Amnesty International et la Commission internationale de juristes ont mené une analyse juridique détaillée. La conclusion du rapport est claire: les talibans mènent une guerre aux femmes et ces persécutions pourraient constituer un crime contre l'humanité, plus particulièrement le crime contre l'humanité de "persécution pour des motifs sexistes".
Les deux ONG rappellent les restrictions draconiennes imposées par les talibans aux droits des femmes et des jeunes filles afghanes, mais aussi le recours à l'emprisonnement, aux disparitions forcées, à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements.
Passer aux actes
Pour Amnesty, il faut désormais passer aux actes. Les procureurs de la Cour pénale internationale doivent inclure ce crime dans leur enquête en cours sur la situation en Afghanistan.
Mais le rapport ne s'arrête pas là, il en appelle plus largement à la communauté internationale, notamment le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Les États, eux, sont appelés à exercer, par exemple, leur compétence universelle contre les talibans et traduire en justice leurs membres soupçonnés d’être responsables de crimes relevant du droit international.
Benjamin Luis/fgn