souligner "l'amitié et les liens très forts" existants entre la Suisse et le Royaume-Uni, a-t-il déclaré dans l'émission Forum de la RTS.

>> Lire aussi : Alain Berset: "Le couronnement de Charles III, c'était un moment très fort"

Parmis les invités, il y avait des têtes couronnées ainsi que des chefs d'Etat et de nombreux people. Jill Biden, la First Lady américaine qui arborait les couleurs de l'Ukraine, a pris place aux côtés d'Olena Zelenska, l'épouse du président ukrainien.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Une petite île du Pacifique résonnait samedi de chants alors que des centaines de ses habitants célébraient le couronnement du roi Charles III, un événement particulièrement remarquable pour cette tribu qui considère que le père du roi, le prince Philip, était un de ses dieux.

L'île volcanique de Tanna, dans le sud du Vanuatu, est le centre du "Prince Philip movement", qui voit dans le père de Charles un ancêtre mythique très lointain.

"Je suis très heureux, parce que Charles est le fils de Philip", a dit à l'AFP le chef local Yabah, qui s'est rendu un jour au chateau de Windsor et a rencontré le prince Philip. "Je veux qu'il vienne me voir ici", a-t-il ajouté.

Ce mouvement a commencé dans les années 1970, lorsque le duc d'Edinbourg s'est rendu en visite dans cette ancienne colonie anglo-française connue alors sous le nom de Nouvelles Hébrides et qui reste un pays du Commonwealth.

L'origine de cette croyance n'est pas expliquée clairement, mais reposerait, selon les anthropologues, sur une ancienne prophétie prévoyant le retour d'un fils de l'île à peau blanche.

Le roi Charles III et la reine Camilla, accompagnés des membres actifs de la famille royale, sont sortis sur le balcon du palais de Buckingham samedi pour saluer des dizaines de milliers de personnes rassemblées pour leur couronnement.

Portant couronnes et tenues d'apparat, le roi et la reine étaient entourés notamment de l'héritier du trône William avec son épouse Kate et leurs enfants, ainsi que d'Anne et Edward, frère et soeur du souverain.

Ils ont assisté à un défilé aérien, réduit en raison de la pluie, sont rentrés dans le palais puis sont ressortis saluer brièvement une nouvelle fois la foule compacte malgré la météo.

Ni le fils cadet de Charles, Harry, ni son frère Andrew, tous les deux en retrait de la monarchie, n'étaient là.

Le duc de Sussex (Harry) et le duc d'York (Andrew) ne sont plus membres actifs de la famille royale, le premier depuis son départ volontaire au Etats-Unis avec son épouse Meghan en 2020, tandis que le second est tombé en disgrâce après des accusations d'agression sexuelle qu'il dément et qu'il a soldées par un accord financier.

Ils ont tous les deux assisté au couronnement depuis le troisième rang de l'abbaye de Westminster.

Présent à la cérémonie, le président de la Confédération Alain Berset a félicité le roi Charles III au nom du Conseil fédéral et du peuple suisse.

Le président américain Joe Biden a félicité le roi Charles III et la reine Camilla pour leur couronnement en saluant la "longue amitié" américano-britannique, sur son compte Twitter.

"La longue amitié entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni est une source de force pour nos deux peuples", a-t-il assuré, se disant "fier" que son épouse Jill représente les Etats-Unis à la cérémonie à Londres.

Le couronnement de Charles III "est un témoignage de la force durable de la monarchie britannique, un symbole de stabilité et de continuité", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur Twitter.

"Mes félicitations au roi Charles III et à la reine Camilla", a-t-elle ajouté, en publiant des photos de la cérémonie à l'abbaye de Westminster où elle était présente.

En félicitant le nouveau souverain britannique, le président chinois Xi Jinping a appelé Londres à mettre en oeuvre une stratégie de long terme pour la "paix" et  "la coopération".

"La Chine est prête à travailler avec le Royaume-Uni pour améliorer l'amitié entre leurs deux peuples", a ajouté le président Xi.

En visite au Kenya, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué l'arrivée sur le trône d'un allié sur la cause du climat.

"Pour moi, c'était et c'est toujours très important qu'il s'agisse de quelqu'un qui est attaché à une coopération étroite entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne et qui a aussi son propre combat pour faire avancer la protection du climat", a-t-il déclaré. "Cela nous aidera aussi."

Sur Twitter, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a adressé ses "meilleurs voeux au roi Charles III, à la reine Camilla et à l'ensemble du peuple britannique".

La dirigeante d'extrême droite en a aussi profité pour saluer le savoir-faire italien, à l'honneur dans l'abbaye de Westminster où Charles III a été couronné.

Le "Cosmati Pavement", le sol de mosaïque sur lequel reposait samedi le trône du nouveau monarque, a été "magistralement créé par l'artisanat italien" et "continue aujourd'hui d'impressionner le monde et de rappeler la riche coopération entre l'Italie et le Royaume-Uni qui, nous en sommes certains,(...) se renforcera encore avec le roi Charles", a-t-elle souligné.

Dans un message en anglais posté sur Twitter, le ministère grec des Affaires étrangères a "chaleureusement félicité Sa Majesté le roi Charles III", voyant en lui un "fidèle ami de la Grèce".

"Tout en lui souhaitant du succès dans ses missions, nous sommes impatients de continuer notre excellente coopération et d'approfondir encore nos relations bilatérales historiques", a ajouté le ministère.

Après la procession vers le Palais de Buckingham, Charles et Camilla reçoivent le salut royal des militaires dans les jardins du palais.

Les princes George et Louis et la princesse Charlotte suivent leur grand-père dans un autre carrosse en compagnie de leurs parents William et Kate.

D'autres membres de la famille royale accompagnent la procession à l'exception notable du prince Harry et d'Andrew, duc d'York, toujours tenus à distance, le premier en raison de ses critiques répétées contre la famille, le second pour avoir été visé par une plainte pour agression sexuelle aux Etats-Unis.

Le cortège s'ébranle, emmenant le roi et la reine vers le palais de Buckingham dans le "Gold State Coach", un carrosse doré utilisé à chaque couronnement depuis celui de William IV en 1831. Il est tiré par huit chevaux en raison de son poids: quatre tonnes. Le couple est escorté par 4000 militaires en tenue d'apparat.

La procession s'est ébranlée pour le retour du couple royal au Palais de Buckingham. Lors de démarrage du carrosse, le roi et la reine sont partis en arrière, car il a démarré d'un coup, note l'envoyé spécial de la RTS, Laurent Burkhalter.

Le "Gold State Coach", le carrosse doré vieux de 260 ans qui transporte les souverains britanniques lors des grands évènements. A l'aller, Charles et Camilla ont préféré opter pour le "Diamond Jubilee State Coach", plus moderne et confortable, avec la clim.

Lors de son couronnement, Elizabeth II avait fait l'aller-retour dans le "Gold State Coach", une expérience qu'elle avait qualifiée d'"horrible" en raison du manque de confort dans le vieux carrosse.

Le "God save the King", hymne national britannique, résonne au sein de l'abbaye de Westminster.

La cérémonie est arrivée à son terme. Le roi Charles III et la reine consort Camilla sortent de l'abbaye. Sous la pluie, souligne l'envoyé spécial de la RTS, Laurent Burkhalter.

Avant de sortir, le roi a salué des représentants des autres religions, une nouveauté de cette cérémonie de couronnement voulue par le nouveau souverain.

Les cloches de Westminster résonnent.

Le roi Charles quittera l'abbaye en portant la robe d'apparat de son grand-père George VI, en velours de soie violet brodé d'or. Sur sa tête, la couronne impériale d'Etat, sertie de 2868 diamants, 17 saphirs, 11 émeraudes, 269 perles et quatre rubis.

Le cortège s'ébranlera, emmenant le roi et la reine consort vers le palais de Buckingham dans le "Gold State Coach", un carrosse doré utilisé à chaque couronnement depuis celui de William IV en 1831. Il sera tiré par huit chevaux en raison de son poids: quatre tonnes.

La communauté britannique de Suisse fête aussi l'événement. A St-Légier (VD), par exemple, a lieu une "coronation party", autrement dit "une fête du couronnement".

Tout a été organisé par la propriétaire d'un petit commerce du village spécialisé dans des produits alimentaires britanniques et des livres en anglais. Cet endroit est un point de ralliement pour la nombreuse communauté britannique de la région.

>> Le reportage du 12h30 :

Keystone - Ennio Leanza

Si tout le monde est le bienvenu, il y a surtout des Britanniques et des anglophones en général qui ont fait le déplacement. Pour les accueillir, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands avec un buffet bien garni, des décorations typiquement "british" et des photos du nouveau souverain. Quant au programme pour les enfants, des jeux, du bricolage et une chasse au trésor. Au milieu de tout ça, un écran permet à ceux et celles qui le veulent de suivre le couronnement.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 parmi des expatriés britanniques en Suisse :

En Australie, l’un des 15 pays du Commonwealth dont Charles III est le chef de l'Etat, l'engouement pour le couronnement du nouveau roi d'Angleterre n'était pas débordant.

Le couronnement est diffusé sur toutes les grandes chaînes de télévision australiennes, mais pas sûr pour autant que l'événement fasse un carton en termes d’audience, selon les observations du correspondant du 12h30 de la RTS.

Sur place, les célébrations seront très sobres: 21 coups de canon seront tirés devant le Parlement à Canberra, mais l'Opéra de Sydney ne sera pas illuminé en hommage à Charles III. Cette journée de couronnement n’a pas non plus été décrétée fériée.

>> Le reportage du 12h30 :

Keystone/Pool via AP - Sebastien Bozon

Digby Thomas, écrivain britannique établi en Suisse, a estimé dans le 12h30 de la RTS que le peuple britannique n'avait pas, pour le couronnement de Charles III, d'attentes particulières. "La situation est très différente de celle de l'arrivé au pouvoir d'Elizabeth II, juste après la Seconde Guerre mondiale", souligne-t-il.

Malgré la volonté de réduire le faste de l'événement, ce n'a finalement pas vraiment été le cas, relève Digby Thomas, qui estime que ce sera la dernière fois qu'un couronnement d'une telle ampleur pourra avoir lieu.

>> L'interview de Digby Thomas dans le 12h30 :

Keystone/Pool via AP - Yui Mok

Le président de la Confédération Alain Berset représente la Suisse au couronnement de Charles III.

Camilla, épouse de Charles III, a été couronnée samedi à l'abbaye de Westminster, peu après le couronnement du souverain.

La reine de 75 ans, divorcée de son premier mari, est la seconde épouse de Charles, auparavant marié avec la princesse Diana, dont il avait divorcé en 1996.

Charles III se voit présenter les "regalia", des objets sacrés utilisés lors de toutes les cérémonies du couronnement. Ils symbolisent le pouvoir royal et les devoirs temporels et spirituels du souverain.

Le roi se voit ensuite remettre l'étole, un vêtement liturgique, par son fils, le prince William.

Puis, il est couronné de la couronne de Saint-Edouard, vêtu de lourds manteaux ancestraux de soie et d'or. Il est le 40e souverain britannique couronné à l'abbaye depuis Guillaume le Conquérant en 1066.

GOD SAVE THE KING! lance l'archevêque de Canterbury.

Des tirs de canons retentissent dans tout le Royaume-Uni.

Le prince William s'est agenouillé devant Charles III, son père, et lui prête allégeance.

Le souverain, vêtu d'une simple chemise de lin blanc, a reçu l'onction avec l'huile sainte, le Saint Chrême.

L'huile utilisée a été fabriquée à partir d'olives récoltées dans deux oliveraies situées sur le mont des Oliviers à Jérusalem, au monastère de l'Ascension et à l'église Sainte-Marie-Madeleine, où est enterrée la grand-mère de Charles, la princesse Alice de Grèce.

Avec ce geste, Charles III est considéré comme choisi par Dieu pour régner.

Le roi Charles III prête serment, les mains posées sur la Bible. "Que Dieu me vienne en aide".

Le prince William, fils aîné du roi, et son épouse Kate, premiers dans l'ordre de succession de Charles III et Camilla.

Suivent la princesse Charlotte et le prince Louis, enfants de William et Kate.

>> Ecouter le reportage du 12h30 dans les rues de Londres :

Keystone/AP Photo - Jon Super

A l'issue d'une procession en carrosse sous la pluie depuis le palais de Buckingham, le souverain Charles III et son épouse Camilla, portant des tenues d'apparat ivoire et des traînes rouges, ont franchi en grande pompe les portes de l'abbaye où ils doivent être couronnés lors d'une cérémonie anglicane, par l'archevêque de Canterbury.

>> Les images de leur arrivée :

>> Ecouter le compte rendu dans le 12h30 :

Keystone/Pool Photo via AP - Gareth Cattermole

>> Ecouter aussi le reportage du 12h30 dans les rues de Londres :

Keystone/AP Photo - Jon Super, Pool

Le prince Harry, qui a rompu avec fracas avec la monarchie et a quitté le Royaume-Uni en 2020 pour la Californie, est arrivé à l'abbaye de Westminster, sans son épouse, après des mois de négociations avec le palais de Buckingham.

>> Les images de l'arrivée du prince Harry :

Human Rights Watch a jugé samedi "incroyablement inquiétantes" les arrestations effectuées par la police londonienne en amont du couronnement de Charles III.

"Les informations faisant état de personnes arrêtées pour avoir manifesté pacifiquement contre le couronnement sont incroyablement inquiétantes. C'est quelque chose que l'on s'attend à voir à Moscou, pas à Londres", a indiqué la responsable de l'organisation au Royaume-Uni, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le roi Charles III et de la reine consort Camilla ont quitté le palais de Buckingham dans le "Diamond Jubilee State Coach", un carrosse utilisé pour la première fois en 2014 qui sera tiré par six chevaux.

Le cortège empruntera la longue avenue du Mall jusqu'à Trafalgar square, puis traversera Whitehall, le quartier des ministères, avant d'arriver à l'abbaye Wesminster.

>> Les images du début de la procession :

Les 2300 invités - une centaine de chefs d'Etat, représentants de familles royales étrangères, du Commonwealth, mais aussi des membres méritants de la société civile - ont pris place à l'abbaye de Wesminster. Le président de la Confédération Alain Berset représente la Suisse.

Le président américain Joe Biden, qui n'assistera pas au couronnement de Charles III, a indiqué qu'il verrait le monarque britannique en juillet. Les discussions porteront en particulier sur l'environnement.

C'est Jill Biden, l'épouse du président américain, qui le représente lors du couronnement.

Charles III a quitté la résidence royale de Clarence House à Londres. Le début de la procession depuis le palais de Buckingham est prévu à 11h20 suisses.

Six militants anti-monarchie ont été arrêtés samedi matin à Londres où ils se préparaient à manifester contre le couronnement du roi Charles III, ont indiqué les organisateurs de la manifestation à l'AFP.

La police a arrêté "six de nos organisateurs et ont saisi des centaines de pancartes" frappées du slogan "Not my King" (pas mon roi), a indiqué un porte-parole du groupe Republic dont des centaines de supporters étaient rassemblés à Trafalgar Square, sur le parcours de la procession. Leur président, Graham Smith, fait partie des personnes arrêtées.

"Libérez Graham Smith", ont crié les manifestants sur place, a constaté une journaliste de l'AFP. "C'est exactement pour cela que nous sommes là aujourd'hui. Parce que la monarchie représente tout ce qui va mal au Royaume-Uni: les privilèges, les inégalités et l'absence de démocratie", a déclaré Martin Weegman, un des manifestants anti-monarchie.

Autour de centaines de militants, arborant pancartes "Citizens not Subjects" (citoyens, pas sujets) ou "Abolish the Monarchy", des défenseurs de la royauté mi-amusés, mi-médusés leur répondaient par un "God save the King".

Ecolos aussi interpellés

Treize militants du groupe écologiste Just Stop Oil ont également été arrêtés, aux abords de l'itinéraire prévu pour la procession, a constaté un journaliste de l'AFP. Le groupe avait prévu de manifester à l'occasion du couronnement pour s'opposer à l'exploitation des hydrocarbures dans le pays.

Ces arrestations interviennent après qu'un responsable de la police, Christian Bunt, a prévenu vendredi que les manifestations qui perturberaient le couronnement seraient traitées avec "un niveau plus faible de tolérance".

Inaudible sous le règne d'Elizabeth II, décédée en septembre dernier, le mouvement républicain entend profiter de la moindre popularité de Charles III pour faire entendre sa voix. Selon un récent sondage YouGov, la majorité des Britanniques (58%) sont toujours favorables au maintien de la monarchie, mais ce sentiment baisse chez les jeunes. Seuls 32% des 18-24 ans sont favorables à la monarchie.

>> Revoir le reportage du 19h30 sur la popularité de Charles III :

Une cérémonie de couronnement sans musique en Angleterre est inimaginable. Comme le souligne l'historien britannique Simon Schama, "le rituel du couronnement ne peut produire de l’émotion que s'il est jalonné de grands moments musicaux."

Aussi un soin tout particulier a été accordé aux choix des œuvres qui vont immortaliser ce grand événement. Le sacre d'Elisabeth II en 1953 a duré près de trois heures, au cours desquelles ont été interprétées essentiellement des œuvres de musique sacrée, comme des hymnes et des antiennes.

Il semble bien que le nouveau monarque n'ait pas eu envie de suivre les traces de sa mère à la lettre. Il a sélectionné lui-même les œuvres qui vont accompagner la cérémonie.

Trois pièces très attendues résonneront dans les voûtes de Westminster. Elles sont signées respectivement par Purcell, Haendel et Elgar, trois des plus grandes figures de la musique classique au Royaume-Uni.

>> En lire plus : De Purcell à Lloyd Webber, les musiques du couronnement de Charles III

>> Ecouter l'émission L'oreille d'abord :

Depositphotos - Ischukigor

Le roi Charles III et la reine Camilla seront couronnés ce samedi à l'abbaye de Westminster au fil d'une journée au programme millimétré. Voici son déroulé:

- 10h30-11h45: arrivée des chefs d'Etat, chefs des gouvernements étrangers, ministres, anciens Premiers ministres, membres de familles royales étrangères et de la famille royale britannique.

- 11h20: départ de la procession du roi Charles III et de la reine consort Camilla du palais de Buckingham dans le "Diamond Jubilee State Coach", un carrosse utilisé pour la première fois en 2014 qui sera tiré par six chevaux. Le cortège empruntera la longue avenue du Mall jusqu'à Trafalgar square puis traversa Whitehall, le quartier des ministères, avant d'arriver à l'abbaye.

- 12h00: Charles et Camilla pénètrent dans l'abbaye par la Grande Porte Ouest. Charles portera une robe d'Etat, longue cape brodée en velours cramoisi.

La célébration commence.

- 13h00: Charles III est couronné. L'archevêque de Canterbury pose sur sa tête la couronne de Saint-Edouard, une couronne en or massif sertie de rubis, améthystes et saphirs, et dotée d'une toque de velours violet ourlée d'une bande d'hermine. Pour marquer ce moment, des trompettes retentissent et des coups de feu sont tirés à différents endroits du Royaume-Uni.

- 14h00: fin de la cérémonie. Le roi quitte l'abbaye en portant la robe d'apparat de son grand-père George VI, en velours de soie violet brodé d'or. Sur sa tête, la couronne impériale d'Etat, sertie de 2868 diamants, 17 saphirs, 11 émeraudes, 269 perles et quatre rubis.

Le cortège s'ébranle, emmenant le roi et la reine vers le palais de Buckingham dans le Gold State Coach, un carrosse doré utilisé à chaque couronnement depuis celui de William IV en 1831. Il sera tiré par huit chevaux en raison de son poids: quatre tonnes.

- 14h33: Charles et Camilla arrivent au palais de Buckingham.

- 14h45: ils reçoivent le salut royal des militaires dans les jardins du palais.

- Vers 15h15: le roi, la reine et des membres de la famille royale apparaissent sur le balcon du Palais pour assister au défilé aérien.

>> Ecouter le reportage, à Londres, de La Matinale quelques heures avant le couronnement :

KEYSTONE - MOSA'AB ELSHAMY

Le bureau de l'archevêque de Canterbury Justin Welby, qui conduira la cérémonie du couronnement, a annoncé que le traditionnel "hommage des pairs", durant lequel une longue liste de représentants de la noblesse s'agenouillent devant le roi et lui prêtent allégeance, serait supprimé.

A la place, la cérémonie comportera un "hommage du peuple". L'archevêque appellera "toutes les personnes de bonne volonté au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, et des autres royaumes et territoires, à rendre hommage, par le coeur et la voix, à leur roi incontestable, défendeur de tous".

Je jure que je prêterai une allégeance sincère à Votre Majesté, ainsi qu'à vos héritiers et successeurs conformément à la loi. Ainsi, que Dieu me vienne en aide

Chacun sera encouragé à répéter ces mots: "Je jure que je prêterai une allégeance sincère à Votre Majesté, ainsi qu'à vos héritiers et successeurs conformément à la loi. Ainsi, que Dieu me vienne en aide".

Les anti-monarchistes ont critiqué ce changement, le mouvement Republic, qui prévoit de manifester samedi, le qualifiant d'"offensant" et de geste de "mépris du peuple".

Refléter la diversité du pays

L'introduction de ce nouveau serment n'est qu'un des changements apportés à la cérémonie, au rituel vieux de plusieurs siècles, et que le palais a voulu faire évoluer, notamment pour refléter la diversité du pays.

Pour la première fois, des femmes évêques prendront part au service religieux, tout comme des représentants de cultes non-chrétiens.

Le roi récitera une prière à haute voix, tandis que la reine consort Camilla recevra l'onction sous les yeux du public et non à l'abri des regards. Autre nouveauté, des textes seront lus dans les langues des autres nations du Royaume-Uni: le gallois, le gaélique écossais et le gaélique irlandais.

Après une cérémonie religieuse le 6 mai, ancrée dans la tradition monarchique mais que le roi a voulu moderniser, le Royaume-Uni vivra trois jours de festivités pour célébrer le couronnement de Charles III.

Cette journée historique débutera par la "Procession du roi" qui rejoindra en carrosse l'abbaye de Westminster depuis le palais de Buckingham sur un parcours d'environ 2 kilomètres.

Elizabeth a fait le trajet aller et retour à bord de l'ouvragé mais inconfortable carrosse Gold State Coach, vieux de 260 ans. Charles et Camilla ne l'utiliseront que pour leur retour.

Lors de son couronnement, Elizabeth II avait fait l'aller-retour dans le Gold State Coach, une expérience qu'elle avait qualifiée d'"horrible" en raison du manque de confort dans le vieux carrosse.

Pour l'aller, ils ont opté pour le moderne Diamond Jubilee State Coach équipé d'amortisseurs et de l'air conditionné.

Ils feront aussi un trajet retour bien plus court (deux kilomètres) que celui d'Elizabeth, qui avait duré deux heures pour parcourir plus de sept kilomètres.

Cérémonie dirigée par l'archevêque de Canterbury

La cérémonie elle-même doit débuter à 12h00 et durer environ une heure sous la direction de l'archevêque de Canterbury Justin Welby, chef spirituel de l'Eglise anglicane.

Agrémentée d'oeuvres musicales issues du répertoire classique mais aussi de compositions plus modernes, elle est censée "refléter le rôle du monarque aujourd'hui et se tourner vers l'avenir, tout en étant enracinée dans les traditions et l'apparat historiques", selon le palais.

Deux mille invités

Même si Charles III, 74 ans, a voulu un service plus simple et court que celui de la reine Elizabeth II, devant un parterre d'invités limités à 2000 personnes (dirigeants étrangers, têtes couronnées, élus, société civile), certaines étapes sont intangibles. Une fois entré dans l'abbaye, le roi sera présenté et acclamé par l'assistance avant qu'il ne prête serment.

Ce serment du couronnement, rédigé en 1688, a connu des variantes au fil des siècles. Elizabeth II avait par exemple juré de gouverner "selon leurs lois" les peuples du Royaume-Uni et des 14 autres pays sur lesquels règne la Couronne et de défendre la religion anglicane dont le monarque est le chef suprême. Charles pourrait avoir un propos plus oecuménique, en direction de toutes les fois.

Ensuite, le roi, assis sur la chaise du roi Edouard, recevra l'onction d'huile de l'archevêque, puis les attributs royaux: la robe royale, l'orbe (un globe en or surmonté d'une croix), le sceptre et la couronne de Saint-Edouard qui sera déposée sur la tête du souverain. Les membres de la famille royale lui rendront hommage.

Apparition de la famille royale au balcon

Le roi et la reine Camilla, également couronnée lors de la cérémonie, repartiront en carrosse pour la "procession du Couronnement" vers Buckingham, accompagnés cette fois d'un cortège de près de 4000 militaires en habits d'apparat.

Ensuite, la famille royale apparaîtra au balcon du palais pour saluer la foule et assister au survol d'avions de la Royal Air Force.

>> Voir le sujet du 12h45 sur les préparatifs du couronnement:

>> Tout ce qu'il faut savoir avant le couronnement de Charles III : Charles III sera couronné samedi à l'abbaye de Westminster

Le président de la Confédération Alain Berset a été reçu vendredi par le roi Charles III, la reine Camilla et d'autres membres de la famille royale britannique. La rencontre a eu lieu à Buckingham, à la veille de la cérémonie de couronnement du roi d'Angleterre.

Ce rendez-vous sera l'occasion pour le Fribourgeois de féliciter Charles III et son épouse au nom du Conseil fédéral et du peuple suisse, en leur souhaitant un règne long et prospère, avaient indiqué ses services cette semaine. Il évoquera aussi "les excellentes relations qui unissent notre pays et le Royaume-Uni".

Samedi, le président de la Confédération assistera aux festivités du couronnement aux côtés de plusieurs dizaines d'autres chefs d'Etat du monde entier. Parmi eux, les présidents français Emmanuel Macron, allemand Frank-Walter Steinmeier, ou encore la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le président américain Joe Biden sera représenté par son épouse Jill.

Le roi a d'abord un rôle protocolaire. Il est le chef d’Etat du Royaume-Uni. En tant que chef d’Etat, il exerce des fonctions de représentation diplomatique et signe les nominations.

Il est aussi le chef des armées et le chef du Commonwealth, une organisation formée par 56 pays indépendants, et qui rassemble 2,5 milliards de personnes. Charles III est également le roi de 15 de ces pays, dont l’Australie et le Canada.

Mais le rôle politique du roi est essentiellement formel et cérémoniel, car le monarque britannique doit être politiquement neutre.

Rôle formel et cérémoniel

Par exemple, il ouvre la session parlementaire en délivrant un discours. Il approuve aussi les lois votées par le Parlement et rencontre les ministres pour les "consulter, les encourager ou les avertir".

C’est aussi lui qui nomme formellement le Premier ministre, qu’il rencontre une fois par semaine lors d'un entretien privé dont rien ne filtre.

Le roi a enfin un rôle religieux: en tant que chef de l’Eglise anglicane, il nomme les évêques, sur proposition de l’Eglise.

Ainsi, si la liste de ses fonctions officielles est longue, le pouvoir de décision réel du roi est finalement très limité. Le rôle du souverain est avant tout symbolique: il est le garant de l’unité du Royaume britannique.

>> A voir à ce sujet :

>> Lire aussi : Les détails religieux de la cérémonie de couronnement du roi Charles III

A la veille du couronnement du Roi Charles III, à Londres, c'est l'heure des derniers préparatifs et des réceptions officielles au Palais de Buckingham, pour les chef d'Etat et de gouvernement, dont le président de la Confédération Alain Berset.

A l'extérieur du Palais, la fête a déjà commencé pour le public venu assister à l'évènement. Les "super fans royaux", comme ils sont surnommés, campent depuis plusieurs jours sur le Mall, la longue avenue qui mène au Palais de Buckingham.

Super fans royaux

Tony, un de ces sympathisants, est venu de Birmingham, bien équipé, pour être aux premières loges du défilé. "Je suis là depuis quatre jours. Je dors dans ma chaise, enveloppé de ma couverture. J'ai assisté à des jubilés, à des mariages et à des funérailles royales, mais jamais un couronnement. C'est très excitant!", raconte-t-il au micro du 19h30 de la RTS.

Ces "super fans" sont de tous les âges et de nombreuses nationalités. Christine, par exemple, a fait le voyage depuis la Californie. "C'est historique! Comme ça, quand je serai plus vieille, je pourrai dire que j'étais là, plutôt que d'avoir juste vu ça à la télévision", s'exclame-t-elle.

Un spectacle pour toutes les classes

Pour ces amateurs de la monarchie, il n'y a plus qu'à espérer qu'il ne pleuve pas trop, malgré les averses annoncées. Et pour les visiteurs qui en ont les moyens, il y a toujours les palaces, tout aussi haut en couleurs.

Un hôtel cinq étoiles, le "Dorchester", s'est d'ailleurs paré de la même décoration que lors du dernier couronnement à Londres, celui d'Elizabeth II en 1953, avec une façade qui fait la fierté des employés.

L'un d'eux, Dino Rudolf, originaire de Suisse et directeur adjoint pour l'hébergement, décrit cette décoration au micro du 19h30: "C'est presque un demi-kilomètre de velours et des centaines de kilos". "Je dirais que trois quarts de notre clientèle sont là pour le couronnement", ajoute-il.

Jusqu'à 100'000 visiteurs étrangers sont attendus à Londres ce week-end, une ville en effervescence,  à quelques heures du couronnement du nouveau roi.

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Divorce avec Diana, relation tumultueuse avec le Prince Harry, opinions politiques trop tranchés: le roi Charles ne fait pas l'unanimité. Des doutes ont d'ailleurs longtemps plané sur la compétence et la popularité de Charles III en tant que roi.

Pourtant, depuis le décès de la reine, les sondages montrent qu'il devient de plus en plus populaire. Par exemple, au Musée Tussauds de Londres, le week-end s'annonce animé.

Jo Kinsey, manager au Musée Tussauds, explique que la statue du roi Charles III a pris environ six mois à être créée, sculptée à la main, les cheveux insérés un à un. "Durant le couronnement, on s’attend à un nombre de visiteurs record. Il est tout aussi populaire que la reine", selon le responsable.

Mettre de côté la politique

Une popularité qui surprend, car quand la reine est décédée, des doutes planaient sur l’attachement de la population envers son nouveau roi.

Mark Conroy, guide spécialiste de la famille royale, pense que son plus grand défi en tant que roi, c’est de mettre de côté ses opinions politiques.

"Son plus grand problème pendant des années, c’était qu’il voulait être lui-même. Il a partagé ses opinions haut et fort. La reine Elizabeth II, elle, ne l’avait jamais fait. Mais quand vous devenez chef de l’Etat, vous devez mettre de côté la politique et tous ces autres enjeux pour représenter tout le monde".

Les jeunes peu intéressés

Mais pour l'influenceuse Yasmin Benoit, le roi Charles devra en faire plus que se taire pour séduire le groupe de la population qui lui résiste encore: les jeunes.

"La famille royale semble ne pas avoir d’utilité pour les jeunes. J’ai pas l’impression que le rôle qu’il joue maintenant va avoir un impact sur des gens qui ont des dettes d’étudiant, et que les gens ont de la peine à trouver des jobs".

Selon un sondage récent, seul un tiers des 18 à 24 ans souhaiterait conserver la monarchie.

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L'heure de la consécration approche pour Charles III, qui s'est offert un bain de foule à Londres vendredi à la veille de son couronnement, cérémonie chrétienne fastueuse sans équivalent en Europe et plus vue depuis 70 ans.

Aux abords du palais de Buckingham, le roi s'est rendu au contact de la foule d'inconditionnels de la monarchie et de touristes curieux de cet événement promettant une pompe dont seule la monarchie britannique a le secret.

Il était accompagné de son héritier William, et de l'épouse de ce dernier Kate, qui ont longuement échangé avec le public, nombreux malgré un orage peu avant, serrant des mains et se prêtant au jeu des selfies.

Bien plus populaires que le souverain, le prince et la princesse de Galles avaient déjà été mis à contribution jeudi en se rendant en métro dans un pub du quartier londonien de Soho.

A moins de 24 heures du couronnement de Charles III, c'est l'effervescence sur le "Mall", la longue avenue qui part du palais de Buckingham. Les plus grands fans de la monarchie sont déjà là, dans une ambiance festive, sous le regard amusé et plutôt conquis des touristes.

Des centaines de tentes sont alignées sur cette artère, en première ligne afin de voir la procession fastueuse qui quittera Buckingham pour se rendre à l'abbaye de Westminster samedi.

Mais l'heure n'est pas encore à la solennité. On se croirait dans une fête costumée avec pour thème bien sûr, "rois et reines". L'extravagance est la bienvenue. "It's a royal party" (C'est une fête royale), lit-on sur une tente.

Un homme, couronne dorée sur la tête, le drapeau britannique (Union Jack) sur les épaules, pose à côté d'un poster de Charles grandeur nature. Une femme a opté pour un costume de beefeater, du nom de ces gardes devenus un symbole du Royaume-Uni.

Cinq copines, de joyeuses sexagénaires, en tailleur veste pantalon recouvert de centaines d'Union Jack, ont passé la nuit sous la tente. Elles sont habituées : elles étaient déjà là l'an dernier pour le jubilé de platine d'Elizabeth II, célébrant ses 70 ans de règne, et aussi pour les funérailles de la reine en septembre.

Des journalistes du monde entier, certains en direct à la télévision, zigzaguent entre les tentes. Les "bobbies", les policiers londoniens, orientent, souriants, cette petite foule, qui ne va cesser de grossir. Des groupes de touristes de passage observent, épatés, le spectacle.

>> Ecouter l'intervention de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

Après le coronation chicken, le poulet poché servi pour le couronnement d'Elizabeth II en 1953, Charles et Camilla ont choisi une quiche aux épinards, fèves et estragon.

Pour la recette, en plus des épinards, des fèves et de l'estragon, il faut prévoir lait, crème fraîche, oeufs et bien sûr, cheddar.

C'est un plat qui "s'adapte facilement à différents goûts et préférences", vante la famille royale sur Twitter. "A manger chaud ou froid avec une salade verte et des pommes de terre nouvelles bouillies".

Le roi de 74 ans, qui se pose depuis des décennies en défenseur de l'environnement, et son épouse de 75 ans, ont donc choisi une recette végétarienne.

Une quiche généreuse dont la recette est partagée sur le site internet de la famille royale.

Le "coronation chicken", une institution

La quiche connaîtra-t-elle autant de succès que le coronation chicken d'Elizabeth II ou "poulet reine Elizabeth"? Ce poulet poché enrobé d'une sauce crémeuse au curry, servi au palais de Buckingham lors d'un banquet du couronnement de la reine en 1953, est devenu un classique de la gastronomie britannique.

Il est désormais proposé en plat préparé dans les supermarchés, comme garniture de sandwichs ou décliné en plusieurs variations dans les livres de cuisine.

>> Voir aussi à ce sujet le 12h45 de la RTS :

>> Ecouter aussi la recette du Short :

Jeanette Warke, inconditionnelle de la monarchie, ne compte pas manquer cet événement. La RTS l'a rencontrée dans sa ville natale de Derry.

>> Ecouter le reportage du 12h30 :

AFP - Ben Stansall

Graham Smith, le président de "Republic", ne s'en cache pas: le couronnement en grande pompe d'un roi peu populaire, en pleine crise du coût de la vie, est "une énorme opportunité" pour être entendu.

S'appuyant sur des sondages récents, il évoque auprès des journalistes un "tournant": les dons de sympathisants sont en forte hausse, le terrain "est plus fertile" et les gens "plus disposés à écouter" les idées longtemps inaudibles que son mouvement porte depuis quarante ans.

"Soutien tiède"

D'autant que pour Graham Smith, la famille royale "a perdu sa star", la reine Elizabeth II décédée l'année dernière et qui, pour beaucoup, incarnait à elle seule la monarchie.

Logiquement, le mouvement encore marginal souhaite profiter du contexte pour occuper le terrain. Plus actif que jamais sur les réseaux sociaux, le groupe mobilise aussi sa base (130'000 personnes inscrites en ligne selon Graham Smith) avec des mails réguliers concernant les protestations à venir.

"Not My King"

Depuis quelques semaines, des pancartes jaunes - la couleur du mouvement - barrées d'un "Not My King" (pas mon roi, en français) en noir fleurissent au gré des visites de Charles III dans le pays, comme récemment à York et à Liverpool. Ces protestations étaient inimaginables sous Elizabeth II.

Selon un récent sondage YouGov, la majorité des Britanniques (58%) est toujours favorable au maintien de la monarchie. Mais pour Graham Smith, il s'agit d'un "soutien plutôt tiède et indifférent".

Les pro-République préfèrent mettre en avant la montée du sentiment républicain chez les plus jeunes. Selon le sondage YouGov, seuls 32% des 18-24 ans sont favorables à la monarchie contre 38% qui souhaitent un chef d'Etat élu (et 30% sont sans opinion).

Le jour du couronnement, le mouvement "ne prévoit absolument pas de perturber le déroulé de la procession", mais entend rassembler plus d'un millier de personnes à Trafalgar Square pour huer le cortège.

>> Le reportage du 19h30 :

Après avoir touché l'héritage de sa mère Elizabeth II, évalué à 360 millions de livres, la fortune de Charles III s'élèvera à 600 millions de livres (668 millions de francs), estime le Times.

Selon un proche de la famille royale cité par le quotidien, l'ancien prince de Galles a mené une politique ambitieuse d'investissements pour renflouer ses coffres après avoir divorcé de Diana.

Un duché très lucratif

La séparation lui coûte 17 millions de livres en 1996, mais Charles ne repart pas de zéro et peut compter sur les ressources du Duché de Cornouailles, dont il a reçu les bénéfices de l'accession de sa mère au trône en 1952 au décès de cette dernière en 2022.

Ce patrimoine a été mis en place au XIVe siècle pour donner une indépendance financière à l'héritier royal.

Concrètement, ce dernier ne possède pas les actifs de ce fonds, mais touche ses profits jusqu'à son accession au trône.

Sous sa houlette, la taille du duché a augmenté et dans son dernier rapport annuel, il compte plus d'un milliard de livres d'actifs, un record, pour des revenus reversés à l'héritier s'élevant à 23 millions de livres, soit une augmentation de plus de 40% en quinze ans.

Aucun impôt sur l'héritage

Ce revenu est désormais versé à son héritier William, mais il a eu le temps de remplir le compte de Charles avant même son héritage royal.

En raison d'une tradition vieille de plusieurs siècles et confirmée dans les années 1990 pour éviter de dissoudre le patrimoine royal, "il ne va payer aucun impôt sur l'héritage", précise Geoff Kertesz, avocat londonien spécialiste du patrimoine.

Mais le château de Balmoral, où la famille royale passe ses étés, et Sandringham, font partie des propriétés héritées par Charles, contrairement à Buckingham ou Windsor, demeures historiques de la famille royale, qui appartiennent à l'Etat.

Autre symbole historique de la monarchie britannique, les joyaux de la Couronne sont aussi propriété de la nation, et sont donc exclus des évaluations de la fortune royale, puisqu'ils représentent à eux seuls plusieurs milliards de livres.

La dotation de l'Etat

En revanche, l'Etat reverse au souverain une sovereign grant: une dotation pour le souverain d'un quart des revenus générés par le Crown Estate, vaste fonds composé d'actifs immobiliers comme de champs d'éoliennes en mer. Le reste revient au Trésor public.

La dotation royale a atteint 86,4 millions de livres pour 2021-2022.

Enfin, un troisième fonds vient compléter la fortune royale: le Duché de Lancaster, contrôlé par le souverain, et qui a rapporté à la reine 24 millions de livres en 2022.

Le quotidien inclut aussi des véhicules de luxe, techniquement détenus par l'Etat, mais utilisés par la famille royale.

S'ajoutent des oeuvres d'art, dont un tableau de Claude Monet, Le Bloc, acheté pour 2000 livres par la reine mère, la mère d'Elizabeth II, dans l'Après-Guerre et désormais évalué à vingt millions de livres.

Résultat, la fortune de Charles serait alors de 1,8 milliard de livres (deux milliards de francs).

>> Les explications dans le 19h30 :

A l'heure où Londres s'apprête à revivre un événement jamais vu depuis 1953, en ressuscitant la splendeur d'un autre temps, certains témoins privilégiés pourront comparer le couronnement de Charles III à celui d'Elizabeth II. C'est le cas de Lady Jane Rayne Lacey, demoiselle d'honneur de la reine.

Elle était aux premières loges, quelques pas derrière la reine, portant sa longue traîne dans l'abbaye de Westminster. Elle n'avait que 20 ans et avait été choisie pour être l'une des six demoiselles d'honneur de la monarque.

"Quelle chance j'ai eue! Il y avait tellement d'autres filles de lords qui aurait pu être sélectionnées", confie-t-elle à la RTS. Lady Jane explique que rien n'a été laissé au hasard ce jour-là. "Je crois que nous avons effectué quatorze répétitions générales, nous avons répété encore et encore les mêmes pas, les mêmes gestes, pour être parfaites."

>> En lire plus : "Quelle chance j'ai eue!": l'une des demoiselles d'honneur d'Elizabeth II se souvient du couronnement

Des sels cachés dans les gants

Les plus petites demoiselles d'honneur comme Lady Jane était placées plus près de la monarque, tandis que les plus grandes se tenaient sur des marches inférieures, ou plus loin derrière elle.

"J'avais la gorge serrée, car la reine paraissait plus jeune que 26 ans et si vulnérable", se souvient Lady Jane, qui confie avoir été particulièrement émue lors de la cérémonie de l'onction, lorsque la monarque fut bénie d'une huile sacrée, moment mystique de la cérémonie.

>> L'interview de Lady Jane Rayne Lacey :

>> Voir aussi l'interview de Robert Lacey :

Tamara Muncanovic, envoyée spéciale de la RTS à Londres, répond à toutes les questions des internautes sur le couronnement de Charles III.

Les dépenses totales de la cérémonie du couronnement du roi Charles III seraient cinq fois supérieures au couronnement de sa mère, Elizabeth II. Selon le quotidien britannique The Mirror, le coût est estimé à 250 millions de livres sterling, soit 278 millions de francs suisses.

Ce montant s'explique principalement par la part allouée aux moyens de sécurité de l'événement. Sur les 278 millions de francs de budget, 167 millions sont prévus pour la mise en place du dispositif de sécurité.

Plus de 2000 invités sont attendus, dont une centaine de chefs d'Etat, qui bénéficieront d'une escorte policière. Selon la police londonienne, plus de 11'000 membres des forces de l'ordre seront déployés dans la capitale britannique.