Benjamin Brière, 37 ans, très diminué par une grève de la faim, avait été arrêté en mai 2020 accusé d'espionnage, après avoir pris des photographies de zones interdites avec un drone. Bernard Phelan, 64 ans, consultant en tourisme, également malade, avait été arrêté le 3 octobre 2022 pour atteinte à la sécurité nationale.
Les deux hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, ont été libérés officiellement pour raisons humanitaires. Ils ont bénéficié d'une "prise en charge médicale dès leur sortie de prison", a précisé la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
"Il était temps que cette libération intervienne avant qu'une catastrophe ne survienne", a confié à l'AFP Philippe Valent, avocat de Benjamin Brière, évoquant "un vrai risque vital".
Quatre ressortissants européens détenus
"Nous allons continuer à travailler en Européens à la libération de nos ressortissants, ils sont encore quatre, et tous les ressortissants européens, trop nombreux hélas, détenus sans raisons en Iran", a assuré Catherine Colonna au cours d'un point de presse avec son homologue irlandais Micheal Martin en marge d'une réunion ministérielle européenne à Stockholm.
Depuis des mois, la France dénonce ces détentions arbitraires parlant d'"otages d'Etat". D'autres pays européens et des défenseurs des droits humains accusent Téhéran de détenir des dizaines d'étrangers dans une stratégie de chantage à l'Occident.
Face à un régime qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, la marge de manoeuvre pour libérer les Occidentaux s'est réduite, dans le contexte des manifestations contre Téhéran qui ont suivi la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini.
rad avec afp