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Les Grecs appelés aux urnes pour des législatives à l'issue incertaine

Les Grecs appelés aux urnes pour des législatives à l'issue incertaine
Les Grecs appelés aux urnes pour des législatives à l'issue incertaine / Forum / 2 min. / le 21 mai 2023
Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en Grèce, où les citoyens sont appelés à renouveler leur Parlement. Le premier ministre de droite sortant part favori du scrutin, dont l'issue pourrait toutefois le contraindre à une nouvelle élection faute de majorité stable.

Face à Kyriakos Mitsotakis, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, veut reprendre les rênes du pays après un premier mandat de 2015 à 2019 marqué par un bras de fer avec l'Union européenne puis la capitulation lors de houleuses négociations pour sauver la Grèce du marasme financier.

Alexis Tsipras et Kyriakos Mitsotakis, candidats aux législatives en Grèce. [Reuters - Alexandros Avramidis]
Alexis Tsipras et Kyriakos Mitsotakis, candidats aux législatives en Grèce. [Reuters - Alexandros Avramidis]

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (06h00 en Suisse) et doivent fermer à 19h00. Depuis des mois, les sondages accordent une avance confortable au dirigeant conservateur de Nouvelle-Démocratie (ND), entre 5 et 7 points.

Pas de coalition pour Mitsotakis

ND est ainsi créditée de 32,7% des intentions de vote et Syriza de 26%, selon un sondage de la société Arco jeudi. En troisième position, le parti socialiste Pasok-Kinal pourrait récolter 8,3% des suffrages. Mais un tel score pour la droite ne lui permettrait pas de gouverner seule. Le parti arrivant en tête doit en effet obtenir 45% des voix pour obtenir une majorité au Parlement,

Or, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, a exclu de former une coalition, dans un pays dont la culture politique ne repose pas sur le compromis. Alexis Tsipras, 48 ans, a déjà fait des appels du pied au dirigeant du Pasok-Kinal, Nikos Androulakis, mais celui-ci a formulé des exigences.

En cas d'impossibilité de former un attelage gouvernemental, ce que nombre d'analystes prédisent, un nouveau scrutin devra être convoqué à la fin juin ou au début juillet.

Croissance de 6%

En tournée électorale de la Crète à la frontière turque, Kyriakos Mitsotakis, omniprésent à la télévision, n'a cessé de brandir son bilan économique.

Chômage en baisse, croissance de près de 6% l'an dernier, retour des investissements et envolée du tourisme, l'économie a repris des couleurs après les années de crise aiguë et de plans de sauvetage européens.

Baisse du pouvoir d'achat

Mais la baisse du pouvoir d'achat et les difficultés à boucler les fins de mois restent les principales préoccupations d'une population qui a consenti de douloureux sacrifices ces dix dernières années.

Le pays ploie toujours sous une dette publique de plus de 170% de son PIB.

Fin février, la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts a réveillé la colère qui ronge la Grèce depuis la crise et déclenché des manifestations contre le gouvernement conservateur accusé de négligences en matière de sécurité sur le réseau ferré.

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agences/lan

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