Bannerukraine125
Publié Modifié

"Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on risque la prison pour une publication"

- Même si le peuple russe ne manifeste pas de soutien particulier à la guerre, il est difficilement enclin à montrer son opposition, en raison de la politique répressive du gouvernement et de l'absence d'exemple de manifestations les dernières décennies, a estimé Anna Colin Lebedev, chercheuse en sciences politiques, dans le 19h30 de la RTS vendredi.

- Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a accusé  les troupes régulières russes de "fuir" leurs positions près de Bakhmout en Ukraine, où Kiev a revendiqué une percée.

- De leur côté, les forces de Kiev disent avoir avancé de deux kilomètres autour de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est de l'Ukraine. L'armée russe a, elle, démenti jeudi soir toute "percée" de ses défenses par les forces ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine.

- La prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes est proche d'être conclue, a affirmé le ministre turc de la Défense, selon un communiqué transmis vendredi par son ministère.

- L'Union européenne a décidé vendredi de "réajuster" sa position vis-à-vis de la Chine. Cela afin de réduire sa dépendance économique et pousser Pékin à adopter une ligne plus dure avec Moscou sur l'Ukraine.

Suivi assuré par RTSinfo

04h45

Appel téléphonique entre Moscou et Pretoria

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ont exprimé vendredi, dans une conversation téléphonique, leur volonté d'"accentuer" leur coopération, selon le Kremlin. Cela au moment où les Etats-Unis accusent Pretoria d'avoir fourni des armes à Moscou.

Les deux dirigeants "ont exprimé leur volonté d'accentuer de nouveau les relations mutuellement bénéfiques dans divers domaines", a affirmé le Kremlin dans un communiqué qui ne mentionne pas les accusations de Washington.

Selon Moscou, cette conversation téléphonique a eu lieu "à l'initiative de la partie sud-africaine".

Cet entretien téléphonique intervient en pleines tensions entre l'Afrique du Sud et les Etats-Unis, qui accusent Pretoria d'avoir livré des armes à la Russie, pays qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire contre l'Ukraine.

22h00

Rheinmetall va réparer puis fabriquer des armes en Ukraine

Le fabricant allemand d'armement Rheinmetall va s'implanter en Ukraine en coopérant avec l'industrie militaire nationale pour réparer des véhicules militaires. Une première étape avant de fabriquer directement sur place, a-t-il annoncé vendredi.

Une coentreprise va voir le jour entre le groupe allemand, l'un des fabricants des chars Leopard, et l'entreprise publique ukrainienne Ukroboronprom - un conglomérat militaire appartenant à l'État, a indiqué Rheinmetall dans un communiqué.

"Dans une première étape conjointe avec Ukroboronprom, les activités dans le domaine de la réparation de véhicules militaires (...) doivent constituer la pierre angulaire de cette coopération", précise le communiqué.

Transfert de technologie

"Dans les phases ultérieures, la coopération se concentrera sur la fabrication conjointe de certains produits Rheinmetall en Ukraine sur la base d'un transfert de technologie complet", ajoute le groupe, qui envisage pour la suite que "de nouveaux systèmes militaires puissent également être développés conjointement" en Ukraine et exportés à l'étranger.

La coentreprise devrait être opérationnelle à partir de la mi-juillet. Rheinmetall a pour souci "de couvrir les besoins urgents [de l'Ukraine] le plus rapidement possible", a déclaré Armin Papperger, PDG de Rheinmetall, cité dans le communiqué.

Armin Papperger avait déjà dit mener des discussions avec le gouvernement ukrainien en vue de l'implantation d'une usine dans le pays.

21h30

L'UE veut "réajuster" sa position face à la Chine

L'Union européenne a décidé vendredi de "réajuster" sa position vis-à-vis de la Chine. Cela afin de réduire sa dépendance économique et pousser Pékin à adopter une ligne plus dure avec Moscou sur l'Ukraine.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé les grandes lignes de cette stratégie, présentée par Josep Borrell au cours d'une réunion informelle vendredi à Stockholm.

"Base de travail très solide"

Elle sera suivie samedi par une réunion avec les partenaires de la "zone indo-pacifique", un forum créé en 2021, mais dont sont absents deux acteurs, la Chine et Taïwan.

Le document exposant la nouvelle stratégie "a été considéré comme une base de travail très solide. Les remarques des ministres vont être prises en compte pour finaliser la proposition qui sera soumise aux dirigeants européens lors de leur sommet en juin", a annoncé Josep Borrell à l'issue de la réunion.

03h20

"La volonté du pouvoir russe est de ne pas inquiéter la population"

Entre les soldats russes qui fuiraient Bakhmout et le défilé du 9 mai à Moscou que certains observateurs analysent comme au rabais, la Russie rencontre plusieurs cas de conflictualité dans son armée, comme le montre le conflit du patron du groupe Wagner Evguéni Prigojine avec les institutions militaires, ou avec son peuple.

"La volonté du pouvoir russe, aujourd'hui, est de ne pas inquiéter la population", explique Anna Colin Lebedev, chercheuse en sciences politiques. "Le pouvoir balance entre la nécessité de mobiliser des combattants et celle de conserver l'attitude d’acceptation passive du peuple russe vis-à-vis de la guerre."

Même si les Russes ne sont pas "enthousiastes" face à la guerre, ils ne se mobilisent pas contre. "Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on peut risquer la prison pour une publication sur les réseaux sociaux", affirme la chercheuse.

"Contrairement à l’Ukraine, les Russes n’ont absolument aucune expérience de mobilisation de masse qui aurait été un succès", détaille Anna Colin Lebedev. "La stratégie du Russe ordinaire, qui a une famille à élever et une carrière à mener, est plutôt de se préserver de l'État, pour ne pas être affecté par sa politique - potentiellement violente à son égard."

>> Ecouter l'interview complet d'Anna Colin Lebedev dans le 19h30 :

La Russie faiblit: les précisions d'Anna Colin Lebedev
La Russie faiblit: les précisions d'Anna Colin Lebedev / 19h30 / 4 min. / le 12 mai 2023

02h00

Kiev et Moscou continuent leur guerre de l’information

Depuis plusieurs semaines, les Occidentaux espèrent voir l'Ukraine lancer une vaste opération militaire pour récupérer les territoires perdus. Ces 24 dernières heures, certaines déclarations ont pu laisser entendre que cette contre-offensive était en train de commencer.

Il y aurait de premiers signes sur le front Est, notamment à Bakhmout. Cette ville s'apprêtait à tomber totalement en main russe, mais Kiev affirme aujourd'hui avoir repris des territoires autour de la ville. Du côté russe, le patron de Wagner raconte que l'armée ukrainienne a entamé sa contre-offensive sur tout le front Est.

>> Voir le sujet sur Bakhmout dans le 19h30 :

À Bakhmout, l'armée russe semble en difficulté et des divisions s'étalent au grand jour
À Bakhmout, l'armée russe semble en difficulté et des divisions s'étalent au grand jour / 19h30 / 2 min. / le 12 mai 2023

Sauf que dans le même temps, le président ukrainien Zelensky assure, dans un entretien à la BBC, que son armée a encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d'ampleur. Guerre de l’information entre les deux pays, avec un objectif: tromper l'ennemi.

Par ailleurs, la Grande-Bretagne franchit un cap cette semaine, car elle s'engage à fournir à l'Ukraine des missiles longue portée. L'Ukraine pourra désormais attaquer des cibles russes à 250 km, alors que jusqu'ici elle n'avait pas de quoi frapper à plus de 70 km.

"On ne peut pas imaginer tuer tous les soldats russes, c'est absurde. Voilà pourquoi il nous faut nous en prendre aux stocks de munitions, aux chaînes de ravitaillement, à la logistique russe", explique un haut gradé ukrainien. Avec ces armes, les Ukrainiens pourront tenter par exemple de détruire le pont qui relie la Crimée à la Russie et que celle-ci utilise pour le ravitaillement de son armée.

>> Voir aussi le récit de Maurine Mercier, sur place à Bakhmout, dans l'émission Forum :

Premiers signes d’une contre-offensive militaire de l’Ukraine dans la ville de Bakhmout (vidéo)
Premiers signes d’une contre-offensive militaire de l’Ukraine dans la ville de Bakhmout (vidéo) / Forum / 2 min. / le 12 mai 2023

17h50

Bruxelles aide Kiev grâce aux taxes sur les avoirs russes gelés

Le gouvernement belge a annoncé vendredi le déblocage d'une nouvelle enveloppe de près de 100 millions d'euros pour soutenir l'Ukraine et sa population. Une aide piochée dans les revenus fiscaux engrangés sur les avoirs russes gelés en Belgique.

La moitié des 92 millions alloués le sera sous la forme de véhicules blindés, armements, munitions, avec de premières livraisons prévues "très rapidement", a précisé le gouvernement dans un communiqué.

L'autre moitié est destinée à la population civile, à l'aide humanitaire dispensée dans les grandes villes en coordination avec l'ONU, et à la "consolidation" de la présence diplomatique belge dans la région.

La Belgique va ouvrir deux postes diplomatiques à Chisinau en Moldavie, et Erevan, capitale de l'Arménie. La cheffe de la diplomatie Hadja Lahbib évoque notamment la nécessité d'"accompagner et protéger" les nombreux exilés ukrainiens en Moldavie, pays voisin.

17h40

Moscou dénonce la mesure britannique "extrêmement hostile"

La Russie a qualifié vendredi la décision prise par le Royaume-Uni de fournir des missiles à longue portée à Kiev de mesure "extrêmement hostile", accusant Londres de chercher une "aggravation sérieuse" du conflit.

La livraison de missiles de croisière Storm Shadow, annoncée jeudi, est "une mesure extrêmement hostile de Londres, qui vise à inonder davantage l'Ukraine d'armes et à provoquer une aggravation sérieuse de la situation", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

15h00

Evguéni Prigojine accuse l'armée russe de "fuir" Bakhmout

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a accusé vendredi les troupes régulières russes de "fuir" leurs positions près de Bakhmout en Ukraine, où Kiev a revendiqué une percée, estimant que les défenses "s'effondrent" et que l'état-major russe "édulcore" la situation.

Le patron de Wagner Evguéni Prigojine. [Keystone/AP]
Le patron de Wagner Evguéni Prigojine accuse l'armée russe de "fuir" près de Bakhmout. [Keystone/AP]

"Il y a eu tout simplement une fuite des unités du ministère de la Défense sur les flancs" à Bakhmout, a dit Evguéni Prigojine dans une vidéo. "Les tentatives du ministère de la Défense dans le champ informationnel d'édulcorer la situation mènent et mèneront vers une tragédie globale pour la Russie", a-t-il affirmé.

Le groupe paramilitaire russe Wagner, qui dirige l'assaut terrestre de Moscou contre Bakhmout, s'est récemment plaint de pénuries de munitions et a menacé de se retirer s'il ne reçoit davantage de soutien de Moscou.

L'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé aux Etats-Unis, a indiqué vendredi dans une analyse que Kiev avait "probablement percé certaines lignes russes lors de contre-attaques près de Bakhmout".

La bataille pour Bakhmout (environ 70'000 habitants avant la guerre), ville dévastée et contrôlée à environ 80% par les forces russes, est la plus longue et la plus meurtrière depuis le début de l'invasion russe lancée en février 2022.

14h15

Le président Volodymyr Zelensky attendu samedi à Rome

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu samedi à Rome pour des rencontres avec les dirigeants politiques et vraisemblablement avec le pape François pour sa première visite en Italie depuis l'invasion russe.

Un porte-parole de la présidence italienne a confirmé à l'AFP que le chef de l'Etat Sergio Mattarella rencontrera Volodymyr Zelensky, sans donner d'autres détails pour des raisons de sécurité.

Une source du Vatican a également déclaré qu'une rencontre de Volodymyr Zelensky avec le pape François était "possible".

14h00

Le gouvernement britannique "déçu" que Zelensky soit empêché de parler à l'Eurovision

Le gouvernement britannique s'est dit "déçu" que les organisateurs du concours Eurovision de la chanson aient décidé d'empêcher le président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'exprimer samedi durant la finale de l'événement à Liverpool.

"Le Premier ministre pense qu'il aurait été correct pour le président Zelensky de parler durant l'événement", a déclaré un porte-parole du Premier ministre.

"Les valeurs et libertés pour lesquelles le président Zelensky et le peuple ukrainien se battent en Ukraine ne sont pas politiques, mais fondamentales", a ajouté le porte-parole.

Les organisateurs de l'Eurovision eux-même l'"ont reconnu l'an dernier en suspendant la participation de la Russie à la compétition", a encore insisté Downing Street.

La Russie a été exclue du concours cette année, comme lors de l'édition 2022.

13h00

La Russie dit avoir repoussé une offensive sur un front long de 95 km dans l'est

L'armée russe a affirmé avoir repoussé 26 attaques ukrainiennes sur un front long de 95 kilomètres dans le secteur de Soledar, dans l'est de l'Ukraine, près de la ville-symbole de Bakhmout, au moment où une vaste offensive de Kiev se profile.

"Dans la direction tactique de Soledar, l'ennemi a mené hier (jeudi) une offensive sur toute la ligne de contact, d'une longueur de plus de 95 kilomètres. Les unités de l'armée ukrainienne ont mené 26 attaques impliquant plus de 1000 militaires et jusqu'à 40 chars", a indiqué le ministère russe de la Défense.

"Toutes les attaques des unités ukrainiennes ont été repoussées. Aucune percée de la défense des forces russes n'a pas été permise", ajoute le ministère.

L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier ces informations de source indépendante.

La localité de Soledar, conquise en janvier par les forces russes, est située à une dizaine de kilomètres au nord de Bakhmout.

09h50

Le représentant spécial de la Chine va se rendre en Ukraine

La Chine s'active sur la crise ukrainienne: elle a indiqué qu'elle enverra à partir de lundi un représentant spécial en Ukraine, Russie et dans d'autres pays européens afin d'y discuter d'un "règlement politique".

Si le géant asiatique appelle régulièrement au respect de la souveraineté des Etats, il n'a jamais condamné publiquement le président russe Vladimir Poutine pour son invasion du territoire ukrainien.

Pékin se présente comme partie neutre dans le conflit et entend jouer un rôle de médiateur, même si sa position de proche partenaire économique et diplomatique de Moscou le disqualifie aux yeux de certaines capitales européennes.

"A partir du 15 mai, l'ambassadeur Li Hui, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiatiques, se rendra en Ukraine, Pologne, France, Allemagne et Russie", a indiqué Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"Il s'entretiendra avec chacune de ces parties d'un règlement politique de la crise ukrainienne", a-t-il souligné devant la presse.

09h20

La prolongation de l'accord sur les céréales ukrainiennes est proche d'être conclue

La prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes est proche d'être conclue, a affirmé le ministre turc de la Défense, selon un communiqué transmis vendredi par son ministère.

Ankara a été l'un des acteurs clés de la conclusion de l'accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier pour 120 jours par l'ONU, l'Ukraine, la Russie et la Turquie.

L'accord a permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre et a été reconduit pour quatre mois. Il arrive à expiration le 18 mai et la Russie n'a pas donné son aval à un troisième renouvellement.

Utiliser "comme d'une arme"

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient appelé conjointement mardi à la prolongation de l'accord, dénonçant le fait que la Russie continue d'user de la nourriture "comme d'une arme".

La Russie dénonce la non application d'un deuxième accord avec l'Ukraine pour permettre ses propres exportations de céréales et d'engrais.

Moscou se plaint de ne pas pouvoir vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant notamment les secteurs financiers et logistiques.

L'Ukraine est l'un des principaux producteurs de céréales au monde.

09h00

L'Ukraine dit avoir repris jusqu'à deux kilomètres autour de Bakhmout

Les forces de Kiev ont avancé de deux kilomètres autour de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est de l'Ukraine, a annoncé la vice-ministre ukrainienne de la Défense.

"L'ennemi a subi des pertes humaines importantes. Nos forces de défense ont progressé de deux kilomètres près de Bakhmout", a affirmé Ganna Malyar dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. "Nous n'avons perdu aucune position dans Bakhmout cette semaine", a-t-elle ajouté.

Ces déclarations interviennent après qu'un autre haut responsable militaire ukrainien a déclaré mercredi que les forces russes avaient reculé de certaines zones proches de Bakhmout suite à des contre-attaques des forces de Kiev.

Mais la Russie a nié jeudi soir toute percée de ses défenses par les forces ukrainiennes. "Les déclarations diffusées par des chaînes Telegram individuelles sur des 'percées des défenses' qui auraient eu lieu dans diverses parties de la ligne de contact ne correspondent pas à la réalité", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Le ministère russe n'a cependant pas mentionné les informations faisant état d'un recul russe près de Bakhmout, se contentant d'indiquer que "des détachements d'assaut continuent de libérer la partie Ouest" de la ville où sont situées les dernières poches ukrainiennes.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur l'éventuelle contre-attaque ukrainienne :

L’Ukraine a besoin de temps avant la prochaine contre-offensive, admet son président Volodymyr Zelensky
L’Ukraine a besoin de temps avant la prochaine contre-offensive, admet son président Volodymyr Zelensky / 19h30 / 1 min. / le 11 mai 2023

07h30

Malgré l'expulsion de Moscou, les Russes sont encore au Conseil de l'Europe

Plus d'un an après l'expulsion de la Russie du Conseil de l'Europe, plusieurs dizaines de citoyens russes continuent de travailler au sein de l'institution. Pour l'Ukraine qui figure parmi les 46 Etats membres, leur présence sape la crédibilité de  l'organisation, vigie des droits de l'homme sur le continent.

"Nous souhaitons que seuls les ressortissants des Etats membres travaillent au sein de l'institution. En tant qu'Ukrainien, jamais je ne prétendrais travailler pour l'Union européenne ou l'Otan", deux organisations dont Kiev n'est pas membre, a déclaré le représentant permanent adjoint de l'Ukraine, Viktor Nikitiuk.

Cette position est partagée par une douzaine de pays, à l'image de l'Estonie ou de la Lettonie, qui ont jugé "intolérable" le maintien d'employés russes dans les différents services du Conseil de l'Europe, où travaillent plus de deux mille personnes.

Une "vulnérabilité"

"Il y a une vulnérabilité au sein de l'organisation", analyse un diplomate. "On ne peut pas être sûr que des informations ne seront pas transmises clandestinement et on ne sait pas le mal que cela pourrait causer".

Mais le secrétariat général, craignant notamment des répercussions judiciaires à d'éventuels licenciements, a fait un choix intermédiaire: concernant les salariés russes sous contrat à durée déterminée, leurs contrats ne sont pas renouvelés.

Les 46 pays membres du Conseil de l'Europe se réunissent mardi à Reykjavik, pour un sommet largement consacré à la guerre en Ukraine.

05h15

Volodymyr Zelensky empêché de s'exprimer durant la finale de l'Eurovision

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne pourra pas s'exprimer par l'intermédiaire d'un message vidéo lors de la finale de l'Eurovision de la chanson, a indiqué jeudi l'organisateur. Ce dernier invoque les règles de l'événement.

"Un des piliers de la compétition est la nature non politique de l'événement. Ce principe interdit les déclarations politiques ou assimilées durant le concours", a expliqué l'European Broadcasting Union (EBU), qui organise le concours.

Le concours se tient cette année à Liverpool, dans le nord de l'Angleterre, le Royaume-Uni s'étant proposé d'héberger l'Eurovision à la place de l'Ukraine, vainqueur l'an dernier. A ce titre, l'Ukraine aurait dû organiser l'événement, mais qui a dû y renoncer du fait de l'invasion russe.

04h45

L'armée russe dément toute "percée" des Ukrainiens à Bakhmout

L'armée russe a démenti jeudi soir toute "percée" de ses défenses par les forces ukrainiennes dans la région de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine.

Plusieurs blogueurs militaires prorusses suivant la situation sur le terrain ont fait part de mouvements de troupes ukrainiennes et de l'abandon par les soldats russes de positions.

"Les déclarations diffusées par des chaînes Telegram individuelles sur des 'percées des défenses' qui auraient eu lieu dans diverses parties de la ligne de contact ne correspondent pas à la réalité", a affirmé le ministère russe de la défense.

Il a assuré dans son bilan journalier avoir repoussé quelques attaques et opérations de reconnaissance ukrainiennes sur le front, sans que leur nombre diffère avec ce qui est rapporté les jours et semaines précédentes.

Selon le ministère russe, la seule bataille en cours en fin de soirée se déroulait près de Malynivka dans la région de Donetsk, impliquant aviation et artillerie.

02h45

Kiev demande le soutien des pays d'Amérique latine

Le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kuleba a demandé jeudi à l'ensemble des pays d'Amérique latine de soutenir son pays et de condamner "l'agression" de la Russie. Il s'est rendu au Guatemala pour une visite de deux jours.

Dmytro Kuleba, a fustigé l'attitude de "neutralité" de plusieurs pays d'Amérique latine, estimant que celle-ci favorise "la poursuite de l'agression" par la Russie. "Nous pensons que les pays d'Amérique latine devraient adopter l'attitude du Guatemala et [...] condamner l'agression", a-t-il martelé.

Le Guatemala est l'un des rares pays latino-américains à avoir apporté son soutien à l'Ukraine dès le début de l'invasion russe le 24 février 2022. Cinq mois après, le président guatémaltèque Alejandro Giammattei s'était même rendu à Kiev en signe de solidarité.

SAMEDI 12 MAI

Retour sur les événements de vendredi

>> Retrouvez dans le détail le suivi des événements de vendredi : "Les Russes ne prendront pas la parole dans une société où l'on risque la prison pour une publication"