Publié

Des "terroristes" tués dans une opération conjointe du Niger et du Nigeria

Des "terroristes" tués dans une opération conjointe du Niger et du Nigeria (image d'illustration). [Keystone - Zayid Ballesteros / EPA / US Army]
Deux soldats et 55 "terroristes" tués dans une opération conjointe au Niger / Le Journal horaire / 25 sec. / le 29 mai 2023
Deux soldats et 55 "terroristes", dont plusieurs hauts responsables militaires de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest, ont été tués lors d'une opération conjointe des armées du Niger et du Nigeria menée du 6 au 28 mai, a annoncé lundi l'armée nigérienne.

L'objectif principal de cette opération était "de neutraliser les terroristes" qui se trouvaient dans leur bastion d'Aregé, dans le nord-est du Nigeria, frontalier du Niger, selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger.

Parmi les 55 "terroristes neutralisés" figurent "plusieurs hauts responsables militaires" ainsi que "plusieurs chefs religieux", précise le bulletin.

Selon la même source, cette opération "terrestre et aérienne" visait "à maintenir la pression" sur l'Iswap, l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest, et à "couper" les voies d'approvisionnement "des groupes armés terroristes".

Outre les deux soldats tués, dont les identités n'ont pas été précisées, trois autres soldats ont été blessés et un véhicule de l'armée "endommagé". Treize véhicules, autant de motos et cinq "véhicules piégés" appartenant aux assaillants ont aussi été détruits.

Repaires sur le bassin du lac Tchad

Le bassin du lac Tchad, qui étire ses rives entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est une vaste étendue d'eau et de marécages où Boko Haram et l'Iswap ont installé des repaires sur d'innombrables îlots.

Les quatre Etats qui entourent le lac ont mis en place en juillet 2015 la Force multinationale mixte (FMM) de 8500 hommes pour lutter contre les groupes armés djihadistes.

Près de 1400 djihadistes interceptés

Mi-mai, l'armée nigérienne a affirmé avoir intercepté depuis mars 1397 membres présumés du groupe djihadiste Boko Haram et de leurs familles fuyant de "sanglants" combats avec son rival Iswap au Nigeria.

Ces personnes vivent habituellement dans la forêt de Sambissa, dans le nord-est du Nigeria et se rendent vers les îles nigériennes du lac Tchad pour fuir les combats.

Dans la région de Diffa, théâtre des attaques de Boko Haram et de l'Iswap depuis 2015, une accalmie est observée depuis le début de l'année, a affirmé une source sécuritaire.

ats/iar

Publié