"J'ai le plaisir de déclarer que l'épidémie ne constitue plus une urgence sanitaire internationale", a-t-il affirmé à la presse. "Nous voyons désormais des avancées continues dans le contrôle" de celle-ci, insiste-t-il, ajoutant toutefois que, comme pour le coronavirus, "le travail n'est pas terminé".
L'organisation va continuer de surveiller le virus, notamment dans les pays endémiques, et de soutenir l'accès à des vaccins ou des médicaments quand des indications sur l'efficacité de ceux-ci seront obtenues. Tout au long de l'épidémie, l'OMS n'a jamais recommandé de campagne d'immunisation massive.
La décision du directeur général jeudi a été prise au lendemain de la réunion du Comité d'urgence de l'organisation sur cette pathologie, qui l'a recommandée au patron de l'institution. C'est la seconde alerte maximale terminée en quelques jours après celle sur la pandémie de coronavirus la semaine dernière.
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Menace encore présente
Mais la menace sanitaire reste. "Les deux virus continuent de se propager et les deux continuent de tuer", a insisté le directeur général. Il déplore la diminution de la surveillance par de nombreux Etats membres, même s'il a rendu hommage aux autorités, de même qu'aux entreprises pharmaceutiques, pour leurs efforts. Il appelle à une réponse "robuste" et "durable".
Parmi les symptômes de la variole du singe, une fièvre se change rapidement en éruption cutanée. Très souvent sans conséquence, la pathologie ne dure que deux à trois semaines. En dehors des cas africains, la moitié des infections touchent des personnes qui souffrent de VIH. La propagation est surtout liée à des contacts sexuels dans la communauté homosexuelle.
Près de 88'000 cas et 150 décès
Au total, près de 88'000 cas et près de 150 victimes ont été identifiées dans 111 pays en un an. Le nombre d'infections a diminué de près de 90% lors des trois derniers mois. Mais le virus continue de se propager dans le Pacifique occidental. Des cas sont encore également observés en Afrique.
Outre le coronavirus et la variole du singe, l'OMS doit faire face à des dizaines d'urgences sanitaires sans qu'elles ne soient internationales. Chaque jour, "nous continuons à soutenir" différents pays, dit l'organisation.
ats/juma