Face à Kyriakos Mitsotakis, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, veut reprendre les rênes du pays après un premier mandat de 2015 à 2019 marqué par un bras de fer avec l'Union européenne puis la capitulation lors de houleuses négociations pour sauver la Grèce du marasme financier.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (06h00 en Suisse) et doivent fermer à 19h00. Depuis des mois, les sondages accordent une avance confortable au dirigeant conservateur de Nouvelle-Démocratie (ND), entre 5 et 7 points.
Pas de coalition pour Mitsotakis
ND est ainsi créditée de 32,7% des intentions de vote et Syriza de 26%, selon un sondage de la société Arco jeudi. En troisième position, le parti socialiste Pasok-Kinal pourrait récolter 8,3% des suffrages. Mais un tel score pour la droite ne lui permettrait pas de gouverner seule. Le parti arrivant en tête doit en effet obtenir 45% des voix pour obtenir une majorité au Parlement,
Or, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, a exclu de former une coalition, dans un pays dont la culture politique ne repose pas sur le compromis. Alexis Tsipras, 48 ans, a déjà fait des appels du pied au dirigeant du Pasok-Kinal, Nikos Androulakis, mais celui-ci a formulé des exigences.
En cas d'impossibilité de former un attelage gouvernemental, ce que nombre d'analystes prédisent, un nouveau scrutin devra être convoqué à la fin juin ou au début juillet.
Croissance de 6%
En tournée électorale de la Crète à la frontière turque, Kyriakos Mitsotakis, omniprésent à la télévision, n'a cessé de brandir son bilan économique.
Chômage en baisse, croissance de près de 6% l'an dernier, retour des investissements et envolée du tourisme, l'économie a repris des couleurs après les années de crise aiguë et de plans de sauvetage européens.
Baisse du pouvoir d'achat
Mais la baisse du pouvoir d'achat et les difficultés à boucler les fins de mois restent les principales préoccupations d'une population qui a consenti de douloureux sacrifices ces dix dernières années.
Le pays ploie toujours sous une dette publique de plus de 170% de son PIB.
Fin février, la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts a réveillé la colère qui ronge la Grèce depuis la crise et déclenché des manifestations contre le gouvernement conservateur accusé de négligences en matière de sécurité sur le réseau ferré.
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agences/lan