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Quinze morts après des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza

Douze morts après des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza. [KEYSTONE - FATIMA SHBAIR]
Douze Palestiniens, dont trois chefs du Jihad islamique, tués par des frappes israéliennes à Gaza / Le Journal horaire / 20 sec. / le 9 mai 2023
Quinze personnes, parmi lesquels trois chefs du Djihad islamique, mais aussi des enfants, selon les autorités locales, ont été tuées mardi avant l'aube dans des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

Ces raids, moins d'une semaine après l'annonce d'une trêve entre Israël et les combattants du Djihad islamique dans la bande de Gaza, font craindre une nouvelle spirale de violences, et l'armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km autour de ce territoire à rester près d'un abri, en cas de tirs de roquettes palestiniennes.

Selon l'armée, les frappes ont mobilisé 40 avions de combat et visé notamment trois commandants des Brigades Al-Qods, la branche armée du Djihad islamique, à Gaza même et à Rafah, à la frontière avec l'Egypte.

"Nous avons atteint les buts que nous voulions atteindre", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée. Le Djihad islamique, mouvement qu'Israël qualifie de "terroriste", a confirmé dans un communiqué la mort de trois responsables des Brigades Al-Qods.

Treize morts

Les frappes ont fait 15 morts, parmi lesquels "des enfants", et 20 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, sous le contrôle du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Nous avons fait le maximum possible pour concentrer" les frappes sur les activistes visés, a déclaré le colonel Hecht en réponse à une question sur la mort d'enfants, "s'il y a eu des morts tragiques, nous enquêterons dessus".

Condamnant un "lâche crime sioniste", le Djihad islamique a promis que "la résistance vengera les dirigeants" tués dans la nuit. Israël porte "la responsabilité des conséquences de cette escalade", a déclaré le porte-parole du Hamas.

Les frappes ont fait 12 morts, parmi lesquels "des enfants", et 20 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza. [KEYSTONE - FATIMA SHBAIR]
Les frappes ont fait 12 morts, parmi lesquels "des enfants", et 20 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza. [KEYSTONE - FATIMA SHBAIR]

"L'ennemi paiera le prix de son crime", affirme un autre communiqué au nom du chef (en exil) du Hamas Ismaïl Haniyeh et selon lequel "assassiner des dirigeants (de groupes palestiniens) n'apportera pas la sécurité à l'occupant, mais renforcera la résistance".

Les frappes aériennes ont commencé peu après 2h du matin (1h en Suisse) et duré près de deux heures.

Une trêve de 48 heures

Elles surviennent moins d'une semaine après l'annonce d'un trêve obtenue à la suite d'une médiation égyptienne au terme d'une nouvelle escalade de violence de moins de 48 heures entre l'armée israélienne et le Djihad islamique consécutive à la mort dans une prison israélienne d'un responsable de ce mouvement en grève de la faim.

Un Palestinien avait alors été tué par une frappe israélienne et des personnes blessées par des éclats de roquette palestinienne dans la ville israélienne de Sdérot.

Dans des communiqués diffusés dans la nuit, l'armée israélienne affirme qu'elle "continuera d'agir pour la sécurité des civils en Israël".

Depuis le début de l'année, au moins 120 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.

afp/vajo

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L'UE annule une réception pour éviter un ministre d'extrême droite

L'Union européenne a annoncé lundi l'annulation de la réception diplomatique prévue le 9 mai à Tel-Aviv pour la Journée de l'Europe après la décision du gouvernement israélien de s'y faire représenter par un ministre d'extrême droite, Itamar Ben Gvir.

"Malheureusement cette année nous avons décidé d'annuler la réception diplomatique car nous ne voulons pas offrir de plateforme à quelqu'un dont les vues sont en contradiction avec les valeurs défendues par l'Union européenne", a indiqué la délégation de l'Union européenne en Israël dans un communiqué.

"L'événement culturel pour le public israélien" sera quant à lui maintenu, précise le communiqué.

>> Lire aussi : Appel à la grève générale en Israël contre la réforme judiciaire

"Il est dommage que l'UE, qui prétend représenter la démocratie et le multiculturalisme, s'engage dans un clouage de bec peu diplomatique", a répliqué Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, dans un communiqué de ses services. "L'Etat d'Israël sera le seul à déterminer qui sont ses représentants", a-t-il ajouté.

Inculpé plus de 50 fois

Itamar Ben Gvir a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine, et condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme.

Fervent partisan de la colonisation juive en Cisjordanie - régulièrement condamnée par l'UE - il a plaidé à plusieurs reprises pour l'annexion de ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

>> Les explications dans La Matinale :

Itamar Ben Gvir. [KEYSTONE - ABIR SULTAN / POOL]KEYSTONE - ABIR SULTAN / POOL
L'UE annule une réception en Israël pour éviter un ministre d'extrême droite / La Matinale / 1 min. / le 9 mai 2023