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La grève prévue par les cheminots allemands dès dimanche soir n'aura finalement pas lieu

Une grève dans les transports publics avait déjà fait rage en Allemagne le 6 mars 2023. [Keystone - Martin Gerten]
Une grève dans les transports publics avait déjà fait rage en Allemagne le 6 mars 2023. - [Keystone - Martin Gerten]
Le syndicat des cheminots allemands a renoncé samedi à un mouvement de grève national des trains au sujet des salaires, prévu pour démarrer dimanche soir. Cela après un accord avec la compagnie ferroviaire pour redémarrer les négociations.

"La grève est évitée, des millions d'usagers peuvent souffler", a indiqué la compagnie publique Deutsche Bahn dans un communiqué. Cette dernière et le syndicat des cheminots (EVG) ont accepté un compromis proposé par un tribunal, devant lequel la direction de la Deutsche Bahn avait déposé un recours contre la grève.

Il prévoit que les deux parties vont retourner "rapidement" et "de manière constructive" à la table des négociations, avec la volonté de trouver cette fois "bientôt" un accord, selon le communiqué.

Quelques perturbations maintenues

Le mouvement de grève national sur l'ensemble du réseau devait débuter dimanche soir à 22h00 et s'achever dans la nuit de mardi à mercredi. La Deutsche Bahn a toutefois indiqué qu'il y aurait quand même des perturbations à attendre en raison de la complexité au dernier moment de planifier à nouveau tout le trafic d'ici dimanche soir.

Côté suisse, les CFF ont indiqué samedi soir qu'ils remplaceraient les trains de la Deutsche Bahn assurant des tronçons en Suisse et qui seraient quand même supprimés malgré le renoncement à la grève. Mais uniquement sur le territoire helvétique.

>> Relire : Les CFF s'arrêteront à la frontière à cause d'une grève en Allemagne

Revendications

De précédents arrêts de travail des cheminots, d'une durée de 24 heures, fin mars et en avril, avaient paralysé les transports ferroviaires dans la première économie européenne, touchant massivement la Deutsche Bahn.

L'EVG exige une augmentation de 12% sur douze mois pour les salariés, ou une hausse minimum de 650 euros brut par mois. La DB affirme proposer 10% d'augmentation de salaire ainsi qu'une prime de compensation de l'inflation. Mais les discussions bloquaient notamment sur les salaires des cheminots les plus faibles.

L'EVG défend les intérêts de quelque 230'000 employés d'une cinquantaine d'entreprises de transport - essentiellement ferroviaire - dans le pays, dont la principale est la DB.

Même si l'inflation a ralenti à 7,2% en avril en Allemagne, loin du pic de 8,8% d'octobre dernier, elle reste très élevée.

Forte mobilisation sociale

Cet appel à cesser le travail s'inscrit dans un contexte de forte mobilisation sociale en Allemagne, où les grèves pour les salaires se sont multipliées depuis le début de l'année, des écoles aux hôpitaux, en passant par la Poste.

Le patronat s'inquiète des conséquences de ces mouvements sociaux alors que la conjoncture est fragile en Allemagne, avec une stagnation de l'activité économique.

ats/juma

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