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Marine Le Pen se défend de toute soumission à des influences russes

Marine Le Pen a été entendue à l'Assemblée sur de possibles ingérences russes. [afp - Quentin de Groeve]
Marine Le Pen se défend de toute soumission à des influences russes / Le Journal horaire / 26 sec. / le 24 mai 2023
La dirigeante française d'extrême droite Marine Le Pen a rejeté mercredi devant l'Assemblée nationale les soupçons de collusion avec la Russie, récusant notamment toute idée de contrepartie pour un prêt accordé à son parti par une banque tchéco-russe.

"Si cela m'avait engagée à quoi que ce soit, je n'aurais pas signé" ce prêt de neuf millions d'euros contracté en 2014, a assuré Marine Le Pen, lors d'une audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.

"Je signe un prêt avec une banque, je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine", le président russe, a martelé la candidate malheureuse au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron en 2017 et en 2022.

Ses adversaires accusent le RN, premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale, d'être un agent de l'influence russe en France et s'appuient notamment sur un prêt accordé en 2014 à l'ex-Front national par une banque tchéco-russe et sur le soutien apporté dans le passé par Marine Le Pen à Vladimir Poutine.

Ils en veulent notamment pour preuve ce prêt accordé en 2014 à l'ex-Front national et le soutien apporté dans le passé par Marine Le Pen à Vladimir Poutine.

Changement de position depuis 2022

La dirigeante française de l'extrême droite avait notamment défendu l'annexion russe de la Crimée en 2014 et appelait en 2017 à lever les sanctions internationales contre Moscou. Elle a changé de position depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022 qu'elle qualifie "d'agression" commise par le maître du Kremlin.

Pendant la campagne présidentielle de 2022, son rival Emmanuel Macron l'avait toutefois accusée de "dépendre" du pouvoir russe.

Finaliste des deux dernières présidentielles, Marine Le Pen tentera de contrer ces accusations lors d'une audition dans l'après-midi devant une commission d'enquête parlementaire consacrée aux ingérences étrangères.

Une "diversion"

Cette commission avait été lancée par le groupe RN à l'Assemblée fin 2022 précisément pour tenter de couper court aux accusations qui pèsent sur le parti d'extrême droite. Les autres partis avaient alors dénoncé une "diversion".

"On a dit dès le début que Marine Le Pen serait à la disposition de la commission d'enquête, on n'a pas changé d'avis", avait expliqué la semaine dernière le député RN Jean-Philippe Tanguy, également président de la commission d'enquête, en estimant toutefois qu'"aucun fait nouveau mis en lumière par les précédentes auditions ne justifie cette audition".

Lors d'une audition devant la commission d'enquête il y a 15 jours, l'ancien eurodéputé FN Jean-Luc Schaffhauser avait récusé toute "contrepartie" au prêt obtenu en 2014 par le parti d'extrême droite et qui est encore aujourd'hui en cours de remboursement.

fgn avec les agences

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