Pour Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l'Université internationale Schiller à Paris, la raison est avant tout géopolitique. "La configuration moyen-orientale n'est plus la même, donc la violence qu'elle inspire n'est plus la même, mais le risque est toujours là dans la mesure où l'idéologie djihadiste n'a pas disparu. La propagande est encore disponible, notamment sur internet et elle peut décider certains esprits vulnérables à passer à l'acte. En tout cas de leur côté, les djihadistes n'ont jamais cessé de publier sur leurs opérations militaires et sur leurs intentions qui n'ont pas fondamentalement changé". Concrètement, cette menace se traduit aujourd'hui par des actes moins coordonnés, plus diffus et isolés.
On a vu une progression sans précédent du djihadisme en Afrique de l'Ouest, mais aussi dans l'Est, de la Somalie jusqu'au Mozambique.
Avec l'affaiblissement de la force de frappe de groupes terroristes comme Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique (EI) en Europe et en Occident, la menace s'est aussi déplacée vers d'autres pôles, sur le continent africain, et en premier lieu en Afrique de l'Ouest.
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La pandémie de Covid-19 a-t-elle eu des conséquences sur la force de frappe terroriste? Cette menace est-elle encore considérée comme sérieuse en Suisse? Et le terrorisme ne se limite pas au djihadisme: comment définir un acte terroriste?
Jessica Vial et l'équipe du Point J