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Satellite ou missile? Le Japon se prépare à un lancement nord-coréen

Kim Jong Un, dirigeant de la Corée du Nord. [KCNA / Reuters - North Korea's Korean Central News Agency]
La Corée du Nord a informé le Japon d'un lancement de satellite / Le Journal horaire / 29 sec. / le 29 mai 2023
Le Japon a annoncé lundi avoir été informé par la Corée du Nord d'un prochain lancement de satellite, un projet qui selon le gouvernement nippon dissimulerait un tir de missile balistique.

Pyongyang a indiqué aux garde-côtes japonais qu'une fusée serait lancée entre le 31 mai et le 11 juin et devrait retomber dans une zone à proximité de la mer Jaune, de la mer de Chine orientale et à l'est de l'île de Luçon aux Philippines, a déclaré un porte-parole des garde-côtes.

La Corée du Nord a déjà testé en 2012 puis en 2016 des missiles balistiques, qu'elle avait qualifiés de lancements de satellites et qui avaient survolé le département insulaire d'Okinawa, au sud du Japon.

Le bureau du Premier ministre japonais Fumio Kishida a de son côté déclaré sur son compte Twitter que celui-ci avait donné des instructions au sujet de "la notification de la Corée du Nord concernant le lancement d'un missile balistique qu'elle décrit comme un satellite". Fumio Kishida a ordonné aux ministères et agences concernés de coopérer pour recueillir des renseignements, tout en appelant à la vigilance et à la coopération avec les alliés du Japon, notamment les Etats-Unis et la Corée du Sud, selon le tweet.

Abattre tout missile balistique

Le ministère japonais de la Défense a réagi en ordonnant à la Force aérienne d'autodéfense d'abattre tout missile balistique dont la chute dans les eaux nationales serait confirmée. Des missiles intercepteurs SM-3 et des missiles de type Patriot PAC-3 seront déployés à cet effet, a précisé le ministère de la Défense.

"Même s'il est décrit comme un satellite, un lancement utilisant la technologie des missiles balistiques constituerait une violation des résolutions de sécurité des Nations unies et un problème grave menaçant la sécurité des personnes", a déclaré Fumio Kishida.

Pyongyang a intensifié ces derniers mois ses tirs de missiles, dont certains ont déclenché des systèmes d'alerte d'urgence au Japon. Séoul et Tokyo s'efforcent depuis quelques semaines de réchauffer des relations longtemps tendues, notamment en collaborant davantage face aux menaces militaires de la Corée du Nord.

Ouverts à discussion

Interrogé sur d'éventuelles négociations avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, le premier ministre nippon a néanmoins répété lundi que Tokyo était ouvert à des discussions, ajoutant qu'il souhaitait accomplir "des progrès concrets".

L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a de son côté publié une déclaration du vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères semblant approuver une approche conciliante des relations avec le Japon, une position inhabituelle de la part de Pyongyang. Si le Japon évite d'être "entravé par le passé et cherche une solution pour améliorer les relations, il n'y a aucune raison pour que la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) et le Japon ne se rencontrent pas", selon la déclaration de Pak Sang Gil.

juma avec agences

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