Réunis sous le mot d'ordre "La Serbie contre la violence", les manifestants descendent en masse chaque semaine dans les rues de la capitale serbe depuis les tueries survenues début mai dans le pays des Balkans à moins de 48 heures d'intervalle.
"Je suis ici pour chacun d'entre nous, en particulier mes enfants. Pour qu'ils n'aient pas besoin de manifester, mais puissent vivre et travailler dans leur pays, comme ce devrait être le cas", a dit à l'AFP une manifestante, Bojana Popovic, mathématicienne de 33 ans
Le 3 mai, un adolescent de 13 ans avait tué neuf camarades et un garde dans une école à Belgrade. Moins de 48 heures plus tard, un jeune homme assassinait huit personnes dans deux villages proches de la capitale.
Colère contre le gouvernement
Les gens ont manifesté d'abord en signe de deuil mais la protestation s'est muée en vaste mouvement de colère contre le pouvoir du président Aleksandar Vucic.
Les manifestants réclament la révocation des licences des télévisions proches du gouvernement qui publient des contenus violents et accusent le gouvernement d'avoir instauré ou toléré un "climat de violence" en Serbie.
Ils réclament aussi les démissions du ministre de l'Intérieur et du chef des services de renseignement.
ats/rad