Un cessez-le-feu aurait été conclu entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza
L'Egypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, a obtenu l'accord des parties sur une trêve commençant à 19h00 GMT, selon un responsable sécuritaire égyptien et une source palestinienne proche des discussions
Un responsable gouvernemental israélien a refusé de faire le moindre commentaire à l'issue d'une journée marquée par de nouvelles violences. Plusieurs roquettes ont encore été tirées vers 21h15 (18h15 GMT) à partir de Gaza.
L'escalade meurtrière, la plus violente entre Gaza et Israël depuis août 2022, a commencé mardi par des raids aériens ayant permis à Israël d'éliminer trois commandants militaires du Djihad islamique, mouvement qualifié aussi de "terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne.
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Faire pression sur Israël
A Gaza, territoire sous blocus israélien depuis la prise de pouvoir du mouvement islamiste Hamas en 2007, le ministère de l'Intérieur a accusé Israël de concentrer ses frappes "sur des objectifs civils et des bâtiments résidentiels", et appelé les organisations de défense des droits de l'Homme locales et internationales à "faire pression [sur Israël] pour qu'il cesse [ses] crimes [relevant] de la justice internationale".
A Tel-Aviv, plus de 2000 manifestants et manifestantes israéliens ont défilé samedi soir. Nombre d'entre eux brandissaient des drapeaux palestiniens ou des pancartes "Stop à la guerre".
Les forces armées israéliennes disent avoir touché depuis mardi 371 "cibles terroristes" et que plus de 1230 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël, dont plus de 370 ont été interceptées par le système de défense antiaérien, qui ne se déclenche normalement que lorsque les roquettes menacent des zones habitées.
35 morts, dont 7 mineurs palestiniens
Selon l'armée israélienne, une roquette palestinienne est tombée dans l'après-midi sur une zone agricole israélienne à Shokeda, à moins de dix kilomètres de la bande de Gaza, blessant un ouvrier palestinien dont la mort a ensuite été annoncée à l'hôpital.
Ce décès porte à 34 le nombre des Palestiniens tués dans les affrontements entre Israël et Gaza depuis mardi. Parmi eux figurent six commandants militaires du Djihad islamique, des combattants de ce mouvement, et d'autres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), autre groupe armé. Côté israélien, une octogénaire a été tuée jeudi à Rehovot, dans le centre d'Israël.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a confirmé la mort d'au moins 13 civils palestiniens parmi lesquels sept mineurs. L'armée israélienne affirme que quatre civils, dont trois mineurs, ont été tués par des roquettes palestiniennes tombées sur la bande de Gaza.
Plusieurs guerres depuis 2008
La bande de Gaza, territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage où vivent 2,3 millions de Palestiniens, a été le théâtre de plusieurs guerres avec Israël depuis 2008.
En août 2022, trois jours d'affrontements entre Israël et le Djihad islamique avaient causé la mort de 49 Palestiniens, dont au moins 19 enfants d'après l'ONU. Plus d'un millier de roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, faisant trois blessés.
Des violences ont également eu lieu dans le nord de la Cisjordanie, où deux combattants palestiniens ont été tués samedi matin lors d'un raid de l'armée israélienne. Un troisième Palestinien a été abattu dans l'après-midi, selon l'armée, après avoir tenté d'attaquer des policiers avec un couteau.
afp/mera