Le chef d'Etat conservateur était menacé par une procédure en destitution, ouverte mardi par l'opposition de gauche majoritaire au Parlement monocaméral.
Selon le communiqué diffusé par ses services, il a décidé de "dissoudre l'Assemblée nationale en raison de la grave crise politique et des troubles intérieurs".
Guillermo Lasso est accusé par ses opposants de malversations dans le cadre d'un contrat public portant sur le transport de pétrole brut. Mardi face aux députées et aux députés, il avait plaidé sa "totale, évidente et incontestable innocence".
Elections anticipées
Selon la Constitution, le Conseil national électoral (CNE) doit désormais convoquer des élections législatives et présidentielle anticipées dans un délai maximal de sept jours, pour compléter l'actuel mandat de quatre ans.
"C'est une décision démocratique, non seulement parce qu'elle est constitutionnelle, mais aussi parce qu'elle rend au peuple équatorien la possibilité de décider", a affirmé Guillermo Lasso à la télévision nationale.
Deuxième tentative de destitution
Il pourra gouverner jusqu'à l'installation de la nouvelle Assemblée en prenant des décrets-lois d'urgence économique, soumis toutefois à un avis favorable de la Cour constitutionnelle.
En juin, des députés avaient déjà essayé de destituer Guillermo Lasso au moment des violentes manifestations indigènes contre la hausse du coût de la vie. Il leur avait alors manqué 12 voix pour aboutir.
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ats/jop