Le chef de l'Etat colombien a communiqué la fin de la trêve dans quatre régions du pays, via son compte Twitter: "Nous faisons savoir que le cessez-le-feu bilatéral en cours actuellement avec ce groupe armé", qui n'a pas accepté l'accord de paix de 2016, "dans les départements de Meta, Caquetá, Guaviare et Putumayo est suspendu et que toutes les opérations offensives sont réactivées".
Quatre mineurs autochtones ont été tués en Amazonie par des dissidents de l'ancienne guérilla, a annoncé dimanche le bureau du Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits.
Les quatre "enfants et adolescents" ont été tués à la frontière entre les départements de Caquetá et d'Amazonas par des membres du front appartenant au principal groupe dissident des anciennes FARC (forces armées révolutionnaires de Colombie). L'âge des mineurs assassinés n'a pas été précisé.
Un acte "atroce"
Ces mineurs avaient été enrôlés par la faction de rebelles qui s'était retirée du pacte de paix ayant désarmé les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2017, selon un rapport des communautés indigènes de la région.
Il s'agit d'un "acte atroce qui remet en question la volonté de construire un pays pacifique. Rien ne peut justifier ce type de crime", a estimé le président Gustavo Petro.
Dans le cadre d'un ambitieux plan de "paix totale" pour la Colombie, le président de gauche Gustavo Petro, élu à l'été 2022, tente depuis plusieurs mois de négocier avec les guérillas et autres groupes armés actifs dans les provinces du pays, souvent liés au narcotrafic.
>>Écouter aussi le sujet de la Matinale sur le rôle de la Suisse en tant qu'intermédiaire dans les pourparlers de paix en Colombie:
afp/thc