Les violentes intempéries qui ravagent l'Emilie-Romagne ont fait quatorze morts et transformé en rivières les rues des villes, a annoncé samedi la région d'Emilie-Romagne.
Les averses ne connaissant pas de répit, les autorités régionales ont prolongé jusqu'à dimanche l'alerte rouge météo.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a annoncé samedi qu'elle quitterait prématurément le sommet du G7 à Hiroshima au Japon pour rentrer en Italie et faire face à la crise.
"Franchement, je ne peux pas rester aussi loin de l'Italie dans un moment aussi compliqué", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, remerciant les 5000 personnes - membres des équipes de secours et bénévoles - qui aident les sinistrés affectés par les inondations.
Des dégâts de grande ampleur
Les inondations ont provoqué plus de 305 glissements de terrain et endommagé ou coupé plus de 500 routes dans la région.
Le maire de Bologne Matteo Lepore a déclaré samedi qu'il faudrait "des mois, et dans certains endroits peut-être des années" pour réparer les routes et les infrastructures.
Facture de plusieurs milliards d'euros
Selon les autorités, les dommages s'élèveraient à plusieurs milliards d'euros rien que pour les routes qui ont été emportées par des glissements de terrain. Les dégâts sont très lourds également dans l'agriculture. Quelque 5000 exploitations sont touchées. Et selon les premières estimations, en raison des terrains inondées, 400'000 tonnes de blé tendre ont été perdues dans cette région qui assure un tiers de la production italienne.
Quant aux arbres fruitiers, une bonne partie d'entre eux devront être arrachés et replantés car les racines ont été asphyxiées par l'eau. Ce sont quatre ou cinq années de récoltes qui vont ainsi être perdues à la suite de ce qu'on appelle déjà en Emilie-Romagne les "inondations du siècle".
Et si sur place, les habitants d'Emilie-Romagne sont à l'oeuvre pour nettoyer et faire repartir au plus vite la région, à Rome, les partis politiques se renvoient la responsabilité du désastre. L'ancien président du conseil Matteo Renzi accuse notamment son successeur et leader des 5 étoiles Giuseppe Conte d'avoir en 2018 mis au rebut son plan hydrogéologique de 8 milliards d'euros prévu pour construire des digues, des canaux et des remblais.
Sujet radio: Eric Joszef
cab avec ats